Habitué à l’épreuve dès sa jeunesse où on lui diagnostique une leucémie, il est harcelé sous écoute, perquisitionné, intimidé sans cesse, il se confie » je n’ai plus de force pour une auto discipline personnelle, mais j’ai confiance en Dieu« . Les menaces parviennent à son presbytère » tu seras pendu » » tu seras crucifié « .
Peu avant son calvaire, le cardinal Glemp tente de l’exfiltrer de force vers Rome, car sa ténacité devient gênante pour l’église de Pologne face au pouvoir dictatorial. Sa brutalité blesse le jeune vicaire : » Jamais on ne m’a manqué autant de respect, même dans mes interrogatoires avec la police« .
Sa décision est prise, il ne veut pas fuir devant ses bourreaux. Il en fait part au pape à Rome par l’intermédiaire d’un journaliste de l’Osservatore Romano qu’il rencontre : « Je me suis consacré, je ne me retirerai pas, je suis prêt à tout, je n’ai plus peur« . Saint Jean Paul II accepte alors de le laisser à son proche calvaire !
Il est enlevé le 19 Octobre 1984 puis retrouvé le 30 Octobre dans les eaux de la Vistule, massacré, après une enquête malhonnête. Les trois officiers sont retrouvés, les hauts gradés pointés du doigt, le complot contre un prêtre est maintenant certain ! Les exécutants feront entre 5 et 16 ans de prisons. Les commanditaires (probablement du ministère de l’intérieur Polonais) n’ont jamais été retrouvés.
600 000 personnes sont dans les rues pour l’enterrement du fils de la patrie martyr. Depuis, 19 millions de personnes se sont rendues sur sa tombe.
Après une ouverture tardive du procès par l’évêché de Varsovie en 1997, il est béatifié un 6 Juin 2010 par Benoit XVI, comme » Martyr de la Foi catholique ».
Bienheureux père, intercède pour nous.