Saint Sulpice doit son nom à une chapelle dédiée après 1182 à st Sulpice, évêque de Bourges (+591). Verdon vient d’un pré placé dans le fief de la Chabotterie, « Pré Verdon », ce lieu est proche de l’endroit où fut pris le 23 mars 1796 le général vendéen Charrette.

Saint Sulpice en 1794

Pour en finir avec les royalistes, en janvier 1794, la Convention organise 12 colonnes dont les commandants reçoivent les instructions officielles suivantes : « tous les brigands… seront passés au fil de la baïonnette. On en agira de même avec les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées. Tous les villages, métairies, bois, genêts et généralement tout ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes… »

Le pays de Charrette sera occupé par trois de ces colonnes, si justement dénommées les colonnes infernales, placées sous les ordres des généraux Haxo, Cordellier et Dutruy.

Ces généraux partent le 22 février, chacun de leur cantonnement respectif, à la poursuite de Charrette, qui se retire, le 25, vers Saint Hilaire envoie son avant-garde brûler le bourg et son église.

Miracle du 28 février 1794

La colonne de Cordellier partie, les personnes de la paroisse qui ont pu échapper au massacre s’empressent d’aller en- terrer leurs morts et de contempler, une fois en- core, les ruines toutes fumantes de leur vieille église.

Mais grande fut leur surprise, quand ils trouvent intacte, sous les décombres de l’église incendiée, la statue de la Madone, près de laquelle ils sont venus prier si souvent, et qui était le but d’un pèlerinage fréquenté par les paroisses voisines, chaque année au 8 septembre.

Les autels, toutes les boiseries, tous les ornements, toutes les autres statues sans exception ont été la proie des flammes, seule, ô prodige ! la « bonne Vierge » en bois a bravé l’incendie et re- pose doucement, un peu noircie sans doute, mais indemne cependant, sur un lit de cendres toutes brûlantes.

Recueillie par le sacristain, Pierre Favreau, du village de la Caillaudière aux Hillarets, et dès lors dite miraculeuse, cette statue fut cachée, jusqu’à la fin de la tourmente révolutionnaire, chez lui, derrière un coffre. Lorsque le culte put reprendre librement, avec quel respect et avec quelle joie enthousiaste les parois- siens de Saint Sulpice remirent la précieuse statue dans leur église restaurée.