Le vrai, le parfait bonheur, les hommes ne le trouveront que dans la vie éternelle à laquelle ils sont destinés - Le Christ Roi

Le 11 décembre 1925, par la lettre encyclique Quas primas, le Souverain Pontife Pie XI annonçait au monde catholique l’institution d’une fête nouvelle en l’honneur du divin Sauveur, la fête du Christ- Roi. “ En attirant nos yeux sur la dignité royale du Christ, dignité reconnue de tout temps, chantée déjà par les Prophètes, célébrée dès les origines du christianisme à la fête de l’Épiphanie, mais conjointement avec d’autres mystères et sans être suffisamment mise en relief, l’Église marque que cette fonction royale du Fils de Dieu porte en elle les remèdes que réclame le mal profond des temps modernes. A la racine du malaise dont souffre le monde où nous vivons, il faut placer, comme l’enseigne le Souverain Pontife, l’athéisme; les hommes, par un égarement inouï, s’acharnent à nier l’existence de Celui qui les a créés, ou du moins à vivre comme s’il n’existait pas. Ils veulent à tout prix bannir Dieu de leur vie sociale, de leur intelligence, de leur cœur. Mais par ce triple reniement, ils se vouent eux- mêmes à une triple ruine; ils condamnent leur société à des luttes perpétuelles, car la paix entre les hommes est impossible sans la charité, et la charité ne saurait exister en dehors de Dieu; ils enchaînent leur intelligence dans les ténèbres et les angoisses d’un doute perpétuel, car la Vérité ne fait qu’un avec Dieu; ils se privent du seul bonheur capable de les satisfaire, du Bien absolu, et se jettent éperdument vers les plaisirs des sens où ils ne peuvent trouver que la honte, la misère et la dégradation.” Le vrai, le parfait bonheur, les hommes ne le trouveront que dans la vie éternelle à laquelle ils sont destinés. Là seulement ils connaîtront la paix véritable, la paix souveraine qui les délivrera de toute souffrance et les pénétrera d’une joie qu’aucune langue humaine ne peut exprimer. Là tous seront « rois et seigneurs » parce qu’ils deviendront membres de la famille de Dieu, sans que rien puisse jamais les troubler: et Notre-Seigneur qui régnera alors au milieu d’eux est appelé pour cette raison, « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ». Mais dès ici-bas, dans cette terre d’exil, dans cette vallée de larmes, l’homme peut trouver un bonheur très réel, encore qu’imparfait: il le peut, s’il consent à se soumettre au joug du Christ et à respecter ses lois. De cela, tous les saints rendent un formel témoignage: car ils sont unanimes à affirmer les ineffables délices qu’ils ont connues dès cette vie à servir et aimer Dieu. Or nul ne peut servir et aimer Dieu, qu’en aimant chaque jour davantage à aimer et à faire aimer Jésus-Christ.