La sainte Messe est nommée en Latin Sacrificium. Ce mot désigne tout ensemble une immolation et une offrande. L’excellence de la Messe est si grande que les Anges eux-mêmes ne pourraient l’exprimer dignement; cependant j’ose en parler, et nous aurons déjà beaucoup gagné si j’arrive à en donner une faible idée. Saint François de Sales lui décerne plusieurs titres honorifiques : « Le très saint Sacrifice, est entre les exercices de la religion ce que le soleil est entre les astres, car il est véritablement l’âme de la piété et le centre auquel tous les mystères et toutes les lois de la religion chrétienne se rapportent. C’est le mystère ineffable de la divine charité, par lequel Jésus-Christ se donne réellement à nous, nous comble de ses grâces d’une manière également aimable et magnifique. » Il faudrait beaucoup de temps pour exprimer complètement toutes ces qualifications. Le saint évêque de Genève veut dire que le moyen de devenir vraiment pieux et de s’embraser réellement de l’amour divin, c’est d’entendre avec recueillement la sainte Messe. Le savant Osorius la préfère à tous les autres mystères de la religion : « Parmi tout ce qu’il y a dans l’Eglise, dit-il, la Messe est la chose la plus sainte et la plus précieuse, parce que le saint Sacrement de l’Autel y est consacré et offert en sacrifice à Dieu. » Voici ce qu’ajoute Fornerus, archevêque de Bamberg : « La Messe surpasse de beaucoup en dignité tous les sacrements. Ceux-ci sont pleins de majesté, mais combien n’est-elle pas plus auguste encore ! Ceux-ci sont pour les vivants des sources de miséricorde : elle est pour les vivants et pour les morts l’océan inépuisable de la libéralité divine. » Remarquez combien ce Docteur insiste sur la dignité du saint Sacrifice. Extrait de La Sainte Messe du Père Martin de Cochem. Un des ouvrages les plus recommandés pour comprendre la Sainte Messe. Ce livre a été traduit de l’Allemand, langue en laquelle il fut édité 7 fois (Les nombreux éclaircissements donnés par ce livre lui assurant un grand succès).