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mardi 3 décembre 2024

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Hommage au père Pierre Gourdon (1927 - 2016)

Père Pierre Gourdon

En mémoire des services rendus à l’Église dans l’exercice de son ministère, nous garderons éternellement dans nos cœurs, notre reconnaissance et notre fidélité au père Pierre Gourdon. Ce bon pasteur a été rappelé auprès du Père le 15 janvier 2016 en la fête de Saint Remi. Ce saint évêque qu’il aimait tant et qui baptisa Clovis. Soucieux de préserver notre belle langue, il corrigeait souvent la prononciation de ses ouailles à l’énoncé du prénom de ce saint. L’abbé Gourdon était né en 1927 à Chinon, il en gardait une grande dévotion à Sainte Jeanne d’Arc. Né de parents Angevins sur les coteaux du Layon il restait attaché à sa terre. En 1938 il apprendra le piano. C’est en 1946 qu’il entrera à l’école normale de musique de Paris. Il sera dirigé par Alfred Cortot (1877-1962) vers une carrière d’organiste pour ses dons d’improvisations. Il officiera en cette qualité au Val-de-Grâce. Mais Dieu le veut ailleurs, il ressent l’appel du Christ. En 1952 il entre au séminaire de Saint Sulpice. Il recevra la soutane le 15 août 1954 à l’île Bouchard, jour du décès de son grand-oncle l’abbé Gautier (un Salésien) qui apprenant sa vocation lui avait dit « je peux partir ! » Il sera ordonné prêtre le 9 février 1958. Il est missionné à Blaye en Gironde puis à Bordeaux. En 1967 une autre voie s’ouvre à lui, il devient aumônier militaire. Un engagement qui durera jusqu’en 1985. Il recherchera alors un pied à terre et la providence le placera à deux pas de la rue du Bac (il portait une grosse médaille miraculeuse sur son habit). Il se rendra chaque jour sur le lieu des apparitions. Il fera quatre séjours à San Giovanni du vivant du Padre Pio en 1965, 1966, 1967 et 1968. Le dernier précédant de peu la mort du saint (23 septembre 1968) une photo le montre communiant de la main stigmatisée. Prêtre exorciste le démon le menacera à plusieurs reprises. A Paris commence pour lui un nouvel apostolat qui durera jusqu’à ses derniers jours même malade et alité. Toutes les catégories sociales vont le voir, de feu la maréchal Leclerc de Hautecloque jusqu’aux concierges Portugaises. Nombre de religieux, religieuses, prêtres lui doivent leurs vocations, il confesse, dirige vers les retraites et monastères selon les profils. Il reçoit la souffrance du siècle, les couples en difficulté, les jeunes sans but, des conversions ont lieu. La maladie le rattrape, il souffrira jusqu’au bout et confiera à une bonne âme: « j’offre mes souffrances pour la France ». Que ceux qui l’ont connu ne l’oublient pas dans leurs prières. Il continuera à nous soulager là-haut. Les âmes consacrées ayant un très grand pouvoir lorsqu’elles ont bien mérité. Nous pensons à ses œuvres saintes. Il disait jusque très tard des messes pour délivrer les personnes du démon. Il avait porté la fabrication de petits « Sacré Cœur » (voir image) confectionnés par une petite main pour la distribution auprès des communautés religieuses. Le père les bénissait lors de la sainte messe. Ils en auront fait plus ou moins une vingtaine de mille (car quand on aime on ne compte pas). Nous ne sommes pas seul en ce bas monde, nous n’avons aucuns doutes sur le fait que les grâces retombent sur nous par l’entremise de ces âmes consacrées que l’on a connues et qui sont les bénies du Très Haut. Le père Gourdon était un homme de cœur, un homme de combat. Mais sa bataille était silencieuse, offerte, généreuse. Il jouissait certainement de lumières précieuses afin de soulager les peines multiples. L’Eglise, la prière et ses brebis avaient toute son attention. Cet homme était aussi un homme de convictions, il aimait cette terre de France et pouvait s’engager en toute conscience sur des chemins éclairés. Sa messe de funérailles s’est déroulée en l’église Saint Sulpice à Paris. Plus de deux cents personnes étaient présentes. L’émotion et le recueillement étaient ressentis par tous et toutes. A l’issue de la cérémonie, ce bon père a rejoint sa terre de Chinon accompagné par ceux qui le pouvaient. Une cérémonie monastique présidée par des prêtres de l’abbaye de Fontgombault (ses fils spirituels) a honorée sa dépouille avant l’inhumation. Merci de tout cœur pour lui, pour votre amour et votre reconnaissance. Bien des âmes sont orphelines et dans la peine ayant perdu ce bon prêtre. L’espérance est un trésor et nos Croix quotidiennes nous grandissent. Qu’en cette année de la miséricorde nous soyons en harmonie avec la volonté du Christ et de sa sainte Mère. A tous et toutes une sainte année 2016, que le Ciel vous comble de grâces. Louis Chiren