Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean,
    j’ai vu descendre du ciel un autre ange,
ayant un grand pouvoir,
et la terre fut illuminée de sa gloire.
    Il s’écria d’une voix puissante :
« Elle est tombée, elle est tombée,
Babylone la Grande !
La voilà devenue tanière de démons,
repaire de tous les esprits impurs,
repaire de tous les oiseaux impurs,
repaire de toutes les bêtes impures et répugnantes !
    Alors un ange plein de force
prit une pierre pareille à une grande meule,
et la précipita dans la mer, en disant :
« Ainsi, d’un coup, sera précipitée Babylone, la grande ville,
on ne la retrouvera jamais plus.
    La voix des joueurs de cithares et des musiciens,
des joueurs de flûte et de trompette,
chez toi ne s’entendra jamais plus.
Aucun artisan d’aucun métier
chez toi ne se trouvera jamais plus,
et la voix de la meule
chez toi ne s’entendra jamais plus.
    La lumière de la lampe
chez toi ne brillera jamais plus.
La voix du jeune époux et de son épouse
chez toi ne s’entendra jamais plus.
Pourtant, tes marchands étaient les magnats de la terre,
et tes sortilèges égaraient toutes les nations ! »
    Après cela, j’entendis comme la voix forte
d’une foule immense dans le ciel, qui proclamait :
« Alléluia !
Le salut, la gloire,
la puissance à notre Dieu.
    Ils sont vrais, ils sont justes,
ses jugements.
Il a jugé la grande prostituée
qui corrompait la terre par sa prostitution ;
il a réclamé justice du sang de ses serviteurs,
qu’elle a versé de sa main. »
    Et la foule reprit :
« Alléluia !
La fumée de l’incendie s’élève pour les siècles des siècles. »
    Puis l’ange me dit :
« Écris :
Heureux les invités
au repas des noces de l’Agneau ! »

            – Parole du Seigneur.