Lecture du livre de Job
Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
Il prit la parole et dit :
« Périssent le jour qui m’a vu naître
et la nuit qui a déclaré : “Un homme vient d’être conçu !”
Pourquoi ne suis-je pas mort dès le sein de ma mère,
n’ai-je pas expiré au sortir de son ventre ?
Pourquoi s’est-il trouvé deux genoux pour me recevoir,
deux seins pour m’allaiter ?
Maintenant je serais étendu, au calme,
je dormirais d’un sommeil reposant,
avec les rois et les conseillers de la terre
qui se bâtissent des mausolées,
ou avec les princes qui ont de l’or
et remplissent d’argent leurs demeures.
Ou bien, comme l’avorton que l’on dissimule,
je n’aurais pas connu l’existence,
comme les petits qui n’ont pas vu le jour.
Là, au séjour des morts,
prend fin l’agitation des méchants,
là reposent ceux qui sont exténués.
Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à un malheureux,
la vie à ceux qui sont pleins d’amertume,
qui aspirent à la mort sans qu’elle vienne,
qui la recherchent plus avidement qu’un trésor ?
Ils se réjouiraient, ils seraient dans l’allégresse,
ils exulteraient s’ils trouvaient le tombeau.
Pourquoi Dieu donne-t-il la vie
à un homme dont la route est sans issue,
et qu’il enferme de toutes parts ? »
– Parole du Seigneur.