Lecture du livre de Ben Sira le Sage
Le prophète Élie surgit comme un feu,
sa parole brûlait comme une torche.
Il fit venir la famine sur Israël,
et, dans son ardeur, les réduisit à un petit nombre.
Par la parole du Seigneur, il retint les eaux du ciel,
et à trois reprises il en fit descendre le feu.
Comme tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges !
Qui pourrait se glorifier d’être ton égal ?
Toi qui as réveillé un mort
et, par la parole du Très-Haut, l’as fait revenir du séjour des morts ;
toi qui as précipité des rois vers leur perte,
et jeté à bas de leur lit de glorieux personnages ;
toi qui as entendu au Sinaï des reproches,
au mont Horeb des décrets de châtiment ;
toi qui as donné l’onction à des rois pour exercer la vengeance,
et à des prophètes pour prendre ta succession ;
toi qui fus enlevé dans un tourbillon de feu
par un char aux coursiers de feu ;
toi qui fus préparé pour la fin des temps,
ainsi qu’il est écrit,
afin d’apaiser la colère avant qu’elle n’éclate,
afin de ramener le cœur des pères vers les fils
et de rétablir les tribus de Jacob…
heureux ceux qui te verront,
heureux ceux qui, dans l’amour, se seront endormis ;
nous aussi, nous posséderons la vraie vie.
Quand Élie fut enveloppé dans le tourbillon,
Élisée fut rempli de son esprit,
et pendant toute sa vie aucun prince ne l’a intimidé,
personne n’a pu le faire fléchir.
Rien ne lui résista,
et, jusque dans la tombe,
son corps manifesta son pouvoir de prophète.
Pendant sa vie, il a fait des prodiges ;
après sa mort, des œuvres merveilleuses.
– Parole du Seigneur.