Lecture du livre de Qohèleth

    Vanité des vanités, disait Qohèleth.
Vanité des vanités, tout est vanité !
    Quel profit l’homme retire-t-il
de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?
    Une génération s’en va, une génération s’en vient,
et la terre subsiste toujours.
    Le soleil se lève, le soleil se couche ;
il se hâte de retourner à sa place,
et de nouveau il se lèvera.
    Le vent part vers le sud, il tourne vers le nord ;
il tourne et il tourne,
et recommence à tournoyer.
    Tous les fleuves vont à la mer,
et la mer n’est pas remplie ;
dans le sens où vont les fleuves,
les fleuves continuent de couler.
    Tout discours est fatigant,
on ne peut jamais tout dire.
L’œil n’a jamais fini de voir,
ni l’oreille d’entendre.
    Ce qui a existé, c’est cela qui existera ;
ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ;
rien de nouveau sous le soleil.
    Y a-t-il une seule chose dont on dise :
« Voilà enfin du nouveau ! »
– Non, cela existait déjà dans les siècles passés.
    Mais, il ne reste pas de souvenir d’autrefois ;
de même, les événements futurs
ne laisseront pas de souvenir après eux.

            – Parole du Seigneur.