Lecture du livre de Qohèleth
Réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence,
et sois heureux aux jours de ta jeunesse.
Suis les sentiers de ton cœur
et les désirs de tes yeux !
Mais sache que pour tout cela
Dieu t’appellera en jugement.
Éloigne de ton cœur le chagrin,
écarte de ta chair la souffrance
car l’adolescence et le printemps de la vie
ne sont que vanité.
Souviens-toi de ton Créateur,
aux jours de ta jeunesse,
avant que viennent les jours mauvais,
et qu’approchent les années dont tu diras :
« Je ne les aime pas » ;
avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière,
la lune et les étoiles,
et que reviennent les nuages après la pluie ;
au jour où tremblent les gardiens de la maison,
où se courbent les hommes vigoureux ;
où les femmes, l’une après l’autre, cessent de moudre,
où le jour baisse aux fenêtres ;
quand la porte se ferme sur la rue,
quand s’éteint la voix de la meule,
quand s’arrête le chant de l’oiseau,
et quand se taisent les chansons ;
lorsqu’on redoute la montée
et qu’on a des frayeurs en chemin ;
l’amandier est en fleurs, la sauterelle s’alourdit,
et la câpre ne produit aucun effet ;
lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité,
et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue ;
avant que le fil d’argent se détache,
que la lampe d’or se brise,
que la cruche se casse à la fontaine,
que la poulie se fende sur le puits ;
et que la poussière retourne à la terre
comme elle en vint,
et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné.
Vanité des vanités, disait Qohèleth,
tout est vanité !
– Parole du Seigneur.