Madeleine Aumont (1924-2016) née dans le Calvados en France, est une laïque catholique ayant témoigné de quarante-neuf apparitions du Christ et de Saint-Michel du 28 mars 1972 au 6 octobre 1978.
À la demande du prêtre de l’époque, l’abbé L’Horset, elle a transcrit ces visions dans des cahiers.
Madeleine AUMONT, couturière normande, était mère d’une famille de cinq enfants lorsque le 28 mars 1972 elle eut la vision d’une grande Croix lumineuse dans le ciel, au-dessus du lieu-dit de la Haute Butte, à Dozulé.
Dans son livre « Cahiers – 2ème édition de mars 1999 » Madeleine Aumont nous donne de précieuses informations sur les transformations qu’elle subit.
Je suis née le 24 octobre 1924, j’avais donc 47 ans quand Dieu me fit voir pour la première fois la Croix Glorieuse à Dozulé.
Mes parents étaient de simples gardiens dans une propriété de Putôt en Auge. Ils ont eu trois enfants, Je me suis mariée le 14 aout 1948 avec Roland Aumont qui travaillait à l’entreprise Tréfimétaux à Dives sur mer, et nous avons eu cinq enfants. J’étais couturière. Notre maison étant devenue trop petite, nous avons décidé de venir habiter Dozulé avec ma mère, mon père étant décédé. Nous avons acheté une maison confortable à l’entrée du bourg de Dozulé assez grande pour loger nos huit personnes, et nous y sommes arrivés le 3 aout 1968.
Puis arriva Pâques 1969, et c’était la troisième année que je ne les faisais pas. Je n’avais pas le temps d’aller à la messe, et cela m’ennuyait tout de même un peu. J’avais un peu honte de moi car j’étais croyante, grâce à ma mère qui m’avait toujours appris à aimer la messe et l’Eglise. Mais ma foi était bien faible, j’admirais ceux qui avaient une grande foi en Dieu.
Enfin, quelques jours avant Pâques 1970, je suis tout de même allée me confesser et dire au prêtre tous mes fautes passées et accumulés depuis si longtemps. Le jour de Pâques arriva, et j’étais heureuse d’avoir communié. J’ai demandé au Seigneur de m’aider afin de ne plus jamais rester si longtemps sans recevoir la communion.
Transformation de Madeleine
Je venais de recevoir la communion, à la messe du Dimanche suivant Pâques, et en revenant de l’autel, sans avoir eu le temps de revenir à la chaise et de m’agenouiller, quelque chose se produisit en moi ; il me semblait que mon être était différent. J’ai ressenti presque comme une défaillance, comme si quelque chose se transformait en moi, j’étais comme ivre de joie et de bonheur. Je sentais quelque chose de merveilleux, d’inexplicable, comme si je venais de découvrir un autre monde, une douceur inexplicable me possédait.
J’avais hâte d’arriver au dimanche suivant, le 12 avril 1970, et en effet c’est ce jour là qu’une vie nouvelle commença pour moi. Aussitôt après la communion une joie intérieure me posséda, et je ressentis une présence intérieure qui n’était pas de ce monde, une présence spirituelle ; c’était la présence de Jésus et de l’Esprit Saint. Mon esprit et celui de Jésus se rencontraient. L’Esprit Saint était en moi, avec moi, et je me sentais entièrement possédée par lui.
Qu’elle était douce cette présence de Jésus en mon âme ! C’était une conversion si soudaine, que je n’osais pas dire : c’est un miracle. Le mot était bien grand pour une pauvre créature comme la mienne. Est-ce possible, qu’à 45 ans, l’Esprit Saint agisse sur un être aussi souillé par le péché que le mien, alors qu’il y a tant de jeunes âmes pures à qui le Seigneur aurait pu donner sa grâce ?
Dès ce jour merveilleux de ma conversion, tous les jours de ma vie, tous les jours de la semaine, pas une seconde cela ne m’a quitté l’esprit. Et cette joie je l’ai toujours possédée intérieurement ; je sentais que Jésus était toujours présent en moi, avec moi. Sachez que l’année 1970 aura été pour moi la plus merveilleuse de toutes mes années passées.
Pâques 1971
Aujourd’hui, Jeudi Saint, je l’ai vécu pleinement avec Jésus, fête du Corps du Christ et de son Amour pour les hommes. Jour où Il a livré son Corps et son Sang. C’est vraiment le Signe de l’Amour, un signe inimaginable, inespéré, mais qui est devenu une réalité. Désormais nous pouvons revivre ce sacrifice, rendre présente cette réalité glorieuse de la mort du Sauveur. Le Corps du Christ est devenu notre nourriture spirituelle. Je vous en conjure communiez souvent, Jésus vous le demande en souvenir du Jeudi Saint, jour où Jésus a institué l’Eucharistie.
Le Vendredi Saint, Jésus a crié en mourant : « Père, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Jésus n’a voulu priver personne du bienfait de sa mort, même celui qui l’a livré, Judas, les pharisiens, les faux témoins de son procès. Il a voulu mourir pour nous sauver tous. Ainsi nous devons aimer nos ennemis, les non-croyants pour essayer de leur apporter un peu de chaleur divine par nos paroles qui pourraient leur donner à réfléchir. Que les persécutés aiment et pardonnent leurs persécuteurs. Jèsus a dit : « Pardonnez à ceux qui vous font du mal, à ceux qui vous haïssent à cause de moi. Vous serez dans la joie pour Moi. »
Le Saint jour de Pâques, Jours après jours, je les ai vécu avec Jésus. Depuis cette grâce que le Seigneur m’a donnée, je me suis engagée comme le jour de ma première communion, mais avec beaucoup plus de conscience et de promesses, à vivre pour toujours avec Jésus, à renoncer au mal, à vivre pleinement avec le Christ, car je possède en moi l’Esprit de Dieu. Et cette lucidité et confiance que je Te promets, Seigneur, jusqu’à mon dernier jour sur cette terre, amour et fidélité. Que je sois désormais un témoin de ta joie !
Madeleine poursuit à nous ouvrir son cœur et son esprit quand elle nous dit : Moi-même, ma conversion a bien été due à l’œuvre de Dieu. Sans l’Esprit Saint, sans l’Esprit de Dieu, l’homme n’est rien, ne peut rien.
Madeleine tient à affirmer que ce n’est pas l’orgueil qui fait écrire ainsi toutes ses pensées, mais une réelle connaissance de sa pauvreté, qui lui fait justement attribuer à Dieu ce qu’elle sait être bien incapable d’écrire par elle-même.
Ainsi l’Esprit Saint lui a fait composer cette prière qu’elle adresse chaque jour à son Seigneur Jésus :
« Mon Seigneur et mon Dieu, faites connaître à tous ceux qui vous reçoivent dans la Sainte Communion la joie spirituelle que vous m’avez donnée. Qu’ils puisent comme moi, dans chaque communion, les joies réelles de votre présence, cette douceur inexplicable que je possède depuis des mois, cet amour sans limites. Faites connaître à tous ceux qui vous reçoivent dans la Sainte Hostie, la vraie joie spirituelle. Qu’ils vous reçoivent, comme moi, avec autant de certitude, autant d’enthousiasme pour mon Seigneur Jésus. »
Pendant le temps des vacances je suis heureuse de pouvoir aller à la messe de 8h tous les jours, n’ayant pas d’enfants à préparer pour la classe. C’est cela mes belles vacances !
Je termine en disant que grâce à Dieu, grâce à l’Esprit Saint, grâce à Jésus, la Sainte Trinité est tout mon espoir, toute ma raison de vivre, toute ma joie. Ce n’est pas moi-même qui ait décidé de changer de vie. L’Esprit Saint est tout puissant. Vous ne pouvez aller contre.
Seigneur que votre Volonté soit faite. Que votre règne arrive. Amen.
Nous avons eu la joie de rencontrer Madeleine Aumont le 21 novembre 2005, peu de temps avant qu’on l’oblige à quitter sa maison à Dozulé. Elle nous a reçu avec beaucoup d’amour et nous a écrit un petit mot que nous vous transmettons avec joie.
Nous avons appris le décès de Madeleine Aumont, la voyante de Dozulé : Ces obsèques ont eu lieu le mardi 2 Février 2016 en l’Eglise de Dozulé.
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