Mais qu’avait-on à cacher ? La justice à tranché le 22 février 2023 : Contraint et forcé, le rapport sur sa gestion du Covid-19 de l’Inspection Générale des Affaires Sociales, sera rendu public par le ministère de la Santé le 5 avril 2023 soit trois ans après que Le Parisien l’ait réclamé.
En février 2021, le journal Le Parisien s’adressant au Ministère de la Santé , s’était vu refusé la publication du rapport et avait déposé une requête devant le Tribunal administratif de Paris. Quelle histoire !
Une enquête de justice est en cours. Pour l’heure, seule l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzin, a été mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui.
Dans un jugement rendu le 22 février 2023, le Tribunal administratif de Paris a annulé la décision du ministère de la santé, de ne pas transmettre au journal « Le Parisien » le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) portant sur les premiers mois de l’épidémie Covid-19. sous la contrainte, il a finalement été publié le 5 avril 2023.
Cet audit intitulé « Retour d’expérience du pilotage de la réponse à l’épidémie de Covid-19 par le ministère des solidarités et de la santé » a été livré, à Olivier Véran, alors ministre de la Santé, en novembre 2020.
Mais ce rapport était resté secret malgré les demandes du Parisien qui finit par solliciter l’Inspection Générale des Affaires Sociales en février 2021.
Entre temps, Le Parisien avait réussi à prendre connaissance de ce document en janvier 2023 de cette année, avant que ne tombe la décision de justice.
A la suite d’une requête devant le Tribunal administratif de Paris, le 22 février 2023, le Tribunal administratif de Paris estimait que le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales sur la gestion de crise du Covid-19 ne revêtait pas un caractère confidentiel. Il enjoignait le ministère de la santé à communiquer ce rapport, et le condamnait à verser 2000 euros au Parisien pour les frais de justice.
Une gestion catastrophique
Dans le rapport de l’IGAS, l’exécutif se voit reprocher une gestion catastrophique :
– « Le manque de masques,
– le délai avant d’activer le centre de crise interministériel
– le maintien des élections municipales en mars 2020 ».
– Le Centre de pilotage créé par le pouvoir politique de la présidence Macron, est pourvu d’un effectif de seulement 11 personnes sans les compétences requises comme la maîtrise de l’anglais, ou l’analyse des données.
– Le directeur de la Santé au ministère, Jérôme Salomon, concentrait toute les décisions et toutes les fonctions.
– En janvier 2020, la France a détruit une partie de ses stocks, trop anciens. La nouvelle équipe de Santé publique France, chargée de gérer le rachat de nouveaux masques, est également sous-dimensionnée. De plus, personne ne parle chinois dans cette nouvelle équipe qui s’embrouille avec l’ancienne…
– Les Ehpad ont été parmi les premiers négligés. Les consignes furent confuses, imprécises et même incompréhensibles avec 35 consignes données, souvent contradictoires.
Certaines de ces décisions avaient déjà été dénoncées dans un rapport sénatorial, publié fin 2020. La commission d’enquête sénatoriale avait ainsi déjà évoqué le fait que « le gouvernement a sciemment dissimulé la pénurie de masques » au début de la pandémie du Covid-19