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samedi 27 avril 2024

Bienheureux Amédée IX

Maximin Giraud (1835-1875), berger de La Salette

Le 19 septembre 1846 Maximin est envoyé garder un troupeau sur les hauteurs de La Salette (Isère) avec une jeune fille Mélanie Calvat.

Les deux enfants ne se connaissent que depuis la veille. Vers 15 h, alors qu’ils sont à la recherche de leurs bêtes, ils sont témoins d’une apparition de la Vierge Marie qui leur transmet un message public à diffuser aux habitants, ainsi qu’un « message personnel » (un secret).

Après une enquête canonique, l’apparition est officiellement reconnue par l’église catholique.

"Le message de La Salette fut délivré à deux jeunes pâtres en un temps de grandes souffrances des peuples, affectés par la famine et en butte à bien des injustices."

Maximin Giraud, le Berger de la Salette, est né à Corps le 26 août 1835 où il est mort le 1er mars 1875.

Maximin Giraud, avait reçu ordre de la Sainte Vierge de révéler la Survivance de Louis XVII et de sa descendance au Comte de Chambord. Le Comte de Chambord (petit fils de Charles X), prétendant légitime au trône de France..

Dans une lettre du 24 juillet 1874, Maximin a écrit ces lignes : “ J’ai toujours confiance que notre Roi viendra… La Chambre manque à sa mission et Mac-Mahon à son devoir, en n’allant pas chercher le roi et lui offrir ce qui lui est dû, au moins pour sauver la France. ” »

Fin avril 1865, il se rendit donc en Autriche à Frohsdorf, grâce à sa bienfaitrice, la Marquise de Pignerolles. Le Comte de Vanssay, secrétaire du Prince, rédigea le compte rendu de l’entretien:

« Je vis que le Comte de Chambord était ému et parla longuement et avec beaucoup de bonté au jeune voyant. Quand Maximin quitta la pièce, tout ému, le Prince se tourna vers moi : Maintenant j’ai la certitude que mon cousin Louis XVII existe. Je ne monterai donc pas sur le trône de France. Mais Dieu veut que nous gardions le secret. C’est lui seul qui se réserve de rétablir la royauté. »

Et le comte de Vanssay ajoute :

« Surtout qu’ils gardent l’espérance qu’un jour Dieu ramènera sur le Trône de France le descendant du lys à la tête coupée et que notre chère Patrie redevenue la Fille Aînée de l’Église retrouvera sa grandeur et sa gloire. »

"Les Missionnaires de La Salette n'ont cessé d'approfondir l'étude du message de La Salette et ils s'attachent à en montrer la valeur permanente pour le IIIe millénaire qui approche. Ils sont particulièrement chargés de « faire passer au peuple » l'appel à renouveler la vie chrétienne, qui est à l'origine de leur fondation dans le diocèse de Grenoble."

Le 19 septembre 1846, la Sainte-Vierge apparaît sur la montagne de La Salette à deux petits bergers Mélanie Calvat (14 ans), et Maximin Giraud (11 ans). Elle leur donne deux messages.

“Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n’avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c’était une belle Dame. Je ne sais pas si c’est la Sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd’hui que c’est la sainte Vierge.

Voila ce que cette Dame m’a dit:

Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt , s’il change un peu, ce sera un peu plus tard. La France a corrompu l’univers, un jour elle sera punie. La foi s’éteindra dans la France : trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, l’autre la pratiquera sans bien la pratiquer. Puis, après cela, les nations se convertiront, la foi se rallumera partout. Une grande contrée dans le nord de l’Europe, aujourd’hui protestante, se convertira : par l’appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront. Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l’Eglise, et partout. Puis, après cela, notre Saint-Père le pape sera persécuté. Son successeur sera un pontife que personne n’attend. Puis après cela, une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler. Tout ce que je vous dis là arrivera dans l’autre siècle, au plus tard aux deux mille ans.

Maximin Giraud

Elle m’a dit de le dire quelque temps avant.
Mon très Saint Père, votre sainte bénédiction à une de vos brebis,

Grenoble, le 3 juillet 1851.”

“JMJ. secret que m’a donné la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette le 19 septembre 1846

« Mélanie, je vais vous dire quelque chose que vous ne direz à personne :

Le temps de la colère de Dieu est arrivé ! Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à l’heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse de travailler le dimanche, et si on continue de blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon. Mon Fils va faire éclater sa puissance !

Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps. Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre. Le monde s’abandonnera à ses passions impies.

Le pape sera persécuté de toutes parts: on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois-là.

Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ. Une famine règnera en même temps. Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leur péchés.

Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années.

La religion refleurira et s’étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles.

Parmi les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c’est ce qu’il y aura de plus terrible. Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d’une religieuse : mais malheur à elle ! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu’il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront !
Le temps n’est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans.

Mon enfant, vous ne direz pas ce que je viens de vous dire. (Vous ne le direz à personne, vous ne direz pas si vous devez le dire un jour, vous ne direz pas ce que cela regarde), enfin vous ne direz plus rien jusqu’à ce que je vous dise de le dire !
Je prie Notre Saint Père le Pape de me donner sa sainte bénédiction. »

Mélanie Mathieu, bergère de La Salette
Grenoble 6 juillet 1851
J.M.J.”

LETTRE DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II
À MGR LOUIS DUFAUX, ÉVÊQUE DE GRENOBLE,
À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE DE
L’APPARITION DE LA SAINTE VIERGE MARIE DE LA SALETTE

 

A Monseigneur Louis Dufaux
Évêque de Grenoble

Le diocèse de Grenoble, les Missionnaires de la Salette et de nombreux fidèles dans le monde célèbrent cette année le 150e anniversaire de l’apparition de la Sainte Vierge Marie dans ce site des Alpes d’où son message n’a cessé de rayonner. Une telle commémoration peut être riche de grâces; je tiens à m’y associer, en union avec les pèlerins qui viennent vénérer la Mère du Seigneur sous le titre de Notre Dame Réconciliatrice des pécheurs.

Mère du Sauveur, Mère de l’Église, Mère des hommes, Marie accompagne chacun dans le pèlerinage de la vie. Alors que s’intensifie la préparation du grand Jubilé de la Rédemption, l’année consacrée à l’anniversaire de l’apparition de Marie à Maximin et à Mélanie replié sente une étape significative.

Marie, Mère pleine d’amour, a montré en ce lieu sa tristesse devant le mal moral de l’humanité. Par ses larmes, elle nous aide à mieux saisir la douloureuse gravité du péché, du rejet de Dieu, mais aussi la fidélité passionnée que son Fils garde envers ses enfants, Lui, le Rédempteur dont l’amour est blessé par l’oubli et les refus.

Le message de La Salette fut délivré à deux jeunes pâtres en un temps de grandes souffrances des peuples, affectés par la famine et en butte à bien des injustices. De plus, l’indifférence ou l’hostilité à l’égard du message évangélique augmentaient. Notre-Dame, en se faisant contempler portant sur elle l’image de son Fils crucifié, montre que, associée à l’œuvre du salut, elle compatit aux épreuves de ses enfants et souffre de les voir s’éloigner de l’Église du Christ au point d’oublier ou de rejeter la présence de Dieu dans leur vie et la sainteté de son Nom.

Le rayonnement de l’événement de La Salette atteste bien que le message de Marie n’est pas tout entier dans la souffrance exprimée par les larmes; la Vierge appelle à se ressaisir: elle invite à la pénitence, à la persévérance dans la prière et particulièrement à la fidélité de la pratique dominicale; elle demande que son message « passe à tout son peuple » par le témoignage de deux enfants. Et, de fait, leur voix se fera rapidement entendre. Les pèlerins viendront; bien des conversions auront lieu, Marie était apparue dans une lumière qui évoque la splendeur de l’humanité transfigurée par la Résurrection du Christ: La Salette est un message d’espérance, car notre espérance est soutenue par l’intercession de Celle qui est la Mère des hommes. Les ruptures ne sont pas irrémédiables. La nuit du péché cède devant la lumière de la miséricorde divine.

La souffrance humaine assumée peut contribuer â la purification et au salut. Pour qui marche humblement dans les voies du Seigneur, le bras du Fils de Marie ne pèsera pas pour condamner, mais il saisira la main qui tend pour faire entrer dans la vie nouvelle les pécheurs réconciliés par la grâce de la Croix.

Les paroles de Marie à La Salette, par leur simplicité et leur rigueur, gardent une réelle actualité, dans un monde qui subit toujours les fléaux de la guerre et de la faim, et tant de malheurs qui sont des signes et souvent des conséquences du péché des hommes. Et aujourd’hui encore, Celle que « toutes les générations diront bienheureuse » [1] veut conduire « tout son peuple », qui traverse les épreuves de ce temps, à la joie qui naît de l’accomplissement paisible des missions données à l’homme par Dieu.

Les Missionnaires de La Salette n’ont cessé d’approfondir l’étude du message de La Salette et ils s’attachent à en montrer la valeur permanente pour le IIIe millénaire qui approche. Ils sont particulièrement chargés de « faire passer au peuple » l’appel à renouveler la vie chrétienne, qui est à l’origine de leur fondation dans le diocèse de Grenoble. En cette année jubilaire, je les invite à poursuivre avec ardeur leur mission, dans les différentes régions du monde où ils sont à l’œuvre. De même, j’adresse tous mes encouragements aux Sœurs de La Salette et aux autres Instituts dont la fondation et l’inspiration sont en relation avec l’événement de La Salette.

Je prie pour que la Mère du Christ, en cette année marquante, les assiste dans le renouveau spirituel qu’ils désirent et les aide à se donner à leurs taches d’évangélisation avec le dynamisme missionnaire que l’Église attend d’eux.

De ces terres de Savoie et du Dauphiné où la Vierge Marie a fait entendre son message voici un siècle et demi, le même appel retentit aujourd’hui encore pour les nombreux pèlerins qui montent vers ce sanctuaire, ainsi que pour ceux qui se rendent en tant d’autres sanctuaires salettins.

Je les encourage tous à présenter à la Vierge Immaculée les peines et les espérances de ce monde, à quelques années seulement du grand Jubilé.

Puissent-ils être les témoins de la réconciliation, don de Dieu et fruit de la Rédemption pour les personnes, les familles et les peuples! Que le pèlerinage les aide à ne pas laisser leur vie chrétienne tomber dans la tiédeur ou dans l’indifférence et à ne jamais oublier de donner au Christ ressuscité la première place dans leur vie! Puissent-ils être dans le monde des artisans de la paix que le Seigneur a promise [3] et demeurer indéfectiblement persuadés de la valeur inaliénable de la plus humble des personnes humaines!

Marie est présente à l’Église comme au jour de la Croix, au jour de la Résurrection et au jour de la Pentecôte.

À La Salette, elle a clairement manifesté la constance de sa prière pour le monde. Elle n’abandonnera jamais les hommes qui sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et à qui il est donné de devenir enfants de Dieu . Puisse-t-elle conduire vers son Fils l’ensemble des nations de la terre!

En confiant à Notre-Dame Réconciliatrice la communauté diocésaine de Grenoble, les Missionnaires de la Salette, ainsi que les religieux et les religieuses qui partagent la même spiritualité, j’accorde de grand cœur à tous la Bénédiction Apostolique.

Du Vatican, le 6 mai 1996.

IOANNES PAULUS PP. II

« Nous, Mellon Joli , par la miséricorde divine et la grâcedu Saint-Siége apostolique, Archevêque de Sens, Évêque d’Auxerre, Primat des Gaules et de Germanie;

  • Vu le rapport de la Commission nommée par nous, le 24 janvier 1848, pour procéder à une enquête juridique sur les faits relatifs à une guérison extraordinaire arrivée à Avallon, le 21 novembre 1847, sur la personne d’Antoinette Bollenat, après une neuvaine à la très-sainte Vierge;

  • Vu les interrogatoires des témoins et médecin, en date des 7, 8 et 14 février 1848;
  • Vu les certificats et pièces annexés à ces interrogatoires;

  • Vu le rapport présenté à nous, le 20 février 1849, par M. l’abbé Chauveau, notre vicaire-général, chargé par nous de l’examen de cette affaire et d’en discuter les faits;

  • Vu les conclusions du rapport;

  •  Après avoir pris l’avis de notre Conseil; Le saint nom de Dieu invoqué; Déclarons, pour la gloire de Dieu, la glorification de la très-sainte Vierge et l’édification des fidèles, que la guérison d’Antoinette Bollenat, opérée le 21 novembre 1847, après une neuvaine à la très-sainte Vierge, Mère de Dieu, invoquée sous le nom de Notre-Dame de la Salette, présente toutes les conditions et tous les caractères d’une guérison miraculeuse, et constitue un miracle de troisième ordre.

    Donné à Sens, sous notre seing, le sceau de nos armes, et le contre-seing de notre vicaire-général, secrétaire particulier, le 4 mars de l’an de grâce 1849.
  • Signé : MLLON, Archerêque de Sens.
  • Par Mandement de Mer l’Archevêque,
  • E. CHauveau, Vic.-général.

Nous, soussignés, supérieur, directeur et professeurs du Grand-Séminaire de Verdun-sur-Meuse, attestons ce qui suit :

1° M. Martin, clerc-minoré, a constamment édifié ses condisciples par sa foi vive, par sa régularité et sa piété. Tout l’ensemble de sa conduite est, à nos yeux, une preuve si évidente de sa sincérité, qu’il nous inspire une entière confiance.

Nous sommes donc bien persuadés qu’il a voulu raconter aussi exactement que possible le fait et les circonstances de sa guérison.

2° Pendant les quelques semaines qui se sont écoulées depuis sa rentrée au séminaire jusqu’au fer avril 1849, nous  l’avons vu dans un état continuel de souffrance qui ne lui a pas permis de suivre les exercices de la Communauté.

Il ne marchait qu’avec peine, et presque sans pouvoir s’appuyer sur la jambe gauche. Comme nous touchions au moment de prononcer sur son admission aux Ordres mineurs, il fut convenu entre nous que M. le Supérieur ferait connaître à Mgr l’Évêque la position du malade. Sa Grandeur décida que ce  » jeune clerc ne serait admis à l’ordination qu’après la guérison bien constatée de son infirmité.

M. Martin, qui redoutait cette décision, commença et fit commencer, le 1er avril, une neuvaine en l’honneur de Notre-Dame de la Salette. Le même jour, son directeur lui remit, vers les six heures du soir, un flacon contenant de l’eau puisée à la source de la Salette, et que M. le Curé de Corps avait fait parvenir à M. Marotte, vicaire-général de Mgr l’Évêque de Verdun.

Vers sept heures, le malade marchait, courait, montait et descendait rapidement divers escaliers, et faisait des génuflexions pour prouver sa guérison à son directeur, à M. le Supérieur, et à plusieurs de ses condisciples.
A huit heures, toute la Communauté fut témoin des autres faits. Le lendemain, M. Martin accompagna ses condisciples à la promenade, et depuis ce jour (2 avril) jusqu’à l’ouverture des vacances (26 juillet), il a constamment suivi, sans paraitre en souffrir, tous les exercices de la Communauté.

3° Depuis le dimanche des Rameaux, il n’y a eu qu’une voix au Séminaire pour attester le fait de cette guérison exextraordinaire. Elle a produit la plus vive impression sur toute la Communauté, composée de plus de cent élèves.

Les séminaristes n’en parlèrent sur le moment, et ils n’en parlent. encore aujourd’hui que comme d’un prodige sur lequel ils n’élèvent aucun doute. Pour nous, après avoir examiné et discuté avec sein toutes les circonstances de ce fait, nous ne voyons pas comment nous pourrions l’expliquer par des causes purement naturelles.

» Signé:
PETIT, supérieur du Séminaire; JEANNIN, professeur de dogme; Thomas, professeur de philosophie, J. PrRoT, économe;
VAUTROT, professeur de morale.

_________

Voici maintenant le jugement de l’Évêque :

« Louis Rossat, par la miséricorde divine et la grâce duSaint-Siége apostolique, Evêque de Verdun,

A tous ceux qui ces présentes verront et entendront, salut et bénédiction en Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Nous déclarons certain et incontestable le fait de la guérison instantanée et bien soutenue depuis le fer avril 1849 jusqu’à aujourd’hui, en la personne du jeune abbé Martin, élève de notre Grand-Séminaire, qui a rédigé, d’après nos ordres, la relation qu’on vient de lire; et nous ajoutons qu’il nous a toujours paru très-difficile d’expliquer une telle guérison par les seules forces de la nature, et que nous avons vu sans surprise les élèves de notre Séminaire l’attribuer unanimement à une intervention surnaturelle de la Sainte-Vierge.

Donné à Verdun, en notre palais épiscopal, le 1er août 1849.

Signé : Louis, Éréque de Verdun.

Par Mandement de Monseigneur,

DAscIRa, chanoine secrétaire.

CLÉMENT, par la grâce de Dieu et la grâce du Saint-Siège apostolique, Évêque de La Rochelle et de Saintes, assistant au trône pontifical.

Après avoir entendu plusieurs fois M. Diéres-Monplaisir, curé doyen de la paroisse Saint-Martin, Ile-de-Ré, dans notre diocèse, sur la guérison subite d’une de ses paroissiennes,

Madame Bonnet, etteinte, depuis plusieurs années, d’une maladie qui était jugée par tout le monde incurable, et qui néanmoins a été radicalement guérie à la suite d’une neuvaine faite par la malade à Notre-Dame de la Salette;

Oui le témoignage spontané et impartial de plusieurs personnages, ecclésiastiques et séculiers, hors de tout soupçon de supercherie et d’imprudence, qui avaient vu et connu ladite dame durant sa langueur, qu’ils avaient, ainsi que tant d’autres, regardée comme mortelle;

Après avoir fait un examen attentif et sérieux du procès verbal demandé à M. Kemmerer, docteur-médecin dans l’Ile-de-Ré, lequel avait attesté l’impuissance absolue de tous les remèdes humains à l’égard de ladite malade, dont il atteste cependant la guérison authentique et surhumaine;

Notre Conseil réuni et consulté,
Les lumières du Saint-Esprit invoquées,
Avons prononcé et prononçons que la guérison instantanée de ladite dame Bonnet ne peut être attribuée qu’à une intervention surnaturelle.

Et que celle guérison, qui s’est opérée subitement et contre toute prévision humaine, a eu lieu à la suite de la neuvaine ci-dessus mentionnée, à Notre-Dame de la Salette; nous ne balançons pas à croire que ce fait merveilleux est du à la protection de la Reine du ciel qui a voulu récompenser par ce nouveau bienfait la confiance et la piété de sa fidèle servante, en ajoutant ce prodige à tant d’autres qui, de nos jours, attestent les heureux résultats de l’intercession de Marie auprès de son Fils.

Donné à La Rochelle, sous notre seing, le sceau de nos armes et le contre-seing de notre secrétaire, le 12 janvier 1855.

Signé : CLEMENT, Évèque de La Rochelle et de Saintes.

Par Mandement de Monseigneur,

Signé : H. THUBLIER, secrétaire.

«La Salette est un message d’espérance, car notre espérance est soutenue par l’intercession de celle qui est la Mère des hommes» (Lettre à Mgr Louis Dufaux, Évêque de Grenoble, 6 mai 1996)

Prophétie de Maximin Giraud

Quand le Pape Pie IX reçu des mains des délégués le l’Evêque de Grenoble, le 18 juillet 1851, les secrets des deux enfants, il lut d’abord celui de Maximin Giraud, le petit berger de La Salette : Il y a ici la candeur et la simplicité d’un enfant » dit-il ; et quand il eut pris connaissance de celui de Mélanie Calvat, la bergère de La Salette, il devint fort triste, et dit : « Ce sont les fléaux qui menacent la France… »

En annonçant dans son secret que « la [fausse] paix et le Monstre [l’Antéchrist] viendront au XIXe siècle ou au vingtième pour le plus tard » et dans un autre manuscrit du 3 juillet 1851 : « Ce que je vous dis là arrivera dans l’autre siècle au plus tard au deux mil ans », il faut noter que la Sainte Vierge lui précise d’abord : « Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt, si il change un peu, ce sera un peu plus tard ».

Le berger est mort sans publier son secret. Mais un jour, le Cardinal Antonelli en remit une copie à la duchesse de Clermont Tonnerre.

Le 19 septembre 1846, j’ai vu une dame brillante comme le soleil, que je crois être la Sainte Vierge. Jamais je n’ai dit que ce fut la Sainte Vierge. J’ai toujours dit que j’ai vu une dame, mais jamais la Sainte Vierge. C’est à l’Eglise à juger si c’est la Sainte Vierge, ou une personne, parce que je vais dire ci-après.

Elle m’a donné mon secret, au milieu du récit. Après avoir dit : « Les raisins pourriront et les noix deviendront mauvaises, elle a commencé par me dire :

Les trois quarts de la France perdront la foi, et le quatrième quart qui la conservera, la pratiquera tièdement.

La paix ne sera rendue au monde, que lorsque les hommes seront convertis.

Une nation protestante du Nord se convertira à la foi et par le moyen de cette nation, les autres nations reviendront à la foi.

La foi se réveillera dans notre patrie.

Il viendra un Grand Monarque, qui rétablira toutes choses par la religion, et par la société.

L’Eglise redeviendra très florissante.

Le pape qui viendra après celui-là ne sera pas romain.

Et quand les hommes se convertiront, Dieu donnera la paix au monde.

Puis cette paix sera troublée par le monstre ! Et le (grand) monstre arrivera à la fin du XIXème siècle ; ou au plus tard au commencement du XXème.

Voilà ce que la dame m’a dit.

Maximin fut chargé d’une autre mission secrète par la Sainte Vierge. Il devait révéler au Comte de Chambord la survivance et la descendance de Louis XVII. Cette affirmation résulte de plusieurs faits que voici :

Peu de temps avant sa mort, Maximin partit pour Frohsdorf, où il eut une longue conversation, avec le Comte de Chambord qui fut fortement troublé de cette entrevue. A ce moment, le secrétaire du Prince était le Comte de Vanssay.

Deuxième rencontre de Maximin avec le Compte de Chambord

En 1873, Maximin rencontre pour la deuxième fois le Comte de Chambord à Frohsdorf : « Je suis venu vous dire qu’il ne fallait pas entreprendre de devenir roi de France, que cela ne se peut pas et vous savez pourquoi. » Cette entrevue est attestée par le Général de Cornulier-Lucinière, MM. Gabaudan et Canet et les R.P. Brisseau et Perrin. Cette entrevue est confirmée par le témoignage de M. De Montbel.

 

Témoignage de Mgr Rigaud

Voici ce qu’écrit Mgr Rigaud, dans les Annales des Croisés de Marie, dont il est le directeur :

« Peu de temps avant sa mort, Maximin partit pour Goritz (nord-est de l’Italie), où il eut une longue conversation, en présence de M. de Montbel (ex-ministre du roi de France), avec le Comte de Chambord, qui fut profondément troublé de cette entrevue. »

M. de Montbel a répété ensuite à Adrien Péladan tous les détails de l’entrevue, en ajoutant : « Si certains, qui ont partagé les idées de Martin en 1817, savaient ceci, ils diraient que Maximin avait reçu pour Henri V la mission dont le laboureur de Gallardon fut chargé pour Louis XVIII, et m’est avis qu’ils auraient raison. »

Voici ce témoignage personnel, publié par de P. de Valamont (pseudonyme de M. de Montbel) :

« Je déclare sur la foi du serment, que le confident du Comte de Chambord m’a dit un jour ce que je répète : « Si certaines personnes, qui ont partagé les idées de Martin, en 1817, savaient ceci, ils diraient que Maximin avait reçu pour Henri V la mission dont le laboureur Gallardon fut chargé pour Louis XVIII. »

Peu de temps après cet évènement, Henri V, de son exil, fit ériger un riche autel de marbre dans la basilique de la Salette.

En raison de l’engouement des royalistes pour le Comte de Chambord ; en raison aussi de l’honnêteté et de la piété du Comte de Chambord, Léon XIII comptait sur lui, pour placer sur le trône la branche aînée ; quitte à se laisser lui-même, mettre en possession d’abord, afin que, une fois le pouvoir en main, et plus que jamais tenant réunis tous les vouloirs des royalistes, il ait, de suite, comme premier acte de justice, déclaré la vérité, la vérité toute entière, en désignant le fils de Louis XVII comme représentant le droit divin au trône… dont lui, Henri V, se serait hâter de descendre. En un mot, le Comte de Chambord devait prendre le trône, mais seulement comme lieutenant de son cousin, devant lequel les royalistes se seraient inclinés, du moment que l’ordre leur en eût été donné par celui en qui ils croyaient aveuglément !

Maximin disait au Comte de Chambord d’accepter le trône de France, puisqu’on le reconnaissait, mais à condition expresse de faire connaître le véritable héritier et de le placer lui-même sur le trône.

Maximin Giraud est mort sans avoir publié son secret. Mais un jour, le cardinal Antonelli en remit une copie à la duchesse de Clermont-Tonnerre. Elle a été publiée par A. Péladan dans les Annales du Surnaturel en 1888. Mais cette copie est incomplète. Le cardinal Antonelli a jugé bon, pour des raisons à lui connues, d’en supprimer deux passages.

 

Analyse du secret par Mgr Rigaud

L’analyse du secret a été faite d’une façon très complète par Mgr Rigaud, directeur des Annales des Croisés de Marie. Extrait :

« Avant de mourir, Maximin confia à sa mère adoptive, Mme Jourdain, que son secret concernait un descendant du Roi-Martyr. […]

Il y a une soixantaine d’année, M. J. P…, consulteur de l’Index, écrivait à Mme Amélie, fille aînée de Louis XVII :

« Madame, le secret de Maximin concerne très réellement votre famille. »

Mgr Rigaud publia cette lettre dans ses Annales de juin 1889, et ne fut pas démenti par Rome. »

Voici également une lettre de Mgr de Brandt à l’abbé E. Rigaud :

« D’après mes renseignements puisés en haut lieu à Rome, on n’en fait plus mystère : le Secret de Maximin concerne le descendance de Louis XVI. »

Mgr Fava, évêque de Grenoble, a lu et connaît le secret de Maximin in extenso. Or, Mgr Fava a été en correspondance avec le Prince naundorffiste Adelberth. Connaître « in extenso » le Secret de Maximin, et correspondre avec les petits-fils méconnus du Roi-Martyr, pour un évêque de Grenoble, c’est de toute force !
Mgr Fava eut, avec plusieurs membres de la Survivance, des relations personnelles pleine de déférence et de sympathie. Il reçu à sa table la princesse Amélie.

Bref, tout nous confirme dans la conviction que dans son secret à Maximin, la Reine des Prophètes a très réellement annoncée la réhabilitation de la descendance méconnue, repoussée et proscrite de notre Roi-Martyr.

Certains pourraient peut-être nous dire : Comment expliquer que Mélanie Calvat soit Naundorffiste, et Maximin Giraud juste survivantiste, sans s’être prononcé pour ou contre Naundorff ?

Tout simplement parce que les deux voyants avaient chacun deux missions différentes.

Maximin n’a pas eu toutes les faveurs qu’a eu Mélanie.

De même que Mélanie, elle, a vu le visage de la Vierge et rencontré son regard ; lui, il n’a pu apercevoir, entre le corps et la coiffure, qu’une clarté qui l’éblouissait.

Pour terminer, petit signe de la Providence, Madame Prud’homme, abonnée à la Légitimité, est décédée à Grenoble le 21 juin 1921. Elle était la cousine de Maximin Giraud, le petit berger de la Salette et eut l’honneur de recevoir le prince naundorffiste Jean de Bourbon à l’un de ses pèlerinages au céleste sanctuaire.

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