Le rôle du « petit troupeau » dans les temps troublés que nous vivons - Mgr Carlo Maria Viganò

Le troisième secret de Fatima et Vatican II. Mgr Carlo Maria Viganò à Rome. En avril 2020, Mgr Carlo Maria Viganò accordait un important entretien au site portugais Dies Irae, repris en italien par le blog Stilum Curiae du vaticaniste Marco Tosatti. Il y évoquait le troisième secret de Fatima, le concile Vatican II et le rôle du « petit troupeau » dans les temps troublés que nous vivons. Je vous en propose ci-dessous ma traduction de travail, non-officielle. – J.S. Dies Irae : Excellence, merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview. Nous sommes confrontés à l’épidémie de COVID-19 qui, ces derniers mois, a bouleversé la vie de millions de personnes et a même causé la mort de tant d’autres. Face à cette situation, l’Église, par le biais des conférences épiscopales, a décidé de fermer toutes les églises et de priver les fidèles de l’accès aux sacrements. Le 27 mars dernier, devant une place Saint-Pierre vide, le pape François, agissant de manière clairement médiatique, a présidé une prétendue prière pour l’humanité. La façon dont le Pape a mis en scène ce moment a suscité de nombreuses réactions, dont l’une a cherché à associer la présence solitaire de François au message de Fatima, à savoir le Troisième Secret. Êtes-vous d’accord avec cela ? Mgr Carlo Maria Viganò : Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que je suis très heureux d’accorder cette interview aux fidèles du Portugal, que la Vierge a promis de préserver dans la Foi , y compris en ces temps de grande épreuve. Vous êtes un peuple qui a une grande responsabilité, car vous serez peut-être bientôt appelé protéger le feu sacré de la religion, alors que les autres nations refusent de reconnaître le Christ comme leur Roi et Marie comme leur Reine. Notre-Dame de Fatima, Reine des victoires, Ora pro nobis. La troisième partie du message que Notre Dame a confié aux petits bergers de Fatima, pour qu’ils le remettent au Saint-Père, reste un secret jusqu’à aujourd’hui. La Vierge a demandé qu’il soit révélé en 1960, mais le 8 février de cette année-là, Jean XXIII a publié un communiqué indiquant que l’Église « ne veut pas prendre la responsabilité de garantir la véracité des paroles dont les trois petits bergers diront que la Vierge Marie les leur a adressées ». Avec cette mise à l’écart du le message de la Reine du Ciel, une opération de dissimulation a commencé, évidemment parce que le contenu du message allait révéler la terrible conspiration de ses ennemis contre l’Église du Christ. Il y a encore quelques décennies, il semblait incroyable que nous ayons pu en arriver au point de bâillonner la Vierge Marie elle-même, mais ces dernières années, nous avons également été témoins de tentatives de censurer jusqu’à l’Évangile, qui est la Parole de son divin Fils. En 2000, sous le pontificat de Jean-Paul II, le secrétaire d’État, le cardinal Sodano, a présenté comme troisième secret une version de celui-ci qui, par rapport à certains éléments, semblait clairement incomplète. Il n’est pas étonnant que le nouveau secrétaire d’État, le cardinal Bertone, ait cherché à détourner l’attention pour la faire porter sur un événement passé, afin de faire croire au peuple de Dieu que les paroles de la Vierge n’avaient rien à voir avec la crise de l’Église et la collusion entre modernistes et franc-maçons dans les coulisses de Vatican II. Antonio Socci, qui a mené une enquête approfondie sur le troisième secret, a mis au jour ce comportement malveillant de la part du cardinal Bertone. D’autre part, c’est Bertone lui-même qui a fortement déconsidéré et censuré Notre-Dame des Larmes de Civitavecchia, dont le message concorde parfaitement avec ce qu’elle a dit à Fatima. N’oublions pas l’appel de la Vierge – appel ignoré – à la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé par le pape et tous les évêques, comme condition pour vaincre le communisme et le matérialisme athée : la consécration non pas du « monde », non pas de « cette nation qu’Elle veut que nous lui consacrions », mais « la Russie ». Était-ce si difficile de le faire ? Oui, bien sûr, pour ceux qui n’ont pas un regard surnaturel. Il était préférable de suivre le chemin de la détente avec le régime soviétique, inaugurée précisément par Roncalli, sans comprendre que sans Dieu, aucune paix n’est possible. Aujourd’hui, avec un président de la Confédération russe qui est certainement chrétien, la demande de la Vierge pourrait être satisfaite, évitant ainsi de nouveaux malheurs pour l’Église et le monde. Benoît XVI lui-même a confirmé la pertinence du message de la Vierge, même si, selon l’interprétation du Vatican, il doit être considéré comme accompli. Ceux qui ont lu le troisième secret ont clairement déclaré que son contenu concerne l’apostasie de l’Église, qui a commencé précisément au début des années soixante et qui a atteint un stade si évident aujourd’hui qu’il peut être reconnu par les observateurs laïcs. Cette insistance presque obsessionnelle sur des questions que l’Église a toujours condamnées, telles que le relativisme et l’indifférence religieuse, un faux œcuménisme, l’écologisme malthusien, l’homo-hérésie et l’immigration, a trouvé dans la Déclaration d’Abou Dhabi l’accomplissement d’un plan conçu par les sectes secrètes il y a plus de deux siècles. En pleine Semaine Sainte et à la suite du fatidique Synode sur l’Amazonie, le Pape a décidé de créer une commission pour débattre et étudier le diaconat féminin dans l’Église catholique. Pensez-vous que cela vise à ouvrir la voie à une cléricalisation des femmes ou, en d’autres termes, à une tentative de dénaturer le sacerdoce institué par Notre Seigneur Jésus-Christ le Jeudi saint ? L’Ordre Sacré ne peut pas et ne pourra jamais être modifié dans son essence. Les attaques contre le sacerdoce ont toujours été au centre de l’action des hérétiques et de leur inspiration, et il est compréhensible qu’il en soit ainsi : atteindre le sacerdoce signifie détruire la Sainte Messe et la Sainte Eucharistie ainsi que tout l’édifice sacramentel. Parmi les ennemis jurés de l’Ordre Sacré, les modernistes n’étaient pas en reste, évidemment, eux qui, depuis le XIXe siècle, ont théorisé une église sans prêtres, ou avec des prêtres et des prêtresses. Ces illusions, anticipées par certains représentants du modernisme en France, ont surgi subtilement au Concile, avec la tentative d’insinuer qu’il existe une certaine équivalence entre le sacerdoce ministériel, issu de l’Ordre Sacré, et le sacerdoce commun des fidèles, issu du baptême. Il est significatif que, précisément en jouant sur ce malentendu recherché, la réforme de la liturgie ait également été affectée par l’erreur doctrinale de Lumen Gentium, réduisant le ministre ordonné à un simple président d’une assemblée de prêtres. Au contraire, le prêtre est un alter Christus, non pas par désignation populaire, mais par configuration ontologique au Grand Prêtre, Jésus Christ, qu’il doit imiter dans la sainteté de vie et le dévouement absolu également représenté par le célibat. L’étape suivante doit nécessairement être accomplie, sinon par l’élimination du sacerdoce lui-même, du moins en le rendant inefficace, en l’étendant aux femmes, qui ne peuvent être ordonnées : c’est exactement ce qui s’est passé dans les sectes protestantes et anglicanes, qui connaissent aujourd’hui aussi la situation embarrassante d’avoir des évêques lesbiennes dans la soi-disant église d’Angleterre. Mais il est clair que le « prétexte » œcuménique – le fait de se rapprocher des communautés dissidentes et d’en assumer même les erreurs les plus récentes – est fondé sur la haine de Satan pour le sacerdoce et conduirait inévitablement l’Église du Christ à la ruine. Le célibat, d’autre part, est également l’objet de ces mêmes attaques, car il est propre et spécifique à l’Église catholique et constitue une défense précieuse du sacerdoce que la Tradition a gardée avec zèle au cours des siècles. La tentative d’introduire une forme de ministère ordonné féminin dans l’Église n’est pas récente, malgré les déclarations répétées du Magistère. Même Jean-Paul II a défini sans équivoque et avec toutes les exigences canoniques d’une déclaration ex cathedra infaillible, qu’il est absolument impossible de remettre en cause la doctrine sur cet argument. Mais comme il a été possible d’utiliser le Catéchisme pour déclarer la peine de mort « non conforme à l’Évangile » – ce qui est sans précédent et hérétique – aujourd’hui, on tente ex novo de créer une forme de diaconat féminin, évidemment en préparation d’une future introduction du sacerdoce féminin. La première commission créée par Bergoglio il y a quelques années a donné un avis négatif, confirmant ce qui, d’ailleurs, ne devrait même pas faire l’objet de discussions ; mais si cette commission n’a pas pu obéir aux souhaits de François, cela ne signifie pas qu’une autre commission, dont les membres, choisis par lui, sont plus « dociles » et désinhibés quant à la démolition d’un autre pilier de la foi catholique, ne puisse pas le faire. Je ne doute pas que Bergoglio ait des méthodes persuasives et puisse exercer des formes de pression sur la commission théologique ; mais je suis tout aussi sûr que, dans le cas où cet organe consultatif donnerait un avis favorable, il ne faudrait pas nécessairement arriver à une déclaration officielle du Pape pour voir la prolifération des diaconesses dans les diocèses d’Allemagne ou des Pays-Bas, Rome restant muette. La méthode est bien connue et permet, d’une part, de porter atteinte au sacerdoce et, d’autre part, de donner un alibi confortable à ceux qui, au sein de la structure ecclésiale, peuvent toujours faire appel au fait que « le Pape n’a rien permis de nouveau ». Ils ont fait de même en autorisant les conférences épiscopales à légiférer de manière autonome sur la communion dans la main, qui, imposée par des moyens abusifs, est maintenant devenue une pratique universelle. Il faut dire que ce désir de promouvoir les femmes dans la hiérarchie trahit le souci de suivre la mentalité moderne, qui a enlevé aux femmes leur rôle de mère et d’épouse afin de désorganiser la famille naturelle. Rappelons que cette approche des dogmes de l’Église confirme un fait indéniable : Bergoglio a adopté la théologie dite de situation, dont les lieux théologiques sont des faits ou des matières accidentelles : le monde, la nature, la figure féminine, les jeunes… Cette théologie n’a pas pour fondement la vérité immuable et éternelle de Dieu, mais, au contraire, part de la prise de conscience de l’urgence obligatoire des phénomènes pour proposer des réponses conformes aux attentes du monde contemporain. Excellence, selon des historiens reconnus, le Concile Vatican II a représenté une rupture de l’Eglise avec la Tradition, d’où l’apparition de courants de pensée qui veulent la transformer en une simple « association philanthropique » qui embrasse le monde et son utopie mondialiste. Comment voyez-vous ce grave problème ? Une église qui se distingue comme nouvelle par rapport à l’Église du Christ n’est tout simplement pas l’Église du Christ ! La religion mosaïque, c’est-à-dire l’« église de l’ancienne loi », voulue par Dieu pour conduire son peuple à la venue du Messie, s’est accomplie dans la Nouvelle Alliance et a été définitivement révoquée, sur le Calvaire, par le sacrifice du Christ : de son côté naît l’Église de la Nouvelle et Éternelle Alliance, qui remplace la Synagogue. Il semble que l’église post-conciliaire, moderniste et maçonnique, aspire elle aussi à transformer, à dépasser l’Église du Christ, en la remplaçant par une « néo-Église », créature déformée et monstrueuse qui ne vient pas de Dieu. L’objectif de cette néo-Église n’est pas d’amener le peuple élu à reconnaître le Messie, comme pour la Synagogue ; elle n’est pas de convertir et de sauver tous les peuples avant la seconde venue du Christ, comme pour l’Église catholique, mais de se constituer en bras spirituel du Nouvel Ordre Mondial et en défenseur de la Religion Universelle. En ce sens, la révolution conciliaire a dû d’abord démolir l’héritage de l’Église, sa Tradition millénaire, dans laquelle elle a puisé sa propre vitalité et son autorité en tant que Corps Mystique du Christ, pour se débarrasser ensuite des représentants de l’ancienne Hiérarchie, et n’a commencé que récemment à se présenter, sans faux-semblant, telle qu’elle cherche à être. Ce qu’elle présente comme une utopie est, en réalité, une dystopie, car elle représente la concrétisation du projet de la franc-maçonnerie et la préparation de l’avènement de l’Antéchrist. Je suis également convaincu que la majorité de mes frères, et plus encore la quasi-totalité des prêtres et des fidèles, ne sont pas absolument conscients de ce plan infernal, et que les événements récents ont ouvert les yeux de beaucoup. Leur foi permettra à Notre Seigneur de rassembler le pusillus grex autour du vrai Pasteur avant l’affrontement final. Pour restaurer l’ancienne splendeur de l’Église, de nombreux aspects doctrinaux du Concile devront être remis en question. Quels points de Vatican II remettriez-vous en question ? Je pense que les personnalités éminentes qui ont exprimé les points problématiques du Concile mieux que moi ne manquent pas. Certains pensent qu’il serait moins compliqué et certainement plus intelligent de suivre la pratique de l’Église et des Papes telle qu’elle a été appliquée avec le synode de Pistoie : même là, il y avait quelque chose de bon, mais les erreurs qu’il affirmait étaient considérées comme suffisantes pour le laisser tomber dans l’oubli. Le présent pontificat représente-t-il l’aboutissement d’un processus qui s’ouvre avec le Concile Vatican II, souhaité dans le cadre du « Pacte des catacombes », ou se trouve-t-il encore dans une phase intermédiaire ? Comme c’est le cas pour toute révolution, les héros de la première heure finissent souvent par être victimes de leur propre système, comme ce fut le cas pour Robespierre. Celui qui était hier considéré comme le porte-drapeau de l’esprit conciliaire, semble presque devenu aujourd’hui un conservateur : les exemples sont là à la vue de tous. Et il y a déjà ceux qui, dans les cercles intellectuels du progressisme (comme celui fréquenté par un certain Massimo Faggioli, hautain, mais flou jusque dans son nom et prénom), commencent à propager ici et là quelques doutes sur la capacité réelle de Bergoglio à faire des « choix courageux » – par exemple, abolir le célibat, admettre les femmes au sacerdoce, ou encore légitimer la communicatio in sacris avec les hérétiques – en souhaitant presque qu’il se retire pour faire élire un pape encore plus obéissant parmi les élites qui avaient, dans le Pacte des Catacombes et la mafia de Saint-Gall, leurs partisans les moins scrupuleux et les plus déterminés. Excellence, aujourd’hui, nous catholiques, nous nous sentons souvent isolés par l’Église et presque abandonnés par nos pasteurs. Que pouvez-vous dire aux hiérarchies et aux fidèles qui, malgré la confusion et l’erreur qui se répandent dans l’Église, cherchent à persévérer dans cette dure bataille pour préserver l’intégrité de notre foi ? Mes paroles seraient certainement insuffisantes. Ce que je fais, c’est répéter les paroles de notre Seigneur, le Verbe éternel du Père : Je serai toujours avec vous, jusqu’à la fin du monde. Nous nous sentons isolés, c’est vrai : mais les apôtres et tous les chrétiens ne ressentaient-ils pas la même chose ? Notre Seigneur lui-même ne s’est-il pas senti abandonné, à Gethsémani ? Ce sont les temps de l’épreuve, peut-être de l’épreuve finale : nous devons boire la coupe amère, et même s’il est humain d’implorer le Seigneur de l’éloigner de nous, nous devons répéter avec confiance : non pas ma volonté, cependant, mais la Tienne. En nous rappelant ses paroles réconfortantes : Dans le monde, vous aurez des afflictions, mais ayez confiance ! J’ai vaincu le monde. Après l’épreuve, aussi dure et douloureuse soit-elle, la récompense éternelle est préparée pour nous, celle que personne ne peut nous enlever. L’Eglise brillera à nouveau de la gloire de son Seigneur après ce terrible et très long Triduum de Pâques. Mais si la prière est certainement indispensable, nous ne devons pas nous abstenir de mener le bon combat, en nous faisant les témoins d’un militantisme courageux sous l’étendard de la Croix du Christ. Ne nous permettons pas de nous faire remarquer, comme la servante l’a fait avec saint Pierre dans la cour du grand prêtre : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen », pour ensuite renier le Christ. Ne nous laissons pas intimider ! Ne permettons pas qu’on mette le bâillon de la tolérance sur ceux qui veulent proclamer la Vérité ! Demandons à la Vierge Marie que notre langue proclame avec courage le Royaume de Dieu et sa Justice. Que le miracle de Lapa se renouvelle, où Marie a donné la parole à la petite Joana, née muette. Puisse-t-elle aussi donner à nouveau la parole à nous, ses enfants, qui sommes restés muets pendant longtemps. Notre-Dame de Fatima, Reine des victoires, Ora pro nobis.

Le mythe du prêtre pédophile (Vidéo)

La présentation en format PDF, avec lien vers les sources: https://www.dropbox.com/s/1hzqaov9sylwbcm/abus-sexuels-eglise-catholique-v2.pdf?dl=0 Résumé de l’argument contenu dans cette vidéo : 1) Les prêtres dans l’Église catholique sont tous des hommes. 2) 98 % des hommes, dans la population en général, sont d’orientation hétérosexuelle (2 % d’orientation homosexuelle) 3) Or, 80 % des victimes d’abus sexuels envers mineurs dans l’Église sont de sexe mâle, et la plupart des victimes sont d’un âge qui varie entre 10-17 ans. (Voir Rapport John Jay, Rapport Sullins) 4) Donc, on ne parle pas du tout de pédophilie dans l’Église, mais d’hébéphilie (10-13 ans) et d’éphébophilie (14-17 ans). 5) Dans la population en général, 87 % des victimes d’abus sexuels sont de sexe féminin (au Canada, entre 2009 et 2014, il y a eu 117 000 abus sexuels, 87 % contre des personnes de sexe féminin, dont 25 % de 13 ans et moins). 98 % des abus sont commis par des mâles. 6) Bref, si les hommes d’Église étaient un reflet de la population mâle en général, nous devrions nous attendre à ce qu’une grande majorité des victimes soient de sexe féminin. Mais seulement 20 % le sont. 5) De plus, selon les recherches du Dr Paul Sullins (2018), il existe une corrélation presque parfaite (0,93) entre le pourcentage de prêtres homosexuels dans le clergé, et le nombre d’abus sexuels sur mineurs, au cours des années. 6) Le pourcentage de prêtres homosexuels dans les années 50 étaient le double de la population en général, soit 4 % des prêtres. Aujourd’hui, nous sommes à 8 X le pourcentage de la population en général, soit 16 % des prêtres. 7) Maintenant, il faut tenter d’expliquer cette corrélation entre le % de prêtres homosexuels et le nombre d’abus sur mineurs (10-17 ans), par les hypothèses suivantes : 7 a) Qu’il y aurait un lien causal entre homosexualité et hébéphilie/éphébophilie, c’est à dire que les personnes aux prises avec des attraits envers le même sexe auraient possiblement, et cela, plus que les hétérosexuels, des attraits envers des personnes plus jeunes, du même sexe (hébéphilie 10-13 ou éphébophilie 14-17). Cette hypothèse est, selon nous, plausible, étant donné que la nature de l’acte sexuel, pour un homosexuel, n’est pas modifiée lorsque son partenaire est jeune, car elle sera tout aussi stérile physiquement. 7 b) Des réseaux homosexuels dans l’Église ont fait en sorte que les abus commis par des homosexuels avaient tendance à ne pas être dénoncés, autant que le seraient les crimes des hétérosexuels. Ceci aurait donné à certains abuseurs d’orientation homosexuelle le sentiment d’être « invincibles » et hors la loi. 8) Pour ce qui est des raisons pour lesquelles il y a tant d’homosexuels dans le clergé, nous avons offert trois réponses : a) Plusieurs homosexuels deviennent prêtres pour dissimuler de leurs proches leur orientation b) Il y a eu une infiltration du clergé pilotée par des agents communistes, dans les années 40 et 50. Souvent on choisissait des homosexuels, qui pouvaient plus facilement supporter le fardeau du célibat. c) Une fois certains homosexuels en poste de commande (p. ex. recteurs de séminaires), ils ont tendance à sélectionner des personnes semblables à eux. Conclusion : Il n’y a pas de problème de pédophilie systémique dans l’Église. Le problème en serait surtout un d’hébéphilie et d’éphébophilie homosexuelle, causée par une haute concentration d’homosexuels dans la prêtrise, perpétuée par un « réseau » homosexuel, un genre de société secrète ou d’« État profond » ecclésial.

L’œcuménisme n'est-il pas une exigence de la charité fraternelle ?

Transmettre la vérité est la première charité que nous devons à notre prochain

Le véritable amour exige en effet que l’on souhaite et que l’on fasse le bien à son prochain. En matière religieuse, cela veut dire conduire son prochain à la vérité. C’est donc un signe de véritable amour que donnaient les missionnaires quittant patrie et amis pour prêcher le Christ en pays étranger, au milieu de dangers et de fatigues indicibles. Beaucoup y laissèrent leur vie, emportés par la maladie ou par la violence.

L’œcuménisme, au contraire, laisse les hommes dans leurs fausses religions, et même, les y fortifie. Il les abandonne donc à l’erreur et à l’immense danger de la perte éternelle. Si cette attitude est plus confortable que l’apostolat missionnaire, elle n’est pas précisément un signe de charité mais plutôt de paresse, d’indifférence et de respect humain.

Les théologiens œcuméniques agissent comme les médecins qui bercent une personne gravement malade dans ses illusions, au lieu de l’avertir sur la gravité de son état et de la soigner.

En définitive, le dialogue œcuménique tourne toujours au préjudice de l’Église catholique. C’est toujours elle qui recule et cède, tandis que les autres confessions et religions se réjouissent des concessions de l’Église, sans pour autant faire elles-mêmes un seul pas vers la vérité.

Extrait de Abbé Matthias Gaudron in Catéchisme catholique de la crise dans l’Église

La souffrance des prêtres chinois

Le cardinal Zen s’est rendu à Rome à la fin du mois d’octobre 2018 pour remettre une lettre de sept pages au pape François.

Une lettre qui expose les souffrances des catholiques depuis la signature de l’accord sino-Vatican par le pape François, plus précisément « ce que des clercs lui ont crié », comme il l’a déclaré à l’Union des nouvelles catholiques asiatiques.
« Ils ont déclaré que des responsables les avaient forcés à s’ouvrir, à rejoindre l’association (schismatique) patriotique chinoise et à obtenir un certificat de prêtre pour la raison que le pape avait signé l’accord provisoire sino-Vatican ».
Or l’accord n’a pas été révélé et ces prêtres, légitimes, ne savent pas ce qu’ils doivent faire, ne savent pas ce que le Saint-Père veut qu’ils fassent…
« Certains prêtres se sont échappés et d’autres ont disparu parce qu’ils ne savaient pas quoi faire et qu’ils étaient dans la confusion ».
Dans sa lettre, le cardinal Zen évoque de nombreuses difficultés essuyées par les prêtres chinois de l’Église clandestine : argent confisqué, harcèlement par les autorités civiles, emprisonnements et même exécutions.
« Le Saint-Siège ne les soutient pas et les considère comme un problème. C’est ce qui les rend le plus malheureux ».
Le cardinal n’est pas optimiste quant à l’avenir de l’église clandestine chinoise, confrontée dès lors à un choix impossible, très certainement pire que l’isolement et la répression qu’elle a toujours subis.
« Notre ligne de fond est le pape ». « Nous ne pouvons pas l’attaquer. Si le pape a tort cette fois, j’espère qu’il admettra l’erreur ; s’il ne l’admet pas, j’espère que le futur pape soulignera l’erreur. Si vous ne suivez pas, alors il n’y a pas de principe, donc les frères de la partie continentale ne doivent pas se rebeller ».

Michel J.

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Chine (novembre 2018) : après l’accord entre le Vatican et Pékin, les persécutions s’intensifient

Quatre prêtres de la communauté clandestine de Zhangjiakou (de la province d’Hebei) sont détenus dans un lieu secret, soumis à un endoctrinement et à un lavage de cerveau pour les forcer à rejoindre l’Association patriotique, noyautée par les communistes et soumise au gouvernement, situation révélée par l’agence Asienews. Souvenons-nous dans nos prières de ces prêtres, abandonnés par Rome à leurs persécuteurs: les pères Zhang Guilin,Wang Zhong, de l’ancien diocèse de Xiwanzi, Zhang He, Su Guipeng de l’ancien diocèse de Xuanhua.

On le voit, la persécution, loin de s’arrêter après l’accord entre le Saint Siège et Pékin, s’est intensifiée (voir Bulletin 2578.) Pouvait-il en être autrement ? Le pape François a reconnu les évêques schismatiques nommés par le régi-me, exhortant les héroïques catholiques, persécutés pour leur fidélité à Rome, à rejoindre « L’Eglise patriotique ». Les autorités chinoises n’exigent rien d’autre que ce ralliement en s’appuyant sur cet accord. Auparavant, la violente pression n’était pas moindre mais, depuis la « réconciliation » avec le pape François, les Chinois ont un argument d’autorité à opposer aux catholiques fidèles.

De fait, plus de 50 jours après la signature de l’accord, le gouvernement chinois a lancé une nouvelle campagne visant à « convertir » les prêtres à l’Eglise patriotique désormais reconnue par Rome. Cela signifie qu’ils doivent participer aux cours organisés par le gouvernement pour s’aligner sur le « Front uni » et subir un lavage de cerveau en matière religieuse. La violence se fait de plus en plus forte pour les contraindre à accepter l’Association patriotique et le principe de « sinisation » lequel implique la rupture avec l’Eglise latine, occidentale, capitaliste.

Les prêtres dissidents sont contraints par les fonctionnaires du régime à concélébrer avec les évêques officiels dirigés par le gouvernement, puis photographiés. Dans cette vague de « conversion » des prêtres clandestins, le Hebei est la région la plus influencée à cause de ses nombreux fidèles,(plus d’un million de catholiques.)

Les prêtres que nous évoquons ont été emmenés le 11 octobre par des responsables gouvernementaux pour suivre un cours de « formation » d’une durée de 5/6 jours. Mais cela fait maintenant plus d’un mois que ces prêtres « étudient » et les autres ecclésiastiques comme les fidèles du diocèse sont très inquiets. Le gouvernement avait promis de les libérer le soir du sixième jour, mais le père Zhang a été arrêté peu après une éphémère libération comme le père Wang qui, après quelques jours passés dans la paroisse, a de nouveau été kidnappé.

Ses proches et ses fidèles sont allés plusieurs fois demander des éclaircissements au gouvernement local. Les officiels répondent: « Zhang voyage, il sera de retour dans quelques jours. » Mais il n’est toujours pas revenu.

Les fonctionnaires communistes conduisent d’ordinaire les réfractaires à Pékin pour les faire rencontrer plusieurs évêques officiels et les convaincre d’accepter les conditions du gouvernement, de prendre la carte de l’Association patriotique, puis de rallier l’église officielle. Mais les prêtres rejettent cette proposition. Leur conviction s’appuie sur la Lettre de Benoît XVI aux catholiques de Chine (2007) qui interdit la participation à l’Association patriotique. Le pape François n’a pas hésité à désavouer ses prédécesseurs qui avaient tous la même position : Pie XII, Jean XXIII, Jean-Paul II.

D’autre part, Mgr Shao Zhumin, évêque de Wenzhou, de l’église clandestine, a été arrêté le 9 novembre et emmené « en vacances » (sic) loin de son diocèse pour « dix à quinze jours », comprenez : une période de lavage de cerveau obligatoire et d’endoctrinement. Le Vatican ne proteste pas. Le pape ne dit rien.

P.R

(Source: le Bulletin d’André Noël)

15.000 manuscrits de la Bibliothèque vaticane sont visibles sur internet

Ainsi que l’a indiqué Mgr Cesare Pasini, préfet de la Bibliothèque vaticane, le 30 mai 2018, la numérisation des manuscrits mise en place depuis cinq ans permet désormais de consulter 15.000 des 80.000 manuscrits de la Bibliothèque. Une fois numérisés les documents sont mis en ligne sur le site internet de la Bibliothèque dans la section DigiVatLib, où ils peuvent être consultés gratuitement. Certains manuscrits déjà disponibles, a souligné le prélat, proviennent de la “réserve”. Il s’agit des documents souvent consultés ou particulièrement fragiles, en raison de leur ancienneté. Tout le matériel documentaire accessible De plus, étudiants et chercheurs s’attachent à confronter différents manuscrits pour parfaire leur analyse en étudiant « les différences et les consonances du texte, la graphie du copiste, les représentations et les styles décoratifs, le type de glossaires qui accompagnent un texte déterminé ». Pour ce faire, la Bibliothèque vaticane entend rendre accessible « tout le matériel documentaire d’équipement qui peut accompagner les manuscrits (description d’un catalogue, annotations détaillées en commentaire d’éléments particuliers, informations sur une étude en cours sur le sujet) ». Entre 2012 et 2017, précise le site du Vatican, la bibliothèque Bodleian de l’Université d’Oxford et la Biblioteca Apostolica Vaticana ont uni leurs efforts dans un projet de numérisation, afin d’ouvrir leurs dépôts de textes anciens. Plus de 1,5 million de pages des collections ont été mises gratuitement à la disposition des chercheurs et du grand public. L’initiative a été rendue possible grâce à un prix de 2 millions de livres sterling décerné par la Fondation Polonsky, du Dr Leonard Polonsky. Remontant aux premiers temps de la papauté, la Bibliothèque apostolique vaticane a donné naissance aux Archives pontificales, ancêtres des actuelles Archives secrètes (c’est-à-dire privées) du Vatican. Le pape Nicolas V (1447-1455), fonda officiellement l´institution dans les années 1450, qui fut achevée en 1474 par le pape Sixte IV (1471-1484). Léon XIII (1878-1903) décida de l’ouvrir plus largement aux chercheurs. Pie XI (1922-1939) en était le préfet avant son élection. La Bibliothèque apostolique, enrichie de collections privées, conserve outre les manuscrits 1,6 million ouvrages, 300.000 monnaies et médailles, 8.300 incunables, ainsi que des gravures, estampes et objets d’art.

Visite virtuelle de la Basilique Papale Saint-Jean-de-Latran à Rome

Visite virtuelle de la Basilique Papale Saint-Jean-de-Latran à Rome http://www.vatican.va/various/basiliche/san_giovanni/vr_tour/index-en.html

L’Agence spatiale européenne vient au secours des manuscrits du Vatican

Les premiers résultats de la numérisation des manuscrits de la Bibliothèque apostolique vaticane ont été présentés à Rome, en avril 2018. Ils sont le fruit d’une collaboration inédite entre l’Agence spatiale européenne et le Saint-Siège. Le but du projet est de « numériser les 82.000 manuscrits du Vatican », explique le préfet de la Bibliothèque apostolique, Mgr Cesare Pasini. Il faut savoir que certains d’entre eux datent de plus de 1.800 ans et qu’il y a environ 1,6 million de documents imprimés : « pour le moment, nous avons accompli 15% du travail total », s’est félicité le préfet. Mgr Jean-Louis Bruguès, évêque émérite d’Angers et actuel Bibliothécaire et archiviste de la Sainte Eglise, précise que les coûts de ces numérisations qui se font en collaboration avec plusieurs pays « sont vraiment énormes », mais que ce travail est nécessaire « à la fois pour mieux préserver nos trésors et pour les rendre utilisables, même à distance, pour notre public ». Depuis 5 ans, l’Agence spatiale européenne coopère étroitement avec la Vaticane : « Comme pour nous, remarque Josef Aschbacher, directeur du Centre d’observation de la terre auprès de l’organisme européen, s’est posé au Saint-Siège le problème d’une grande quantité de documents et d’écrits à numériser et à ouvrir au monde entier. Nous avons donc appliqué ici une technologie spatiale [de stockage et de codage des données] que nous utilisons déjà pour l’observation de la terre et de l’univers, ce qui permet de travailler ensemble avec des coûts réduits au minimum ». Plus précisément, Josef Aschbacher explique que « le projet facilite la conservation et l’accès futur aux anciennes collections de la Bibliothèque du Vatican grâce à un logiciel développé dans les années 1970 par la NASA et l’Agence spatiale européenne, capable de stocker l’immense quantité de données collectées ».

Visite virtuelle de la Chapelle Sixtine à 360°

En cliquant sur l’image ci-dessous vous pourrez admirer les peintures de la chapelle vaticane
La chapelle Sixtine est l’une des salles des palais pontificaux du Vatican. À l’heure actuelle, elle fait partie des musées du Vatican. C’est dans la chapelle Sixtine que les cardinaux, réunis en conclave, élisent chaque nouveau pape. La chapelle doit son nom de « sixtine » au pape Sixte IV, qui la fit bâtir de 1477 à 1483. Elle fut consacrée lors de la fête de l’Assomption le 15 août 1483. La chapelle est située à l’angle sud-ouest du palais et communique avec les chambres de Raphaël et ce qui est actuellement la collection d’art religieux moderne. Son architecte est Giovanni dei Dolci. Elle comprend un souterrain, un entresol et la chapelle à proprement parler, bordée en hauteur d’un chemin de garde : la chapelle devait servir à un but religieux, mais aussi pouvoir assurer la défense du palais. Son plan est très simple : une salle rectangulaire de 40 m de long, 13 m de large et 21 m de haut (on remarquera que 21/13=1,61 qui est le nombre d’or, on retrouve donc la proportion dorée, souvent utilisée par les architectes de l’époque), avec une voûte en berceau et 12 fenêtres cintrées qui l’éclairent. Le sol est couvert de marbre polychrome. Une transenne de marbre grillagée, œuvre de Mino da Fiesole, qui rappelle l’iconostase des orthodoxes sépare l’espace réservé aux clercs et celui alloué aux laïcs. Elle doit sa célébrité au fait que sa décoration a été réalisée par les plus grands artistes de la Renaissance : Michel-Ange, Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Cosimo Rosselli, Pinturicchio, notamment. Les murs latéraux de la chapelle sixtine L’intérêt de la chapelle se trouve dans les fresques du célèbre peintre et sculpteur, Michel-Ange. Celles sur les murs représentent des scènes mises en regard de la vie de Moïse (paroi gauche, face à l’autel) et du Christ (paroi droite). Des tituli (inscriptions) expliquent ces correspondances. On pense que ces scènes ont été commandées par Sixte IV, ou un théologien de la cour pontificale, dans un but politique précis, montrer l’importance du rôle de pape et son indépendance vis-à-vis des monarques de la chrétienté. sud : le voyage de Moïse ; nord : le baptême du Christ (fresques du Pérugin) sud : épisodes de la vie de Moïse (meurtre du soldat égyptien, protection des filles de Jethro, Buisson ardent) ; nord : les tentations du Christ au désert (fresques de Botticelli) sud : le passage de la Mer Rouge ; nord : la vocation des premiers apôtres, Pierre et André (fresques de Ghirlandaio) sud : la remise des tables de la Loi ; nord : le sermon sur la montagne (fresques de Cosimo Rosselli) sud : le châtiment de Coré, Datan, et Abiram, qui ont tenté de lapider Moïse (Botticelli) ; nord : la remise des clefs de Jésus à Pierre, tentative de lapider Jésus (fresques du Pérugin) sud : Moïse remet son commandement à Josué ; nord : la Cène (fresques de Ghirlandaio) sud : dispute autour du corps de Moïse (fresque de Matteo da Lecce, remplaçant celle de Luca Signorelli) ; nord : la résurrection (fresque d’Arrigo Paludano, remplaçant celle de Ghirlandaio) Sur la partie supérieure, on trouve les 24 portraits des premiers papes. Ces fresques sont l’œuvre de nombreux peintres comme Botticelli, le Pérugin, le Pinturicchio ou Domenico Ghirlandaio. La voûte La décoration du plafond de la chapelle Sixtine fut commandée par le pape Jules II suite à des dégâts engendrés par la construction de la basilique Saint-Pierre et de la tour Borgia au début de son pontificat (1503-1513). En effet, en 1504, une longue fissure causa des dégâts si importants que le pape chargea Michel-Ange de refaire la décoration. En mai 1508, l’artiste signait le contrat prévoyant la réalisation des douze apôtres dans les pendentifs et des motifs ornementaux dans les parties restantes. Suite à la requête de Michel-Ange (qui jugeait le sujet limité) aidé par les théologiens de la cour papale, il fut commandé neuf histoires centrales représentant les épisodes de la Genèse. Le parcours commençait à la séparation de la lumière des ténèbres et se poursuivait avec la très célèbre « création d’Adam »- où Dieu tend la main vers Adam pour lui donner la vie. La Tentation et d’autres épisodes édifiants suivaient. Sur les bords, se trouvent des Nus soutenant des médaillons illustrant des scènes tirées du Livre des Rois, dont la symbolique reste sujette à discussion. À la base de la structure architectonique, douze Voyants, entre Prophètes et Sibylles, siègent sur des trônes monumentaux, au-dessus des Ancêtres du Christ, représentés dans les Voussures et les Lunettes (paroi nord, paroi sud, paroi d’entrée). Enfin, dans les Pendentifs des quatre coins, l’artiste a peint quelques épisodes du salut miraculeux du peuple d’Israël. Pour la préparation de cette œuvre, il dessina de nombreuses études et cartons, concevant des dizaines de personnages et de poses. Un travail aussi démesuré était voué à frapper le corps et la santé du peintre (cf. Chapelle Sixtine et le témoignage de Michel-Ange lui-même). À ce sujet, si l’image d’un Michel-Ange qui peint couché est entrée dans la légende, ce dessin de la main du maître l’exclut du champ historique. Ces représentations impressionnantes qui démontrent une parfaite maîtrise de l’anatomie humaine et du mouvement ont radicalement transformé le cours de l’évolution de la peinture en Occident. En août 1510, Michel-Ange avait terminé la première moitié de la voûte, du mur d’entrée jusqu’à la Création d’Eve. Les travaux furent probablement conclus avant le 31 octobre 1512 car le 1er novembre le Pape célébra la Messe dans la Chapelle. Le Jugement dernier Le Jugement dernier est une fresque peinte par Michel-Ange sur le mur de l’autel de la chapelle. Michel-Ange le peignit sur commande du pape Clément VII, alors qu’il avait 60 ans. Le travail dura 6 ans, entre 1535 et 1541. En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence — au cours duquel il avait pris parti contre le pape lors du conflit avec l’empereur Charles Quint — et Clément VII, qui lui a pardonné, lui demande de peindre les deux extrémités de la chapelle Sixtine. Il devait y représenter la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt il se mit à l’étude pour réaliser ce projet démesuré, mais, Clément VII étant mort (en 1534), il songeait à renoncer à ce travail pour reprendre le tombeau de Jules II, quand le pape Paul III s’y opposa et le nomma par bref en 1535 architecte, peintre et sculpteur du Vatican. Le Jugement dernier fut seul exécuté. La fresque s’étend sur un vaste mur (20 m de haut, 10 m de large) en forme de double lunette, sur lequel Michel-Ange compose une scène saisissante, à la fois ordonnée et bouillonnante, offrant une vision torturée et douloureuse du jugement dernier, loin de la calme majesté des représentations habituelles. La figure du Christ surprend par l’apparence inhabituelle — un jeune homme viril et athlétique — sous laquelle Michel-Ange a représenté Jésus. Il y exprime le caractère divin du Seigneur par la force et la puissance qui se dégagent du personnage. À l’époque, l’œuvre avait fait scandale, en partie à cause du fait que les 400 et quelques personnages qui y figurent sont nus, y compris le Christ lui-même. Paul IV songea un moment faire effacer le tout puis se contenta de faire voiler pudiquement certains personnages par Daniele da Volterra, qui y gagna le surnom de Braghettone (culottier). Au xviie siècle, Clément XII fera encore recouvrir d’autres personnages. La vision de l’œuvre a été fortement perturbée par la longue restauration qui a été effectuée de 1981 à 1992. Elle a dévoilé des couleurs étonnantes chez celui qu’on surnomma le « terrible souverain de l’ombre » : des roses pastel, des verts acides, des bleus clairs…

Visite virtuelle de la basilique Saint Pierre de Rome

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