Qu'est ce que l'Avent ?

Le mot Avent vient du latin « adventus » qui signifie arrivée , venue . « Adventus » est synonyme du grec « parousia » qui a donné parousie, mot qui désigne le retour de Jésus-Christ parmi les hommes à la fin des temps.

Dans l’antiquité, l’adventus d’un empereur était la célébration de son entrée dans Rome ou dans les cités de l’empire au début de son règne ou après un long voyage. Le mot apparaît sur des monnaies avec l’empereur représenté la plupart du temps à cheval. Cette célébration était accompagnée de grandes fêtes ; Pline le jeune dans un texte sur l’adventus de Trajan raconte : « de tous côtés un peuple en liesse, partout même joie et mêmes acclamations ».

L’ Avent est d’abord employé par les premiers auteurs chrétiens pour désigner la venue de Jésus-Christ parmi les hommes puis il caractérise le temps qui précède Noël.
En 380 le quatrième canon du concile de Saragosse demande que les fidèles soient assidus à l’église pendant trois semaines du 17 décembre à l’Epiphanie le 6 Janvier. A l’époque , le 17 décembre était aussi la date du début des Saturnales , des fêtes qui duraient jusqu’au 23 décembre et pendant lesquelles les hiérarchies sociales et les conventions morales étaient bouleversées. On peut facilement comprendre que l’église ait demandé aux fidèles cette période de pénitence et de réflexion pour qu’ils évitent de sombrer dans la débauche qu’entraînaient les saturnales.

Dans son Histoire des Francs au livre dixième, Grégoire de Tours raconte que Saint Perpétuus sixième évêque de Tours de 460 à 490 « institua des jeûnes et des vigiles à observer pour tout le long de l’année ». Dans cette liste de périodes de jeûne on trouve : « De la mort de monseigneur Martin jusqu’à la Nativité de Notre Seigneur, trois jeûnes par semaine ». L’ Avent , qu’on appela le « Carême de la Saint Martin » , durait plus de six semaines du 11 Novembre à la nativité.

Le deuxième concile de Tours en 567 avait repris la durée de trois semaines définie par le concile de Saragosse et enjoignait aux moines de jeûner du début du mois de Décembre jusqu’à la nativité.
Par contre, dans son neuvième canon, le concile de Mâcon tenu en 581 avait confirmé l’usage établi par Saint Perpétuus en ordonnant que le jeûne se fasse les lundi , mercredi et vendredi. Cette consigne était applicable pour tous les fidèles. Il ordonne aussi que les offices pendant cette période soient célébrés selon le rite quadragésimal c’est à dire le rite de carême.

Dans la liturgie romaine l’Avent apparaît dans la deuxième moitié du sixième siècle. Le sacramentaire gélasien et le sacramentaire grégorien parlent d’une période d’Avent de cinq semaines. Cette période sera officiellement ramenée à quatre semaines par la réforme du pape Grégoire VII (1073-1085).
En 785 le pape Hadrien avait envoyé à Charlemagne un exemplaire du sacramentaire grégorien modifié par le pape Grégoire II. Depuis cette date, Charlemagne avait demandé qu’on adopte la liturgie romaine dans tout son empire.
Même si la France adopta le rite romain et se conforma aux usages de Rome en ce qui concerne l’ Avent, la tradition du carême de la Saint Martin continua encore pendant quelques siècles.

L’Avent est aujourd’hui un temps liturgique de préparation à la venue du seigneur qui commence le quatrième dimanche avant Noël. Une tradition veut qu’on prépare quatre bougies qu’on allume au long des quatre dimanches de l’Avent.

Le premier dimanche, la bougie symbolise le pardon à Adam et Eve,
« Veillez, parce que vous ne savez pas le jour où le Seigneur viendra », Évangile selon saint Matthieu 24, 42

Le deuxième dimanche, la bougie symbolise la foi des Patriarches, en la Terre Promise
« Convertissez-vous , car le Royaume de Dieu est tout proche », Évangile selon saint Matthieu 3, 2

Le troisième dimanche, la bougie symbolise la joie de David, célébrant l’Alliance avec Dieu
« Es-tu Celui qui doit venir ? », Évangile selon saint Matthieu 11, 3

Le quatrième dimanche, symbolise l’enseignement des Prophètes, annonçant un règne de paix et de justice
« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit », Évangile selon saint Matthieu , 24

Merci à Frédéric

Statistiques de l’Église : stagnation et pénurie

Les dernières éditions de l’Annuaire des statistiques de l’Eglise et de l’Annuaire pontifical ont été présentées le 13 juin 2018, dans la Salle de presse du Saint-Siège. Cette mise à jour attendue permet d’apprécier avec précision le poids de l’Eglise dans le monde contemporain.

Un nombre de baptisés stable

Le nombre de catholiques dans le monde est passé de 1,285 milliard à 1,299 milliard entre 2015 et 2016. Cette augmentation globale de 1,1% est légèrement inférieure à celle de la population mondiale sur la même période, de sorte qu’en proportion les catholiques représentaient 17,67% de la population en 2016 contre 17,73% l’année précédente.

L’Amérique poumon de l’Eglise en face d’une Europe qui s’essouffle

48,6% des membres de l’Eglise appartiennent au continent américain, la plus grande part (57,5%) étant réservée à l’Amérique du Sud, notamment au Brésil.

Sur le continent asiatique, l’Eglise croît lentement. Dans cette zone où sont concentrés 60% de la population mondiale, la proportion de catholiques s’élève à 11%. La plupart d’entre eux – 76% des catholiques d’Asie du Sud-Est – vivent aux Philippines (85 millions de catholiques en 2016) ou en Inde (22 millions).

L’Afrique rassemble 17,6% des catholiques de la planète et se caractérise par son dynamisme : le nombre de fidèles y est passé d’un peu plus de 185 millions en 2010 à plus de 228 millions en 2016. La République Démocratique du Congo, le Nigeria, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya sont les pays où l’on trouve le plus de catholiques sur le continent africain.

L’Europe, qui abrite près de 22% de la population catholique mondiale, stagne. L’augmentation du nombre de catholiques dans la période 2010-2016 est quasiment nulle, à 0,2%.

Un nombre de prêtres stabilisé

En 2016, le nombre de prêtres dans le monde s’élève à 414.969 : 67,9% d’entre eux appartiennent au clergé diocésain et 32,1% au clergé religieux.

Par rapport au nombre de prêtres : si de 2010 à 2014, la croissance a été faible (+0,22% par an sur la période), au cours des deux années suivantes, 2015 et 2016, le nombre de prêtres diminue de 0,2%.

A noter que les baisses se concentrent en Amérique du Nord (-2,7%), en Europe (-2,8%) et au Moyen-Orient (-1,7%), tandis que des hausses de +4 à +5% s’opèrent dans toutes les autres régions, à l’exception de l’Amérique centrale et de l’Océanie, où l’augmentation est de 2%.

Sur l’ensemble de la période 2010-2016, le nombre de prêtres a augmenté de 0,7%, passant de 412.236 à 414.969.

Le manque de prêtres se fait plus cruellement sentir en Amérique du Sud (12,1% des prêtres et 27,9% des catholiques), en Afrique (10,9% des prêtres et 17,6% des catholiques) et en Amérique centrale (5,3% des prêtres et 11,6% des catholiques).

Une crise des vocations qui demeure

De 116.843 grands séminaristes en 2015, on est passé à 116.160 en 2016 (-0,6%). Au niveau territorial, contrairement aux idées reçues, l’Amérique (surtout le Sud) est le continent avec le taux de vocations le plus bas par rapport à la population catholique (5,13 séminaristes pour 100.000 fidèles) ; l’Europe suit de près avec un quotient de 6,17.

Cette tendance à la décroissance des candidats au sacerdoce dans le monde entier demeure préoccupante pour le futur, et manifeste bien l’impact de la sécularisation des sociétés sur les jeunes, moins portés à offrir leur vie à l’Eglise et à se consacrer à Dieu.

La période post-conciliaire, en faisant fi de la transcendance dans la liturgie et en délaissant le catéchisme, a davantage accompagné ce mouvement d’indifférence générale qu’il ne l’a enrayé. Parmi toutes les expériences entreprises aujourd’hui pour toucher les jeunes et susciter des vocations, celle d’une Tradition libre de toute entrave ne mériterait-elle pas d’être enfin tentée ?

Sources : Salle de presse du Saint-Siège – FSSPX.Actualités

Église et Inquisition : de la légende noire à la réalité

A l’occasion du 20e anniversaire de l’ouverture des archives secrètes du Vatican sur l’Inquisition, l’une des universitaires ayant accès au précieux fond vient de publier une tribune dans l’Osservatore Romano. Pour Anna Foa, cela ne fait aucun doute : la légende noire de l’Inquisition, que les médias s’obstinent à véhiculer, a bel et bien vécu.

L’ouverture des archives du Vatican sur les points les plus controversés de l’histoire de l’Eglise avait été réalisée à l’initiative du pape Jean-Paul II, à la veille du troisième millénaire, alors que beaucoup – dans l’Eglise et au dehors – souhaitaient voir l’institution ecclésiastique opérer son mea culpa.

Les résultats scientifiques n’ont pas confirmé – loin s’en faut – la légende noire de l’Inquisition, comme l’a expliqué Anna Foa, professeur d’histoire moderne à l’Université de la Sapience, dans l’Osservatore Romano du 16 mai 2018.

L’analyse des archives, explique la scientifique,
« n’a pas alimenté le sensationnalisme souhaité par les médias, et la recherche des deux dernières décennies ne va pas dans le sens d’un mea culpa, mais plutôt dans celui d’un réexamen de la légende noire de l’Inquisition ».
Malgré le résultat de vingt ans de travaux, Anna Foa déplore qu’un tel réexamen n’ait pu avoir lieu :
« loin de diminuer avec l’accès accru à une documentation fournie, l’image d’une Inquisition comme règne de la torture et du mal a fait son chemin, au point d’avoir désormais une existence autonome, comme les fameuses « fake news » dont on parle tant en ce moment ».
Pour l’universitaire, les médias et autres réseaux sociaux sont largement responsables du fait que, dans le cas précis de l’Inquisition, « les passions et les préjugés prévalent sur la réalité », au sein d’une « usine à fabriquer des mythes », où « le faux crie plus fort que le vrai ». Ajoutons que l’historiographie protestante puis anticléricale des XVIIIe et XIXe siècles a également beaucoup contribué à forger certaines élucubrations fantasmées.

L’optimisme du concile Vatican II

(En 2012…) Il y a cinquante ans s’ouvrait le 21e concile œcuménique de l’Église, le plus important de toute son histoire par le nombre de ses participants et le plus atypique aussi, ne serait-ce que par la volonté d’ « ouverture au monde » qu’il afficha dès sa séance inaugurale (11 octobre 1962).

Un nouvel humanisme

L’une des caractéristiques de Vatican II réside dans l’optimisme radical et foncier avec lequel l’Église entendait désormais porter son regard sur l’humanité. Un mois avant l’ouverture, le pape Jean XXIII avait assigné à cette « rencontre mondiale » le but de « rendre pour tous l’existence terrestre plus noble, plus juste, plus méritoire » en exaltant « les applications les plus profondes de la fraternité et de l’amour » (message Ecclesia Christi lumen gentium, 11 septembre 1962). Plus célèbre est l’incantation du pape dans son allocution d’ouverture Gaudet Mater Ecclesia, marquant son désaccord face « aux prophètes de malheur » pour se faire lyrique :
« Le Concile qui vient de s’ouvrir est comme une aurore resplendissante qui se lève sur l’Église, et déjà les premiers rayons du soleil levant emplissent nos cœurs de douceur. Tout ici respire la sainteté et porte à la joie. »
Le discours de clôture du Concile, prononcé par Paul VI le 7 décembre 1965, voulut traduire ce formidable élan de sympathie de l’Église rénovée à l’égard du monde laïque et profane :
l’optimisme Sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme. »
Désormais, « un courant d’affection et d’admiration avait débordé du Concile sur le monde humain moderne. »

La fumée de Satan

Il fallut vite déchanter ! Le printemps annoncé d’une nouvelle Pentecôte n’eut pas lieu. Moins de dix ans après l’ouverture de Vatican II, le pape Paul VI faisait part de son désarroi. Le 29 juin 1972, il déclarait dans son homélie pour la fête des saints Pierre et Paul :
« Devant la situation de l’Église d’aujourd’hui, nous avons le sentiment que par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. Nous voyons le doute, l’incertitude, la problématique, l’inquiétude, l’insatisfaction, l’affrontement. (…) Le doute est entré dans nos consciences, et il est entré par des fenêtres qui devraient être ouvertes à la lumière. On croyait qu’après le Concile le soleil aurait brillé sur l’histoire de l’Église. Mais au lieu de soleil, nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recherche, l’incertitude. Nous prêchons l’œcuménisme, et nous nous séparons toujours davantage les uns des autres. Nous cherchons à creuser des abîmes au lieu de les colmater. Comment cela a-t-il pu se produire ? Une puissance adverse est intervenue dont le nom est le diable… ».
Cependant, Paul VI ne voulait pas voir dans cette situation dramatique la conséquence des réformes et des nouveautés destructrices de la vie catholique introduites par Vatican II, bien au contraire :
« Nous croyons à l’action de Satan qui s’exerce aujourd’hui dans le monde précisément pour troubler, pour étouffer les fruits du Concile œcuménique, et pour empêcher l’Église de chanter sa joie d’avoir repris pleinement conscience d’elle-même. »
On continua donc d’appliquer le Concile, malgré la crise sans précédent qui secouait tous les pans de l’Église : chute des vocations, révolution liturgique, crise des ordres religieux…

Le Synode de 1985

Vingt ans après la clôture du Concile, Jean-Paul II réunit un synode pour en évaluer toutes les conséquences. Et ce fut la confirmation de toutes les réformes, de toutes les nouvelles doctrines auxquelles le pape voulut donner leur véritable dimension. Il s’agissait de les faire pénétrer dans tout le peuple chrétien, d’où l’initiative d’un nouveau Catéchisme. Il fallait également leur donner un nouveau dynamisme, d’où la rencontre inter-religieuse d’Assise, fait inouï qui devait être « vu et interprété par tous les fils de l’Église à la lumière du concile Vatican II et de ses enseignements » (audience générale du 22 octobre 1986). Qui veut comprendre la vraie portée de Vatican II et de la transformation qu’il a opérée dans la religion catholique doit, selon le pape, se reporter à cette réunion, première de beaucoup d’autres :
« L’événement d’Assise peut ainsi être considéré comme une illustration visible, une leçon de choses, une catéchèse intelligible à tous de ce que présupposent et signifient l’engagement œcuménique et l’engagement pour le dialogue inter-religieux recommandé et promu par le concile Vatican II. » (Jean-Paul II aux cardinaux, 22 décembre 1986).

L’apostasie silencieuse

Las ! Malgré « la nouvelle évangélisation » évoquée dès le début de son pontificat, malgré les multiples Journées Mondiales de la Jeunesse et le Jubilé de l’an 2000, Jean-Paul II à la fin de sa vie devait reconnaître l’existence d’une véritable « apostasie silencieuse » à l’œuvre parmi les catholiques, surtout en Occident. Non seulement le monde n’avait pas répondu au courant « d’affection et d’admiration » débordant du Concile, mais les conséquences de l’ouverture au monde s’avéraient toujours plus amères et déroutantes. Peu avant que Jean-Paul II ne s’éteigne, celui qui devait lui succéder décrivait l’Église comme « une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part », et dont Satan se réjouit de voir la chute prochaine (cardinal Joseph Ratzinger, Chemin de croix du Vendredi Saint 2005, 9e station). La nouvelle Pentecôte ressemblerait-elle à un naufrage ?

Aujourd’hui

Énième relance, le cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II veut remettre ses enseignements et ses réformes au cœur de la vie de l’Église, à l’occasion de l’Année de la foi. Cette dernière est présentée comme une nécessité urgente :
« Le cœur de la crise de l’Église en Europe est la crise de la foi. Si nous ne trouvons pas une réponse à celle-ci, si la foi ne retrouve pas une nouvelle vitalité (…), toutes les autres réformes resteront inefficaces », déclare le pape Benoît XVI (discours aux cardinaux, 22 décembre 2011).
Curieusement, cela signifie que la foi doit « être repensée et vécue d’une manière nouvelle », – foi nouvelle dont le pape Jean XXIII voulait qu’elle soit celle du concile qu’il convoquait, il y a cinquante ans ! En effet, il « prévoyait un bond en avant vers un approfondissement doctrinal et une formation des consciences », si bien que « la nouvelle évangélisation a commencé précisément avec le Concile, que le bienheureux Jean XXIII voyait comme une nouvelle Pentecôte qui aurait fait fleurir l’Église dans sa richesse intérieure et dans son extension maternelle dans tous les domaines de l’activité humaine » (discours du 27 septembre 2012). Retour au point de départ…

Cinquante ans après, « l’aujourd’hui de l’Église » semble s’être figé inexorablement sur le concile Vatican II, horizon indépassable, unique boussole d’une Église en pleine crise, incapable de sortir d’une nouvelle Pentecôte qui pourtant se révèle être dans les faits un effondrement désastreux. Des « fumées de Satan » à l’« apostasie silencieuse », rien ne semble devoir perturber l’optimisme affiché, toujours de mise. Et si, à l’occasion de cet anniversaire, on se souvenait de la demande d’un archevêque missionnaire qui n’eut de cesse de réclamer qu’on le laissât « faire l’expérience de la Tradition » ? Non pas une expérience aventureuse de plus, mais une expérience éprouvée, parce qu’elle fait ses preuves depuis 2000 ans.

Abbé Christian Thouvenot (Dici)

Dans le yoga, il n'y a pas de place pour Dieu...

La pratique du yoga est incompatible avec la doctrine chrétienne, selon un rapport publié par l’Église syro-malabare, l’un des trois rites représentés au sein de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde.

Publié dans le dernier bulletin de l’éparchie de Mananthavady, le rapport de la Commission doctrinale syro-malabare s’intitule « Yoga et foi catholique ». Il relève que le yoga et le christianisme sont incompatibles et que les groupes nationalistes hindous, comme le Sangh Parivar, « essaient d’exploiter le yoga pour atteindre leurs objectifs qui sont rien moins que politiques et sectaires».

L’exposé syro-malabar appelle à une « relecture du yoga » au moment où « le gouvernement s’est engagé à rendre le yoga obligatoire dans les écoles et à le présenter comme partie intégrale de la culture indienne ».

Ce n’est pas la première fois que les évêques syro-malabars s’expriment à ce sujet. L’année dernière, ils ont déclaré que « le yoga n’est pas un moyen d’atteindre le divin, bien qu’il puisse contribuer à la santé physique et mentale ».

Le yoga désigne un ensemble de pratiques physiques, mentales et spirituelles originaires de l’Inde et répandues dans le monde entier. Il combine des exercices physiques et respiratoires. Dans l’hindouisme, c’est aussi une sorte de voyage initiatique visant à expérimenter un prétendu contact avec le divin. Dans les écoles indiennes, le yoga est obligatoire et chaque année, le 21 juin, les écoles organisent des activités et des événements dédiés à cette pratique.

Les activistes et les intellectuels hindous militent depuis longtemps afin de rendre cet événement obligatoire, forçant tous les élèves, quelle que soit leur confession religieuse, à chanter des chants sacrés hindous.

« Dans le yoga, il n’y a pas de place pour Dieu », affirme la Commission doctrinale syro-malabare présidée par Mgr Joseph Kallarangatt, qui par ailleurs met en garde « contre le danger des gestes physiques et des exercices devenus idolâtres en eux-mêmes ».

Une salutaire mise au point

C’est du terrain que les évêques d’Inde font entendre leur voix pour dénoncer la pratique du yoga et ses dérives idolâtres. Puissent-ils être entendus en Occident, où il n’est pas rare de voir des communautés catholiques, des monastères ou des paroisses proposer ce genre d’activité à leurs fidèles. Une sorte de yoga christianisé s’est en effet développé, au nom de l’inculturation, de la relaxation et d’une certaine recherche de bien-être, mais aussi en vue d’apprendre de nouvelles formes de prière, en mettant en avant la place du corps et de la sensibilité.

C’est ainsi que la position du lotus voudrait remplacer le prie-Dieu, et le ressenti se substituer à l’acte de foi. Visiblement, les catholiques modernes ont renoncé à leurs traditions pour adopter celles des autres croyants. Il ne s’agit plus alors de simple gymnastique, mais d’une pratique religieuse rapidement équivoque… quand bien même les mantras hindous seraient remplacés par des versets bibliques.

Les évêques syro-malabares l’ont bien compris : il est impossible de concilier la doctrine chrétienne avec la philosophie yogi. Celui qui fut l’exorciste du diocèse de Rome durant trente années, Don Gabriele Amorth (1925-2016), ne craignait pas d’affirmer pour sa part : « Pratiquer le yoga est diabolique. On croit pratiquer simplement une activité épanouissante, mais elle conduit à l’hindouisme. » Elle éloigne de la foi et mène à l’apostasie.

Parmi les causes du succès du yoga comme technique de méditation et de prière, il convient aussi de mentionner le changement radical de regard opéré par le concile Vatican II sur les autres religions, au nom de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux. La déclaration Nostra aetate du 28 octobre 1965 développe une approche positive et même louangeuse de l’hindouisme et du bouddhisme en des termes ignorés par tous les saints prédicateurs et missionnaires catholiques.

Une nouveauté diabolique

Le Concile déclare ainsi que « dans l’hindouisme, les hommes scrutent le mystère divin et l’expriment par la fécondité inépuisable des mythes et par les efforts pénétrants de la philosophie ; ils cherchent la libération des angoisses de notre condition, soit par les formes de la vie ascétique, soit par la méditation profonde, soit par le refuge en Dieu avec amour et confiance. Dans le bouddhisme, selon ses formes variées, l’insuffisance radicale de ce monde changeant est reconnue et on enseigne une voie par laquelle les hommes, avec un cœur dévot et confiant, pourront acquérir l’état de libération parfaite, soit atteindre l’illumination suprême par leurs propres efforts ou par un secours venu d’en haut. (…)

L’Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux » (sic).

Il correspond bien à l’intention du Concile de voir les chrétiens se mettre à l’école des autres religions, même non chrétiennes, même les plus opposées à la vraie foi et au Christ unique Sauveur des hommes. Le texte, inouï en deux mille ans de christianisme, affiche un respect sincère pour des pratiques, des doctrines et des rites qui ignorent le vrai Dieu tel qu’Il s’est donné à connaître dans la Révélation et tel qu’Il s’est offert dans l’acte parfait de religion qu’est son Sacrifice rédempteur.

Tout en prétendant ne rien abandonner de sa mission d’annoncer le Christ, l’Eglise moderne née du Concile ne combat plus l’idolâtrie sous toutes ses formes et a les yeux de Chimène pour les autres religions. Il ne s’agit pas seulement de diplomatie à l’égard de leurs dirigeants ou représentants, il s’agit d’une invraisemblable complaisance avec leurs messages, leurs cultes et leurs pratiques, fussent-elles diaboliques. C’est se moquer de Dieu et corrompre les hommes.

En Ecosse, les fidèles sauvent les paroisses de la fermeture

Le projet initial visait la fermeture de 70 paroisses catholiques du diocèse, mais après consultation des fidèles, l’archevêque de Saint-Andrew et Edimbourg a fait partiellement machine arrière.

En 2015, Mgr Leo Cushley avait annoncé une restructuration radicale des paroisses, avançant l’argument selon lequel d’ici 2020, le diocèse ne compterait plus que 33 prêtres pour 103 paroisses. Les experts consultés par l’archevêque suggéraient de réduire le nombre de paroisses à une trentaine.

Une ample consultation avait alors été lancée. Elle a duré pas moins de deux ans. Il en ressort que l’attachement des catholiques écossais à leurs paroisses est tel que l’archevêque a dû renoncer à son projet dans toute son ampleur.

Mgr Cushley a ainsi déclaré que, si l’on choisissait de « consulter les paroissiens et les prêtres », alors il fallait « écouter ce qu’ils avaient à dire ». Or, reconnaît-il, « le fait est que les gens demeurent très attachés à leurs églises locales et ont exprimé le souhait de les garder dans de nombreux endroits ». Vox populi, vox Dei.

Résultat : une soixantaine de paroisses devraient rester ouvertes, au lieu des trente initialement prévues. Cela signifie la fermeture de 40 paroisses au lieu de 70. Mais le problème de fond demeure : faute de prêtres, le diocèse a d’ores et déjà prévenu que la messe ne pourrait pas être célébrée partout chaque dimanche.

La situation dépasse largement le cas du diocèse d’Edimbourg : en 2014, l’archidiocèse de Glasgow avouait que près de la moitié de ses paroisses étaient confrontées à la possibilité d’une éventuelle fermeture. Deux ans plus tard, c’était au tour du diocèse de Motherwell d’annoncer une réorganisation drastique des paroisses.

Un tiers des églises catholiques du nord du Pays de Galles, quant à elles, sont fermées. Mgr Peter Brignall, évêque de Wrexham, a déclaré en 2016 qu’il prévoyait de fermer 22 des 62 églises de son diocèse sur quatre ans.

Cette situation est dramatique. Les évêques donnent l’impression de gérer une lente et inexorable faillite. Sans doute les fidèles ont-ils raison de vouloir sauver leurs églises et ce qu’il reste de la vie paroissiale. Mais le problème de fond demeure : les réformes d’inspiration moderniste ou protestante ont vidé les églises depuis cinquante ans ; le culte divin a été dénaturé ; les vocations sacerdotales et religieuses se sont taries. La vie catholique dans tous ses aspects a été ébranlée, qu’il s’agisse de la sainteté du mariage ou de l’éducation des enfants, du rôle du prêtre ou des moyens de sanctification, de la pratique sacramentelle, du port de l’habit ecclésiastique, de la vie religieuse, etc. Et cela tandis que la vie en société se façonnait selon des lois civiles toujours plus antichrétiennes. Seul un retour à la Tradition de l’Église sera en mesure de restaurer toutes choses en Jésus-Christ.

Trois évêques rappellent la doctrine et la discipline de l’Eglise sur le mariage

Le 31 décembre 2017 – en la fête de la Sainte Famille, selon le nouveau calendrier -, trois prélats du Kazakhstan, Mgr Tomash Peta, archevêque métropolite de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana, Mgr Jan Pawel Lenga, archevêque-évêque de Karaganda, et Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana, ont publié un rappel des vérités immuables sur le mariage, en réponse aux normes pastorales laxistes que certains évêques – en Allemagne, à Malte ou en Argentine… – ont édictées au sujet de la communion donnée aux « divorcés-remariés », à la suite d’Amoris lætitia, avec l’appui du pape.

Depuis sa publication, ce document a reçu le soutien de deux prélats italiens Mgr Carlo Maria Vigano, ancien nonce apostolique aux Etats-Unis et ancien secrétaire général du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, et Mgr Luigi Negri, ancien archevêque de Ferrare. (Corrispondenza Romana du 03/01/18)

Dans cette déclaration, les trois évêques du Kazakhstan rappellent avec force : « Les évêques, par leur office pastoral, doivent veiller fidèlement sur la foi catholique reçue des apôtres. Nous sommes conscients de cette grave responsabilité et de notre devoir face aux fidèles qui attendent de nous une profession publique et sans équivoque de la vérité et de la discipline immuable de l’Eglise sur l’indissolubilité du mariage. Pour cette raison, il ne nous est pas permis de nous taire ».

Dans le ligne des saints qui donnèrent leur vie pour la doctrine sur l’indissolubilité du mariage : « saint Jean-Baptiste, de saint John Fisher, de saint Thomas More, de la bienheureuse Laura Vicuña et de nombreux confesseurs et martyrs, connus et inconnus », les trois prélats affirment courageusement : « Il n’est pas permis (non licet) de justifier, d’approuver ou de légitimer, ni directement, ni indirectement, le divorce et une relation non-conjugale stable, en admettant les « divorcés-remariés » à la Sainte Communion, puisqu’il s’agit en ce cas d’une discipline étrangère à toute la Tradition de la foi catholique et apostolique.

« En faisant cette profession publique devant notre conscience et devant Dieu qui nous jugera, nous sommes sincèrement convaincus d’avoir ainsi rendu un service de charité dans la vérité à l’Eglise de notre temps et au souverain pontife, successeur de Pierre et vicaire du Christ sur la terre ».

A plusieurs endroits du document, il est fait référence au concile Vatican II. Les trois auteurs se présentent même comme des « évêques catholiques, suivant l’enseignement du concile Vatican II ». Certes, on se rappelle que Mgr Schneider avait demandé, en 2010, un Syllabus des erreurs d’interprétation du Concile, où figureraient face à face les erreurs condamnées et l’interprétation orthodoxe. Mais en l’absence d’un tel Syllabus, c’est bien au nom d’Amoris lætitia – envisagé comme l’interprète fidèle de l’esprit conciliaire – que des évêques autorisent désormais la communion de « divorcés-remariés ». Communion que condamnent à juste titre les évêques du Kazakhstan. Dès lors, on ne peut que regretter, une fois de plus, que le « débat à ouvrir » sur Vatican II, demandé en 2009 par Mgr Brunero Gherardini, n’ait pas eu lieu, comme il le déplorait dans un ouvrage paru en 2011, et à relire aujourd’hui : Le concile Vatican II : un débat qui n’a pas eu lieu (Ed. Courrier de Rome).

La Russie a prévenu le génocide des chrétiens en Syrie

La participation de la Russie à la lutte contre le terrorisme en Syrie a permis d’y éviter le génocide des chrétiens et il s’agit désormais d’y rétablir les églises, les mosquées et les monuments antiques qui gisent en ruines, a déclaré le chef de l’Église orthodoxe russe Cyrille dans sa traditionnelle interview télévisée de Noël 2017.

Déjà en 2013, lors des célébrations à Moscou du 1025e anniversaire du baptême de la Russie, les chefs des Églises orthodoxes locales avaient exhorté le Président russe Vladimir Poutine à protéger les chrétiens du Proche-Orient, a rappelé le Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies Cyrille.

«Et je me réjouis du fait que cela se soit produit. Grâce à la participation de la Russie [à la lutte contre le terrorisme en Syrie, ndlr] le génocide des chrétiens a été évité», a indiqué le chef de l’Église orthodoxe russe dans une interview accordée à la chaîne «Rossiya 1» à la veille de la fête de Noël.

Et d’ajouter qu’il fallait désormais rétablir la paix, la justice et la sécurité en Syrie, ainsi que résoudre une multitude de problèmes économiques dans ce pays.

«Mais nous pensons tout particulièrement à la nécessité de rétablir les églises, les monastères et les monuments, y compris les monuments antiques musulmans. Notre Église participe à l’octroi d’aides humanitaires tous azimuts. Nous espérons pouvoir aider concrètement ceux qui souffrent toujours en Syrie», a poursuivi le Patriarche.

Selon ce dernier, il était déjà devenu évident en 2014 que les conflits sur le territoire de la Syrie étaient provoqués par des forces radicales qui, une fois au pouvoir, commenceraient par liquider la présence chrétienne dans ce pays.

«C’est justement la raison pour laquelle les chrétiens en Syrie soutenaient énergiquement Assad [le Président syrien, ndlr] et son gouvernement qui entretenaient un certain équilibre des forces et, ce qui est très important, par qui les gens se sentaient protégés», a expliqué le chef de l’Église orthodoxe russe.

Et de noter que, dans le même temps, dans l’Irak voisin, 85% des chrétiens avaient été tués ou chassés du territoire du pays.

Le soutien du cardinal Burke à la proposition du cardinal Sarah de célébrer “ad orientem”, face à l’autel

Lors d’une téléconférence de presse donnée lundi 29 août 2016, le cardinal Burke a porté son entier soutien à la proposition faite récemment par le cardinal Robert Sarah de renouer avec la manière traditionnelle de célébrer le saint sacrifice de la messe : tourné vers l’autel, ad orientem, c’est-à-dire vers l’Orient, la direction du soleil levant. Et aussi vers le tabernacle, traditionnellement placé sur l’autel ou au fond du chœur de l’église, et vers le crucifix, alors que l’unique sacrifice du Christ est rendu actuel par les paroles de la consécration.

« Je suis en total accord avec lui » a déclaré le cardinal Raymond Burke, soulignant que le prêtre qui célèbre la messe agit en la personne du Christ, et que toute l’attention du célébrant comme celle des assistants doit être précisément tournée vers Dieu.
Le cardinal Sarah a eu raison de proposer la célébration “ad orientem”
On se souviendra que le cardinal Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, avait fait cette suggestion lors d’une conférence sur la sacrée liturgie à Londres en juillet. Retrouver la pratique d’avant Vatican II était un bon moyen de marquer l’entrée dans la nouvelle année liturgique au premier dimanche de l’avant de 2016, avait-il expliqué.

Ce n’était qu’une suggestion, une demande certes venue de haut, mais elle a provoqué des déclarations contraires et des désaveux violents, notamment de la part de la Salle de presse du Saint-Siège récusant toute idée d’une « réforme de la réforme » de la messe en forme ordinaire, alors même que celle-ci était appelée de ses vœux par le pape émérite Benoît XVI. La conférence des évêques des Etats-Unis avait minimisé la demande du cardinal africain, tandis que le cardinal britannique et archevêque de Westminster, Vincent Nichols, invitait les prêtres de son diocèse à n’en tenir aucun compte au motif fallacieux que les règles du Missel romain obligeraient les prêtres à célébrer face au peuple.

Le cardinal Burke, ancien préfet de la signature apostolique écarté au moment de la grande manipulation des synodes sur la famille pour devenir cardinal patron de l’Ordre de Malte, a soutenu la proposition de son confrère cardinal en assurant que les réactions négatives qui l’ont accueillie étaient « sans fondement, injustes et reposant sur des informations inexactes ».
Le soutien du cardinal Burke aux propositions liturgiques du cardinal Sarah
Il a souligné l’élément fondamental de la demande du cardinal Sarah : la position du prêtre lors de la célébration est essentielle, dans la mesure où le prêtre est à la tête de l’assemblée, « agissant en la personne de Notre Seigneur Jésus-Christ, offrant ce culte à Dieu », de telle sorte que tous sont tournés vers le Seigneur.

« Ce n’est pas qu’il tourne le dos à qui que ce soit. C’est bien souvent ce que disent les gens : “Eh bien voilà que le prêtre nous a tourné le dos.” Pas du tout : le prêtre, en tant que notre père spirituel, nous conduit lors de ce culte à élever nos esprits et nos cœurs vers Dieu », a-t-il expliqué.

Rien dans le concile Vatican II n’exige ni même suggère que la messe doive être célébrée face au peuple, a déclaré le cardinal Burke : « C’est une discipline qui a été introduite par la suite et dont je pense qu’elle faisait partie des fausses réformes liturgiques. »
Célébrer face à l’autel, c’est tourner le prêtre et les fidèles vers Dieu
« La tentation est grande, lorsque le prêtre est face au peuple, de voir en lui une sorte d’acteur, et alors, au lieu d’une relation du prêtre et le peuple ensemble avec Dieu, tout cela devient une sorte d’interaction entre le prêtre et le peuple. Le prêtre devient le protagoniste, ce n’est plus Notre Seigneur Jésus-Christ : c’est une erreur très fondamentale et grossière dont il faut venir à bout. Quant au cardinal Sarah, je ne pourrais pas être davantage en accord avec lui. Et j’ai confiance qu’avec le temps on comprendra que les critiques adressées à son encontre étaient complètement injustifiées », a-t-il poursuivi.

Il a également mis en cause la sincérité des critiques à l’encontre du cardinal Sarah en faisant observer que celui-ci avait dès juin 2015 fortement exprimé une position similaire appelant à un retour à une liturgie ad orientem : c’était dans L’Osservatore Romano, journal officiel du Saint-Siège. Il n’y avait pas eu la moindre réaction critique. « Voilà que subitement dans ce contexte il y a cette réaction, je ne le comprends pas », a déclaré le cardinal Burke.

Il a répété que la célébration vers l’Orient, vers l’autel constitue une expression davantage centrée sur Dieu de la Sainte messe, pour conclure : « Non, c’est le plus grand acte d’amour à l’égard du peuple que d’être à leur tête, et d’offrir pour eux la sainte messe. Car l’Eucharistie ne peut être offerte que par le Christ lui-même, et c’est le prêtre qui sacramentellement est le Christ qui offre la sainte messe. Alors, tournons-nous tous vers le Seigneur, comme c’est notre devoir. »

62 raisons de préférer la messe traditionnelle à la nouvelle messe

  1. Parce que la nouvelle messe n’est pas une profession de foi catholique sans équivoque (ce qu’est la messe traditionnelle), elle est ambiguë et protestante. Donc puisque nous prions selon ce que nous croyons, il s’en suit que nous ne pouvons pas prier avec la nouvelle messe à la manière protestante et croire encore comme des catholiques !
  2. Parce que les changements n’étaient pas de petits détails mais avaient en fait « trait à une rénovation fondamentale… un changement total… une nouvelle création ». (Mgr A. Bugnini, co-auteur de la nouvelle messe)
  3. Parce que la nouvelle messe nous amène à croire « que les vérités… peuvent changer ou être traitées comme si elles n’existaient pas, sans qu’il y ait infidélité envers le dépôt sacré de la doctrine à laquelle la foi catholique est liée à jamais. »*
  4. Parce que la nouvelle messe « s’éloigne de façon impressionnante de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIème session du Concile de Trente » qui, en fixant les « canons », a fourni une « barrière insurmontable pour toute hérésie qui s’attaquerait à l’intégrité des Saints Mystères. »*
  5. Parce que la différence entre les deux messes n’est pas purement de détail ou de simple modification de cérémonie, mais « tant de choses éternelles s’y trouvent reléguées à une place mineure (dans la nouvelle messe), – pour autant qu’elles y trouvent encore une place. »*
  6. Parce que les « récentes réformes ont suffisamment démontré que de nouveaux changements dans la liturgie ne pourront pas se faire sans conduire au désarroi le plus total des fidèles qui déjà manifestent des signes de troubles et de diminution de la foi. » *
  7. Parce qu’en des temps de confusion tels que les nôtres, nous sommes guidés par les paroles de Notre-Seigneur : « Vous les connaîtrez à leurs fruits ». Les fruits de la nouvelle messe sont : une baisse de 30% dans l’assistance à la messe du dimanche aux USA (NY Times 24/5/75), 43% de baisse en France (cardinal Marty), 50% de baisse en Hollande (NY Times 5/1/76).
  8. Parce que « dans la meilleure part du clergé le résultat pratique (de la nouvelle messe) est une torturante crise de conscience… »*.
  9. Parce que, moins de 7 ans après l’introduction de la nouvelle messe, les prêtres dans le monde sont passés de 413’438 à 243’307 … une baisse de près de 50% ! (Statistiques du Saint-Siège).
  10. Parce que « les raisons pastorales avancées pour justifier une telle rupture avec la tradition… ne nous semblent pas suffisantes. »*
  11. Parce que la nouvelle messe ne manifeste pas la foi dans la présence réelle de Notre-Seigneur, la messe traditionnelle la manifeste sans équivoque.
  12. Parce que la nouvelle messe établit une confusion entre la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie et sa présence MYSTIQUE parmi nous (se rapprochant de la doctrine protestante).
  13. Parce que la nouvelle messe brouille ce qui devrait être une différence bien marquée entre le sacerdoce hiérarchique et le sacerdoce commun des fidèles (comme le fait le protestantisme).
  14. Parce que la nouvelle messe favorise la théorie hérétique que c’est la FOI du peuple et non LES PAROLES DU PRÊTRE qui rend le Christ présent dans l’Eucharistie.
  15. Parce que l’insertion de la « Prière des fidèles » luthérienne dans la nouvelle messe suit et met en avant l’erreur que tous les fidèles sont des prêtres.
  16. Parce que la nouvelle messe supprime le Confiteor du prêtre – le rend collectif avec le peuple -, promouvant ainsi le refus de Luther d’accepter l’enseignement catholique selon lequel le prêtre est juge, témoin et intercesseur avec Dieu.
  17. Parce que la nouvelle messe nous donne à entendre que le peuple concélèbre avec le prêtre, ce qui va à l’encontre de la théologie catholique !
  18. Parce que six ministres protestants ont collaboré à l’élaboration de la nouvelle messe : George, Jasper, Shepher, Kunneth, Smith et Thurian.
  19. Parce que de même que Luther a supprimé l’offertoire – parce qu’il exprimait très clairement le caractère sacrificiel et propitiatoire de la messe – de même les inventeurs de la nouvelle messe l’ont supprimé, le réduisant à une simple préparation des oblats.
  20. Parce qu’on en a retiré suffisamment de théologie catholique que les protestants peuvent utiliser le texte de la nouvelle messe sans difficulté, tout en gardant leur antipathie pour la véritable Église Catholique romaine. Le ministre protestant Thurian (co-consulteur pour le projet de la nouvelle messe) a dit qu’un fruit de la nouvelle messe « sera peut-être que des communautés non-catholiques pourront célébrer la Cène du Seigneur en utilisant les mêmes prières que l’Eglise catholique. » (La Croix, 4/30/69)
  21. Parce que le ton narratif de la consécration dans la nouvelle messe implique que c’est seulement un mémorial et non un vrai sacrifice (thèse protestante).
  22. Parce que par de graves omissions, la nouvelle messe nous amène à croire que c’est seulement un repas (doctrine protestante) et non pas un sacrifice pour la rémission des péchés (doctrine catholique).
  23. Parce que les changements tels que : la table au lieu de l’autel, l’orientation face au peuple au lieu du tabernacle ; la communion dans la main, etc. accentuent des doctrines protestantes (par ex. la messe n’est qu’un repas ; le prêtre n’est qu’un président de l’assemblée ; l’Eucharistie N’EST pas le Corps, le Sang, l’âme et la divinité de Jésus-Christ, mais simplement un morceau de pain, etc.)
  24. Parce que les protestants eux-mêmes ont dit : « les nouvelles prières eucharistiques catholiques ont abandonné la fausse (sic) perspective d’un sacrifice offert à Dieu ». (La Croix, 10/12/69)
  25. Parce que nous sommes confrontés avec le dilemme : soit nous devenons protestants en rendant un culte avec la nouvelle messe, soit nous préservons la foi catholique en adhérant fidèlement à la messe traditionnelle, la messe de toujours.
  26. Parce que la nouvelle messe a été faite selon la définition protestante de la messe : « La Cène du Seigneur ou messe est la synaxe sacrée ou assemblée du peuple de Dieu qui se rassemble sous la présidence du prêtre pour célébrer le mémorial du Seigneur. » (§7 de l’Instructio generalis, définissant la nouvelle messe 6/4/69).
  27. Parce qu’au moyen d’ambiguïtés, la nouvelle messe prétend plaire aux catholiques tout en plaisant aux protestants ; ainsi elle parle un double langage et elle offense Dieu qui a en horreur cette sorte d’hypocrisie : « Maudits soient… les hommes au langage double car ils détruisent la paix d’un grand nombre. » (Sirach)
  28. Parce que les beaux hymnes catholiques si familiers aux peuples qui les avaient inspiré pendant des siècles, ont été mis aux ordures et remplacé par de nouveaux hymnes de tendance fortement protestante, accentuant encore davantage l’impression que l’on n’assiste plus à un service catholique.
  29. Parce que la nouvelle messe contient des ambiguïtés qui favorisent de façon subtile l’hérésie, ce qui est plus dangereux que si elle était clairement hérétique puisque une semi-hérésie ressemble à moitié à la Vérité !
  30. Parce que le Christ n’a qu’une seule Épouse, l’Église catholique, et son culte ne peut pas servir également des religions qui lui sont hostile.
  31. Parce que la nouvelle messe suit la forme de la messe anglicane hérétique de Cranmer, et que les méthodes utilisées pour la promouvoir calquent précisément les méthodes des hérétiques anglais.
  32. Parce que notre Sainte Mère l’Église a canonisé les nombreux martyrs anglais qui furent tués pour avoir refusé de participer à une messe semblable à la nouvelle messe !
  33. Parce que les protestants qui se sont convertis au catholicisme sont scandalisés de voir que la nouvelle messe est la même que celle à laquelle ils assistaient en tant que protestants. L’un d’eux, Julien Green, demande : « Pourquoi nous sommes-nous convertis ? »
  34. Parce que les statistiques montrent une grande baisse des conversions au catholicisme à la suite de l’utilisation de la nouvelle messe. Les conversions qui atteignaient les 100.000 par an aux USA, ont diminué jusqu’à moins de 10.000 ! Et le nombre de gens qui quittent l’Eglise excède de beaucoup ceux qui y entrent.
  35. Parce que la messe traditionnelle a forgé de nombreux saints. « Des saints innombrables ont été nourris abondamment avec la piété convenable envers Dieu par elle… » (Pape Paul VI, Const. Apost. Missale Romanum).
  36. Parce que la nature de la nouvelle messe est telle qu’elle facilite les profanations de la sainte Eucharistie, qui se produisent avec une fréquence jamais connue avec la messe traditionnelle.
  37. Parce que la nouvelle messe, en dépit des apparences, véhicule une foi nouvelle, et non la foi catholique. Elle véhicule le modernisme et suit exactement les tactiques du modernisme, utilisant une terminologie vague pour insinuer et faire avancer l’erreur.
  38. Parce qu’en introduisant des variations à options, la nouvelle messe sape l’unité de la liturgie, chaque prêtre étant sujet à des déviations selon son gré sous prétexte de créativité. Le désordre résulte inévitablement, accompagné par un manque de respect et de l’irrévérence.
  39. Parce que beaucoup de bons théologiens catholiques, de canonistes et de prêtres n’acceptent pas la nouvelle messe, et affirment qu’ils ne peuvent la célébrer en bonne conscience.
  40. Parce que la nouvelle messe a éliminé des choses telles que : les génuflexions (il n’en reste que trois), la purification des doigts des prêtres dans le calice, la préservation de tout contact profane des doigts du prêtre après la consécration, les pierres d’autels consacrées et les reliques, les trois nappes d’autel (réduites à une), tout ce qui « sert seulement à accentuer à quel point la foi dans le dogme de la présence réelle est outrageusement et implicitement répudiée. »*
  41. Parce que la messe traditionnelle, enrichie et mûrie par ces siècles de tradition sacrée, a été codifiée (non pas inventée) par un pape qui était un saint, Pie V ; tandis que la nouvelle messe a été artificiellement fabriquée par six ministres protestants et un franc-maçon du 33 ème degré, à savoir Mgr A. Bugnini qui fut plus tard exilé du Vatican à cause de ses liens avec la franc-maçonnerie.
  42. Parce que les erreurs de la nouvelle messe qui se trouvent accentuées dans la version vernaculaire sont présentes même dans le texte latin de la nouvelle messe.
  43. Parce que la nouvelle messe, avec ses ambiguïtés et son esprit permissif, nous expose à la colère de Dieu en facilitant le risque de consécrations invalides. « Les prêtres dans un avenir proche, qui n’auront pas reçu la formation traditionnelle, et qui comptent sur le Novus ordo Missæ avec l’intention de « faire ce que l’Église fait », consacreront-ils validement ? Il est permis d’en douter ! »
  44. Parce que l’abolition de la messe traditionnelle rappelle la prophétie de Daniel (8, 12) : « Et il lui fut donné pouvoir contre le sacrifice perpétuel à cause des péchés du peuple » et la remarque de St Alphonse de Liguori : « parce que la messe est la meilleure et la plus belle des choses qui existe dans l’Église ici-bas, le diable a toujours cherché au moyen des hérétiques, à nous en priver. »
  45. Parce que dans les endroits où la messe traditionnelle est préservée, la foi et la ferveur des gens sont plus grandes. Tandis que l’opposé est vrai là où règne la nouvelle messe (Rapport sur la messe, diocèse de Campos, Roma, Buenos Aires n° 69, 8/81).
  46. Parce qu’avec la nouvelle messe viennent aussi un nouveau catéchisme, une nouvelle morale, de nouvelles prières, un nouveau code de droit canon, un nouveau calendrier, – en un mot, une NOUVELLE ÉGLISE, une complète révolution par rapport à ce qui était. « La réforme liturgique… ne vous laissez pas tromper, c’est là que commence la révolution ». (Mgr Dwyer, archevêque de Birmingham, porte-parole du synode épiscopal).
  47. Parce que la beauté intrinsèque de la messe traditionnelle attire les âmes par elle-même, tandis que la nouvelle messe dépourvue d’attirance en elle-même, doit inventer des nouveautés et des spectacles pour attirer les gens.
  48. Parce que la nouvelle messe rassemble de nombreuses erreurs condamnées par le pape Pie XII (ex. : l’autel en forme de table. Voir Mediator Dei).
  49. Parce que la nouvelle messe tente de transformer l’Église catholique en une nouvelle église œcuménique embrassant toutes les idéologies et toutes les religions – le bien et le mal, la vérité et l’erreur – un but dont ont longtemps rêvé les ennemis de l’Église catholique.
  50. Parce que la nouvelle messe, en retirant les saluts et la bénédiction finale quand le prêtre célèbre seul, manifeste un refus et une absence de foi dans le dogme de la communion des saints.
  51. Parce que l’autel et le tabernacle sont maintenant séparés, marquant ainsi une division entre le Christ dans son prêtre et dans son sacrifice sur l’autel et sa présence réelle dans le tabernacle « deux choses qui par leur nature même doivent rester ensemble » (Pie XII).
  52. Parce que la nouvelle messe ne constitue plus un culte vertical entre Dieu et l’homme, mais plutôt un culte horizontal entre l’homme et l’homme.
  53. Parce que la nouvelle messe, bien que se conformant en apparence aux dispositions du Concile Vatican II, s’oppose en réalité à ses instructions, puisque le concile lui-même a déclaré son désir de conserver et de promouvoir le rite traditionnel.
  54. Parce que la messe traditionnelle latine du pape St Pie V n’a jamais été légalement abrogée et en conséquence demeure un véritable rite de l’Église Catholique Romaine au moyen duquel les fidèles peuvent remplir leur obligation dominicale.
  55. Parce que le pape St Pie V a accordé un indult à perpétuité, valide « pour toujours », pour célébrer la messe traditionnelle librement, licitement, sans scrupule de conscience, sans punition, sentence ou censure (Bulle papale « Quo primum » ).
  56. Parce que le pape Paul VI, en promulguant la nouvelle messe, a déclaré lui-même : « Le rite… en lui-même n’est pas une définition dogmatique. » (19/11/69)
  57. Parce que le pape Paul VI, quand le Cardinal Heenan d’Angleterre lui a demandé s’il abrogeait ou interdisait la messe tridentine, a répondu : « Ce n’est pas notre intention d’interdire absolument la messe tridentine. »
  58. Parce que « dans le Libera nos de la nouvelle messe, la Sainte Vierge, les apôtres et tous les saints ne sont plus mentionnés, leur intercession n’étant ainsi plus demandée, même en temps de péril. »
  59. Parce que dans aucune des trois nouvelles prières eucharistiques (de la nouvelle messe) il n’y a de référence… à l’état de souffrance de ceux qui sont morts, dans aucune d’elles il n’y a la possibilité d’un Mémento particulier ; on sape ainsi la foi dans la nature rédemptrice du Sacrifice.
  60. Parce que nous reconnaissons l’autorité suprême du Saint-Père dans son gouvernement universel de la Sainte Église, mais que nous savons que même cette autorité ne peut pas nous imposer une pratique qui est si CLAIREMENT contre la foi : une messe qui est équivoque et qui favorise l’hérésie et en conséquence qui déplaît à Dieu.
  61. Parce que, comme l’a affirmé le concile Vatican I, « le Saint-Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre, pour qu’ils fassent connaître sous sa révélation une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation transmise par les apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. » (DzH 3070)
  62. Parce que l’hérésie, ou tout ce qui favorise clairement l’hérésie, ne peut pas être matière à obéissance. L’obéissance est au service de la foi et non la foi au service de l’obéissance ! Ainsi donc, dans le cas concerné, « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5, 29).
    * Note : toutes les citations suivies d’un astérisque sont tirées de la lettre des cardinaux A. Ottaviani et A. Bacci au Pape Paul VI, datée du 25 septembre 1969, qui incluait « une étude critique du Nouvel Ordo Missæ ».

L’importance de l’agenouillement

Chiesa a traduit un article parut dans l’Osservatore Romano et écrit par Marco Agostini. Extraits :
« Le soin apporté par l’architecture ancienne et moderne, jusqu’au milieu du XXe siècle, au pavement des églises est impressionnant. En plus des mosaïques et des fresques pour les murs, on trouve aussi, pour les pavements, de la peinture en pierre, des marqueteries, des tapis de marbre.

[…] Loin d’être un étalage de luxe, les pavements des églises étaient l’endroit où l’on marche mais ils avaient aussi d’autres fonctions. Ils n’étaient sûrement pas faits pour être recouverts par des bancs : ces derniers ont été introduits à une époque relativement récente, quand on a voulu aménager les nefs des églises pour permettre d’écouter commodément de longs sermons. […] Ces pavements sont principalement destinés à ceux qui vivent la liturgie et y évoluent, à ceux qui s’agenouillent devant l’épiphanie du Christ.

S’agenouiller c’est répondre à l’épiphanie donnée par grâce à une seule personne.

Celui qui est touché par l’éclat de la vision se prosterne à terre et, de là, il voit davantage que tous ceux qui sont restés debout autour de lui. […] Il est émouvant de penser que ces pavements si beaux sont faits pour les genoux des fidèles : un tapis de pierre durable pour la prière chrétienne, pour l’humilité ; un tapis aussi bien pour les riches que pour les pauvres, un tapis pour les pharisiens et pour les publicains, mais qui est surtout apprécié par ces derniers. Aujourd’hui les prie-Dieu ont disparu de beaucoup d’églises et on tend à retirer les balustrades auxquelles on pouvait s’appuyer pour la communion à genoux. Or, dans le Nouveau Testament, le geste de s’agenouiller est fait à chaque fois que la divinité du Christ apparaît à un homme : on pense aux Mages, à l’aveugle-né, à l’onction de Béthanie, à Marie-Madeleine dans le jardin au matin de Pâques.

Jésus lui-même dit à Satan, qui voulait lui imposer une génuflexion mal à propos, que l’on ne doit fléchir le genou que pour Dieu. Satan nous demande encore aujourd’hui de choisir entre Dieu et le pouvoir, entre Dieu et la richesse, et il nous tente encore plus en profondeur. Mais ainsi on ne rendra gloire à Dieu pour rien ; ceux qui ont favorisé le pouvoir, ceux dont le cœur a été lié par un acte, ceux-là s’agenouilleront. Un bon entraînement pour vaincre l’idolâtrie dans la vie est de recommencer à s’agenouiller à la messe, ce qui est d’ailleurs l’une des formes d’ »actuosa participatio » dont parle le dernier Concile.

Cela permet aussi de se rendre compte de la beauté des pavements (au moins ceux qui sont anciens) de nos églises. Devant certains d’entre eux, on est tenté de se déchausser, comme le fit Moïse devant Dieu qui lui parlait depuis le buisson ardent. »

Saint Marc, le fondateur de l'Église Copte en Égypte - par Ihab Ragueh Kirollos

Saint Marc l’Évangéliste, un des soixante dix disciples et rédacteur d’un des quatre Évangiles, naquit en Libye, trois ans après la naissance du Christ, de parents juifs qui s’établirent plus tard en Palestine. La maison de Saint Marc était celle où Jésus se réunissait avec les Apôtres et où Il célébra avec eux la Pâque. C’est aussi dans sa maison que les Apôtres étaient réunis lorsque le Saint Esprit descendit le jour de la Pentecôte. Ainsi la maison de Saint Marc est bien connue dans toutes les Églises Apostoliques comme la première église du monde.

On dit que Marc fut le premier à être envoyé en Égypte, et qu’il prêcha l’Évangile et qu’il y établit des Églises, d’abord à Alexandrie même. Dès le début, dans ce pays, le nombre des croyants, hommes et femmes, fut si grand et leur manière de vivre si conforme à la sagesse et si ardente, que Philon jugea digne de mettre par écrit leurs exercices, leurs assemblées, leurs repas communs et tout le reste de la conduite de leur vie.

La date exacte de l’arrivée de Saint Marc à Alexandrie n’est pas connue mais a été l’objet de longs débats entre historiens. Eusèbe de Césarée lui date l’arrivé de Saint Marc dans la ville phare de l’antiquité à 45, elle serait vraisemblablement situé entre 43 et 44. La tradition rapporte de son côté, qu’après avoir évangélisé le Pentapole et la Libye, Saint Marc arrive à Alexandrie en 61, ce qui pourrait tout autant être juste.

Une chose est sûre, Saint Marc vint à Alexandrie après de longs voyages et à son arrivée dans la métropole égyptienne, sa sandale se déchira. Il entreprit donc de la faire recoudre chez un cordonnier local.

Marc entra donc dans la boutique d’Annianus le cordonnier, et lui remit son soulier endommagé. Annianus entreprit aussitôt le nécessaire et tandis qu’il s’affairait, il se blessa gravement et s’évanouit en criant :
« Dieu Unique, aide-moi ! »
Saint Marc comprit l’appel divin et remercia le Seigneur. Il pria sur Annianus en disant :
« Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, un seul Dieu Vivant à jamais, guéris la main de cet homme pour que Ton Nom soit glorifié. »
Annianus guéri immédiatement et stupéfait, il invita Marc chez lui aspirant à connaître le Dieu Unique.

Ainsi Marc, bâtit à Alexandrie la première église copte dans la maison du cordonnier. Il ordonna alors Annianus évêque. Il leur apprit la Sainte Messe en langue grecque, puis parcourant et évangélisant l’Égypte entière, la traduisit en copte. La Messe de Saint Marc fut alors transmise oralement de génération en génération jusqu’à Saint Cyrille Le Grand qui la mit par écrit. Elle est priée encore de nos jours dans l’Église Copte pendant la messe dite de Saint Cyrille.

Saint Marc partit alors rendre visite à ses fils dans la foi du Pentapole, comme il le leur avait permis, puis revint à Alexandrie en 64, affermir les fondations de la foi.

À son retour, après les martyrs de Saint Pierre et Saint Paul à Rome, il continua à diriger l’Église avec tant d’abnégation et de vigueur que les résultats furent impressionnants, rendant jaloux les adeptes de Sérapis, statue que divinisaient les alexandrins.

Si nous ne connaissons pas exactement en quelle année Saint Marc arriva sur les bords du Nil, nous connaissons au contraire assez parfaitement la date et les circonstances de sa mort.

Saint Marc et les chrétiens célébraient la Pâque et cela tombait le jour même où les idolâtres fêtaient leurs dieux dans leurs temples. Ces derniers furieux, rentrèrent à l’église et s’emparèrent de Saint Marc et lui mirent une corde autour du cou, et le traînèrent dans toute la ville. Saint Marc remerciait Dieu entre temps, car Il lui permit de souffrir en son nom. Quand la nuit tomba, ils jetèrent le saint en prison, car ils voulaient réfléchir à la façon dont ils pouvaient le faire mourir. Un tremblement de terre se produisit vers minuit. L’ange Michel descendit dans la cellule de Saint Marc et lui dit :
« Toi Marc, serviteur de Dieu, ton nom est écrit dans le livre de la vie. Ton âme loue Dieu et ton corps ne mourra pas et restera sur terre. »
Le lendemain Saint Marc remercia Dieu et lui demanda de le rappeler à lui. A la levée du jour, ils reprirent le saint et lui remirent la corde autour du cou et le traînèrent à nouveau. Saint Marc remercia à nouveau Dieu, et dit :
« Je remets mon âme entre tes mains ô mon Dieu, ô mon sauveur.»
puis il mourut. Les gendarmes constatèrent la mort de Saint Marc et les idolâtres du temple vinrent brûler son corps. Ils jetèrent son corps dans un brasier, mais le Seigneur le sauva, car une grande tempête s’abattit sur la foule et une pluie diluvienne éteignit immédiatement le feu ! Le nom de Dieu fut ainsi glorifié devant la face du monde. Des chrétiens emportèrent le corps intact d’entre les cendres et l’ensevelirent à Alexandrie dans la grotte où Saint Marc avait l’habitude de prier.L’Église fête la mémoire de Saint Marc, chaque année, le 30 Barmoudah du calendrier copte (avril).

Près du tombeau de Saint Marc furent ensevelis tous les patriarches qui lui ont succédé jusqu’au dernier des martyrs en 311.

La mort de Saint Marc eut lieu à la fin du règne de l’empereur Néron, qui le premier, fit gravement souffrir les chrétiens jusqu’au martyr. Sous son règne moururent en martyrs, Pierre et Paul à Rome et Jacques, le frère du Seigneur, à Jérusalem. Annianus succéda à Saint Marc sur le siège épiscopal.
Dans la huitième année du règne de Néron, Annianus, le premier après Marc l’Évangéliste, reçoit la charge de l’Église d’Alexandrie.

Entre 815 et 828 selon les estimations, des pécheurs vénitiens volèrent les reliques de Saint Marc et les transportèrent à Venise. Elles furent entreposées dans la célèbre et magnifique cathédrale Saint Marc. Sa Sainteté le Pape de Rome Paul VI rétrocédera des éléments du corps à Sa Sainteté le Pape Cyril VI d’Alexandrie en 1975 à la demande de ce dernier.

L'ère de paix - La Civilisation de l'Amour

Mirjana, l’une des voyantes de Medjugorje, aura la charge de révéler dix secrets
Dans une interview, elle confie :

– Si Notre Dame ne m’aidait pas, je ne pourrais pas porter les secrets, c’est si dur pour moi ! En même: temps, Elle me dit que nous ne devons pas être effrayés.

-Les secrets seront révélés un par un. Ils ne peuvent plus être changés maintenant, du moins pour ceux que j’ai reçus; je ne sais pas pour les autres voyants.
La Vierge a révélé à Mirjana de nombreux aspects de l’avenir, plus importants que ceux révélés aux autres voyants, jusqu’à ce jour.

– Avant le signe visible qui sera donné à l’humanité, il y aura d’abord trois avertissements. Ces avertissements seront des évènements qui auront lieu sur la terre.

Mirjana en sera témoin. Trois jours avant le premier de ces avertissements, elle préviendra le prêtre qu’elle a choisi (le Père Petar). Le témoignage de Mirjana sera une confirmation des apparitions et un encouragement à la conversion du monde

Doit-on être inquiet ?
Ces avertissements sont-ils des catastrophes ?
Pourquoi instaurer un climat de peur ? Marie n’est-elle pas Reine de la Paix !
Notre destinée est-elle scellée ?
Pourquoi ce temps d’attente et cette solennité dans l’accomplissement de la divulgation ?
Que contiennent ces fameux secrets ?

Medjugorje n’est pas le seul lieu d’apparitions où des secrets ont cours, prévoyant pour certains des catastrophes pour que l’humanité se réveille.

Lisez les messages divulgués à Paray le Monial, Garabandal, à Kérézinen, La Salette, Fatima, Marthe Robin, Saint Rémy, Marie-Julie Jahenny…

Nous sommes dans la chanière de deux Temps, celui du Nouveau Testament / celui du Christ, et le Royaume de Dieu qui s’installe appellé Ere de Paix et Civilisation de l’Amour / celui des Coeurs de Jésus et Marie Unis dans l’Esprit Saint. Une période charnière est toujours vécu avec du remue ménage.

Avoir peur pour rester pétrifiés, non ce n’est pas l’objectif de Marie, Reine de la Paix ! Elle vient seulement par pure bonté et compassion Divine nous prévenir, nous préparer aux évènements. Faisons-nous ce qu’Elle nous recommande ? La confession mensuelle, le jêune au pain et à l’eau 2 fois par semaine, la lecture et la méditation quotidienne de la Bible, avons-nous mis à la première place de notre vie spirituelle l’Eucharistie en Communiant non seulement le Dimanche mais d’autres jours dans la semaine et en Adorant régulièrement la Sainte Présence, et prions-nous avec le coeur en y incluant le chapelet quotidien médité du jour ?

Si nous suivons ces consignes, ces conseils, et j’oserai dire ses « commandements » avec amour et obéissance, n’ayons aucune crainte à avoir sur les évènements qui sont sur le point de fondre ! Nous serons prêts, et aurons la force de tout supporter, affronter et surmonter. Nos anges seront là pour nous guider.

Prions pour que cela arrive vite pour que nous en finissions avec ce monde incrédule dévasté par l’iniquité, avec ce monde de haine ! Même si on ne peut faire une omelette sans casser des oeufs, les sacrifices sont nécessaires pour mener une oeuvre à terme. Le monde doit être purifié, comme tout Homme l’est ici-bas ou au purgatoire. C’est ce qu’il faut comprendre. Mais il faut garder Espérance et Foi, car les élus qui auront le privilège de voir émerger le nouveau monde, et de gouter à l’Ere de Paix vont s’émerveiller ! Pour les autres, ils gagneront le statut de martyre (la force nécessaire leur sera donné), ce qui n’est pas rien quand on sait la place qui leur sera réservé dans la vie Eternelle.

Mais tout ceci ne peut être sereinement vécu dans la Paix et la Joie que si nous passons du temps, beaucoup de temps avec notre Seigneur. Nous devons sans cesse être connecté à Lui, et cela s’apprend, ça ne se maîtrise pas du jour au lendemain. C’est ce que Notre Mère est venu nous apprendre, nous enseigner depuis 27 ans à Medj. Le Seigneur ne se rencontre pas à l’extérieur de nous même, mais bien à l’intérieur de nous même, au plus profond de soi, dans notre intimité la plus profonde, en notre coeur. Sachons contempler Dieu dans le silence, pour laisser le Seigneur s’exprimer et nous parler. Car Il parle à tous les coeurs qui se mette à son écoute.

Il ne faut pas se focaliser sur les secrets, mais se préparer ! Beaucoup de prophéties nous annoncent déjà un peu ce que nous sommes sur le point de vivre.
« Mon enfant, le temps est à la prière, l’adoration et la pratique des Sacrements. Par ces moyens, tu demeures dans une grande intimité avec Moi, en communion avec les Saints et Saintes du Paradis et de la terre, sous le Manteau de Ma Sainte Mère, inspiré par l’Esprit Saint et sous la protection des saints Anges. Tu n’as donc rien à craindre! » (Jésus, par l’intermédiaire de Léandre Lachance)

Le très saint père Jean Paul II

Durant ces années de Pontificat, en plus du Magistère du Pape, ont pris place de très nombreuses initiatives concrètes, pour favoriser une nouvelle ère de paix dans le monde;

Citons, en premier lieu, l’ensemble de ses messages pour la Journée mondiale de la Paix, célébrée chaque année, le premier janvier. Ce sont des rappels du devoir de la paix, à ses fondements comme à ses fruits, visant à tracer le chemin à parcourir pour y parvenir. Chaque année, le Pape a donné au monde un « leitmotiv » différent, pour graver dans les esprits les grands principes d’une paix universelle. Dans les premières années du Pontificat, furent développés les grands thèmes suivants : « Pour parvenir à la paix, éduquer à la paix » (1979), « La vérité, force de la paix » (1980), « Pour servir la paix, respecte la liberté » (1981), pour passer ensuite, peu à peu, à d’autres aspects, comme en 1991, « Si tu veux la paix, respecte la conscience de tout homme », et en 1992, « Croyants : tous unis dans la construction de la paix ».

Enfin, deux messages eurent un vaste écho, (2002 et 2003), concernant directement les drames actuels : « Il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon ».

La prophétie d’Isaïe (65,17-21)

« Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se rappellera plus le passé, il ne reviendra plus à l’esprit.

Exultez sans fin, réjouissez-vous de ce que je vais créer.

Car je crée une Jérusalem de joie, un peuple d’allégresse.

Je trouverai mon allégresse en Jérusalem, ma joie en mon peuple.

On n’y entendra plus de cris ni de pleurs.

On n’y verra plus de nouveau-né emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne pas au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire, mourir avant cent ans sera une malédiction.

On bâtira des maisons et on y restera, on plantera des vignes et on pourra en manger les fruits. »

Le livre de Daniel

Dans l’Ancien Testament de la Bible, les chapitres 11 et 12 du Livre de Daniel nous précisent qu’il y aura donc 3 années et demi d’épreuves terribles pour l’ensemble de l’humanité ( 1290 jours ), suivies de 1 mois et demi de bouleversements planétaires ( 45 jours supplémentaires ) avant la fin des jours.

La partie de la prophétie qui a trait au  » temps de la fin  » démarre au verset 40 du chapitre 11 du Livre de Daniel et se termine à la fin du chapitre 12 ( le dernier chapitre ). Le verset 40 explique que les forces du Roi du Sud vont commencer par harceler le Roi du Nord, et que celui-ci déferlera alors sur le Roi du Sud avec sa puissante armée.

Il y est écrit :  » Au temps de la fin, le Roi du Midi se révoltera contre le Roi du Nord, ( Les mouvements intégristes musulmans contre l’hégémonie américaine? ) et le Roi du Nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers et avec beaucoup de navires, pénétrera dans les terres et passera outre (Ce  » passera outre  » peut fort bien vouloir dire :  » ne tiendra pas compte des mises en garde des gouvernements de la Terre  » ). Et il viendra dans le pays de beauté. ( ce que l’on peut traduire par l’Irak, car jadis, à l’époque de la Chaldée et de Sumer, Babylone était célèbre pour la beauté de ses jardins suspendus et la splendeur de son architecture, et la Mésopotamie ( l’Irak actuel ) pour ses merveilleuses palmeraies qui s’étendaient à perte de vue entre les rives fleuries du Tigre et de l’Euphrate. Certaines traditions situent l’Éden, le paradis terrestre, dans la vaste région s’étendant de la Mésopotamie à l’Arabie, dont la limite sud est le golfe d’Ade ) ».

La fin de la prophétie ( Chapitre 12, versets 11 à 13 ) dit exactement ceci :  » À partir du temps où le Sacrifice perpétuel sera suspendu et où l’Abomination qui désole sera installée, il y aura 1290 jours. Bienheureux celui qui attend et qui parvient à 1335 jours ! Et toi, va jusqu’à la fin. Tu seras dans la paix et tu te tiendras dans ton lot si tu parviens à la fin des jours.  » ( Ce qui signifie vraisemblablement : tu seras alors prêt à hériter de ta véritable condition d’Homme ).

Si l’on s’en tient au texte de la prophétie, il y aura donc 3 années et demi d’épreuves terribles pour l’ensemble de l’humanité (1290 jours), suivies de 1 mois et demi de bouleversements planétaires (45 jours supplémentaires) avant la fin des jours.

Le 21 décembre 2012 étant la journée marquant la fin du grand cycle actuel selon de nombreuses sources, on peut s’amuser à faire un petit calcul : trouver le jour J moins 1335 ! Cela nous amène au 25 mars 2009.

C’est donc au printemps 2009 que pourraient commencer les ultimes tribulations avant l’avènement de l’Ère Nouvelle.

Il nous resterait alors environ 5 années à vivre dans des conditions proches de celles que nous connaissons aujourd’hui. Puis viendrait le véritable « commencement de la Nouvelle Ère. »

Que faut-il penser de nos hommes politiques ?

Une véritable coexistence pacifique n’est pas encore possible sur la Terre. L’une des raisons en est l’insuffisante maturité spirituelle de nos dirigeants. La plupart sont incapables d’avoir une vision à long terme. Il ne voient pas les conséquences ultimes de leurs décisions. C’est pour cela que leurs plans sont souvent contrecarrés et que les événements prennent des tournures qu’il n’avaient pas prévues.

Ils entreprennent des choses et déclenchent des forces dont ils n’ont pas conscience. Nos diplomates, en particulier, pensent d’une manière totalement superficielle. Ils n’arrivent pas à raisonner ni à prévoir à long terme. Une grande partie de leur cerveau reste complètement inutilisée et endormie au moment où ils prennent des décisions importantes.

De plus, les dirigeants des plus grands pays sont en permanence la cible de pensées de haine et de jalousie. Comme ils ne font aucun travail spirituel, ils s’avèrent incapables de se protéger intérieurement contre les attaques occultes dont ils sont quotidiennement l’objet ; il leur est impossible de gérer et de transformer ce flux de pensées négatives ni cette pollution spirituelle qu’ils subissent à longueur de temps. Il s’ensuit un déséquilibre au niveau de la répartition des énergies qui circulent à travers les deux hémisphères de leur cerveau. Toute l’énergie à tendance à se concentrer et à se cristalliser dans l’hémisphère gauche, ce qui empêche l’intuition de se manifester et paralyse le discernement. L’intelligence ainsi affectée a naturellement tendance à se focaliser vers des élucubrations intellectuelles plus ou moins en décalage par rapport au grand courant de l’Évolution voulue par le Ciel.

Les peuples de la Terre sont maintenus dans la passivité et dans l’endormissement. Quelques individus sans scrupules profitent de cette situation et vivent en parasites du travail des plus pauvres. Qui pourra prouver le contraire ? Malgré l’accélération des dernières années et certaines prises de position affichées superficiellement, qui pourra nous convaincre que les choses ont réellement changé en profondeur?

Si les populations réfléchissaient davantage, beaucoup de choses pourraient changer. Mais dans leur immense majorité, elles se désintéressent de la spiritualité et préfèrent continuer à s’encombrer de soucis inutiles. Nos hommes politiques savent instinctivement ce qu’ils doivent faire pour conserver leurs privilèges. Des personnalités falotes, investies d’une autorité artificielle, se distribuent mutuellement des décorations et des écharpes, se pavanent et se retrouvent à l’occasion de beuveries et de repas où ils se gavent de cadavres d’animaux. Pour eux, Dieu n’existe pas puisqu’Il n’est pas visible, ni tangible et qu’Il ne peut s’asseoir à leur table !

Ils savent très bien qu’ils font déborder la coupe, mais ils ne s’en préoccupent pas ; leur intellect malade leur suggère de se cramponner à un matérialisme à courte vue qui n’offre plus aucune perspective de lendemain pour l’humanité.

Ceux qui sont le point de mire du peuple, devraient servir d’exemple, au lieu d’ignorer les cris de détresse lancés par une grande partie de l’humanité. L’athéisme et le manque de spiritualité de Nos dirigeants risque d’être la cause d’une nouvelle catastrophe mondiale épouvantable. Prions pour qu’il n’en soit pas ainsi !

Notre principale faute est de ne pas accepter ce que nous ne pouvons comprendre. Le Créateur est insaisissable, mais cela ne nous empêche pas de L’accepter. L’univers est si vaste, si complexe, ordonné de façon tellement intelligente et mystérieuse, qu’il n’y a pas d’autre explication, même avec le concours de tous nos ordinateurs, à cette grandiose orchestration de la symphonie de la vie. Le Planificateur est une Puissance incommensurable et fait jaillir la vie où Il veut, quand Il veut et comme Il veut.

La science est sans cesse en quête de preuves. Quand bien même elle réussirait à percer le mystère des origines de la vie humaine – et elle est en passe d’y parvenir -, à expliquer les raisons de sa création et à sonder son avenir, cela ne changerait rien au fait qu’à travers la plus petite particule de vie, on ne peut pas ne pas déceler la présence ni l’Amour infini du Seigneur. Dieu n’est pas un homme. Celui qui essaye de ramener son Créateur à une forme humaine est dans l’erreur, et se place lui-même dans une situation où il lui est impossible de corriger ses erreurs.

L’humanité terrestre ne pourra continuer d’exister qu’à la suite d’une grande réforme spirituelle

C’est l’une des raisons pour lesquelles le Ciel donne tant de messages. Sachons-le !

Malgré nos efforts et l’éveil de conscience des masses populaires, au cours des dernières années la situation sur la terre s’est aggravée au carré du temps écoulé. Même si nous parvenions à informer l’ensemble de l’humanité, nous n’arriverions pas à nous en sortir seuls.
Pourtant l’humanité possédait elle-même les clés de son salut

Cela ne veut pas dire qu’elle puisse se tirer d’affaire toute seule, mais plutôt que si elle accepte un nouveau point de vue plus universel et plus fraternel, le « travail » des anges serait facilité. Grâce à un élan spirituel collectif, l’humanité pourrait éviter une catastrophe.
Dans un avenir proche, réussirons-nous à réaliser une paix durable sur la Terre ?

Sur cette belle terre règnent la violence, l’égoïsme et l’ignorance. Jamais la paix ne pourra être obtenue par la force. Chaque nouvelle occasion de guerre qui survient n’est que le triste aveu de notre ignorance et de notre misère spirituelle. Aussi longtemps que l’homme continuera à bafouer la Loi de Dieu, il restera l’esclave de l’ennemi.

La guerre n’est pas nécessaire

La guerre n’est pas une nécessité pour faire triompher le Bien.

Aucune guerre n’est nécessaire à l’avènement de l’Ère Nouvelle.

Ne nous moquons pas des manifestations spirituelles ou surnaturelles, mais examinons-les avec intelligence, sans préjugés ni arrogance. Ne condamnons pas tout ce qui n’est pas explicable en l’appelant superstition.

N’affichons pas nos différences. Ne donnons pas libre cours au courant de haine et de mort qui empoisonne nos vies.

Il n’est plus acceptable désormais de se contenter d’agir au nom de systèmes de pensée caduques et désuets, sous prétexte qu’il s’agit d’un héritage ancestral.

La Tradition est Le repère qui doit nous permettre de de croître, comme les raçines d’un arbre lui permettent de se développer selon la volonté du Créateur.

La croyance de l’humanité se résume et se résumera de plus en plus en un seul mot :

Fraternité !

par Lui, avec Lui et en Lui

Vivre dans la vérité, cela signifie aussi dire la vérité (26.08.2010) Mgr Chaput

Sous le titre « Vivre dans la vérité », Mgr Charles J. Chaput, ofm cap, évêque de Denver (Colorado) a donné une conférence à Spisske Podhradie pour l’association des chercheurs en droit canonique de Slovaquie et la conférence des évêques de ce pays. Un appel à la résistance contre la logique répressive du relativisme. Voici la traduction des principaux extraits du texte de cette communication publiés par le vaticaniste Sandro Magister.


Vivre dans la vérité


Aujourd’hui, à notre époque d’interconnexion mondiale, les défis auxquels les catholiques sont confrontés en Amérique sont à peu près les mêmes qu’en Europe : nous affrontons une vision politique agressivement laïque et un modèle économique consumériste qui aboutissent – en pratique, sinon avec une intention avouée – à une nouvelle forme d’athéisme encouragée par l’État. […]

Aux États-Unis, pays qui est encore chrétien à 80 % et qui garde un niveau élevé de pratique religieuse, des agences gouvernementales cherchent de plus en plus, actuellement, à dire aux prêtres de l’Église comment ils devraient agir et à les contraindre à des pratiques susceptibles de détruire leur identité catholique. Des efforts ont été faits pour décourager ou criminaliser l’expression de certaines croyances catholiques, au motif qu’elles constitueraient des « discours de haine ». Nos tribunaux et nos corps législatifs accomplissent maintenant de manière récurrente des actes qui attaquent le mariage et la vie de famille, et ils cherchent à faire disparaître de notre vie publique le symbolisme chrétien et les signes de l’influence chrétienne.

En Europe, on note des tendances semblables, mais elles sont marquées par un mépris encore plus manifeste pour le christianisme. Des dirigeants de l’Église ont été injuriés dans les médias et même devant les tribunaux simplement parce qu’ils exprimaient l’enseignement catholique. […] Au début de cet été, nous avons été les témoins de formes de brutalité que l’on n’avait plus vues sur ce continent depuis l’époque où étaient en vigueur les méthodes policières nazies et soviétiques : le palais archiépiscopal de Bruxelles a été perquisitionné par des policiers, des évêques ont été arrêtés et interrogés pendant neuf heures sans bénéficier des garanties légales, leurs ordinateurs privés, téléphones portables et documents ont été confisqués. Même les tombes d’hommes d’Église défunts ont été violées à l’occasion de cette perquisition. Pour la plupart des Américains, cette sorte d’humiliation calculée, publique, de chefs religieux serait un scandale et un abus du pouvoir de l’État. Et cela n’est pas dû aux vertus ou aux fautes de tel ou tel des dirigeants religieux impliqués, puisque nous avons tous le devoir d’obéir aux lois justes. Le scandale tient plutôt au fait que les autorités civiles, par leur brutalité, montrent du mépris pour les croyances et les croyants représentés par leurs dirigeants. […]

Le cardinal Henri de Lubac a écrit un jour qu’« il n’est pas vrai que l’homme ne peut pas organiser le monde sans Dieu. Ce qui est vrai, c’est que sans Dieu [l’homme] ne peut en fin de compte l’organiser que contre l’homme. Un humanisme exclusif est un humanisme inhumain ».

Actuellement l’Occident s’achemine constamment vers ce nouvel « humanisme inhumain ». Et si l’Église doit réagir avec toute sa foi, nous avons besoin de mettre en pratique les leçons que vos Églises ont apprises sous les régimes totalitaires. Un catholicisme de résistance doit être fondé sur la confiance en ces paroles du Christ : « La vérité vous rendra libres » (Jean 8, 32).

Vivre dans la vérité, cela signifie vivre en accord avec Jésus-Christ et avec la Parole de Dieu dans la Sainte Écriture. Cela signifie proclamer la vérité de l’Évangile chrétien, non seulement par nos paroles mais par notre exemple. Cela signifie vivre, chaque jour et à chaque moment, de l’inébranlable conviction que Dieu est vivant et que son amour est la force motrice de l’histoire humaine et le moteur de toute vie humaine authentique. Cela signifie croire que les vérités contenues dans le Credo méritent que l’on souffre et que l’on meure pour elles.

Vivre dans la vérité, cela signifie aussi dire la vérité et appeler les choses par leur nom. Et cela signifie révéler les mensonges en fonction desquels certains hommes essaient d’en forcer d’autres à vivre.

Tous héritiers de la « synthèse chrétienne »

Deux des plus gros mensonges dans le monde actuel sont, en premier lieu, que le christianisme a été d’une importance relativement mineure dans le développement de l’Occident et, en second lieu, que les valeurs et les institutions occidentales peuvent perdurer sans être enracinées dans les principes moraux chrétiens. […]

On minimise parfois le passé chrétien de l’Occident avec les meilleures intentions du monde, parce que l’on désire favoriser une coexistence pacifique au sein d’une société pluraliste. Mais on le fait plus souvent pour marginaliser les chrétiens et pour neutraliser le témoignage public de l’Église.

L’Église doit révéler et combattre ce mensonge. Être Européen ou Américain c’est être l’héritier d’une profonde synthèse chrétienne de l’art et de la philosophie grecs, du droit romain et de la vérité biblique. Cette synthèse a donné naissance à l’humanisme chrétien qui soutient toute la société occidentale.

Sur ce point, nous pouvons citer le chercheur et pasteur luthérien allemand Dietrich Bonhoeffer. Voici ce qu’il écrivait, quelques mois avant d’être arrêté par la Gestapo en 1943 : « L’unité de l’Occident n’est pas une idée mais une réalité historique, dont l’unique base est le Christ. »

Nos sociétés, en Occident, sont chrétiennes de naissance et leur survie dépend de la pérennité des valeurs chrétiennes. Nos principes fondamentaux et nos institutions politiques sont fondés, dans une large mesure, sur la morale de l’Évangile et sur la conception chrétienne de l’homme et du gouvernement. Nous parlons ici non seulement de la théologie chrétienne ou des idées religieuses, mais des bases de nos sociétés : le gouvernement représentatif et la séparation des pouvoirs ; la liberté de religion et de conscience ; et ce qui est le plus important, la dignité de l’être humain.

Cette vérité à propos de l’unité essentielle de l’Occident a un corollaire, que Bonhoeffer a également remarqué : supprimer le Christ, c’est supprimer la seule base fiable de nos valeurs, de nos institutions et de notre mode de vie.

Cela signifie que nous ne pouvons pas faire abstraction de notre histoire en raison d’une préoccupation superficielle de ne pas offenser nos voisins non-chrétiens. En dépit de tout ce que peuvent dire les « nouveaux athées », il n’y a aucun risque que le christianisme soit imposé par la force à quelqu’un où que ce soit en Occident. Les seuls « états confessionnels », dans le monde d’aujourd’hui, sont ceux qui sont dirigés par des dictatures islamistes ou athées : des régimes qui ont rejeté la croyance de l’Occident chrétien dans les droits individuels et dans l’équilibre des pouvoirs.

Je voudrais souligner que la défense des idéaux occidentaux est la seule protection dont nous et nos voisins disposions pour éviter de tomber dans de nouvelles formes de répression, que ce soit du fait d’extrémistes musulmans ou de technocrates laïcistes.

Mais l’indifférence envers notre passé chrétien contribue à l’indifférence envers la défense de nos valeurs et de nos institutions à l’heure actuelle. Ce qui me conduit au second gros mensonge avec lequel nous vivons aujourd’hui : celui selon lequel il n’existe pas de vérité immuable.

Le relativisme est aujourd’hui la religion civile et la philosophie publique de l’Occident. Là encore, les arguments en faveur de ce point de vue peuvent sembler convaincants. Étant donné le pluralisme du monde moderne, il peut paraître raisonnable que la société veuille affirmer qu’aucun individu, aucun groupe, n’a le monopole de la vérité ; que ce qu’une personne considère comme bon et désirable peut ne pas l’être pour quelqu’un d’autre ; et que toutes les cultures et toutes les religions doivent être respectées comme étant d’une valeur égale.

Dans la pratique, toutefois, nous constatons que, s’il n’y a pas une croyance en des principes moraux et des vérités transcendantes qui soient permanents, nos institutions et notre langage politiques deviennent des instruments au service d’une nouvelle barbarie. Au nom de la tolérance nous en arrivons à tolérer la plus cruelle des intolérances ; le respect des autres cultures en arrive à nous imposer le mépris pour la nôtre ; l’enseignement du « vivre et laisser vivre » justifie que les forts vivent au détriment des faibles.

Le crime de l’avortement

Ce diagnostic nous aide à comprendre l’une des injustices fondamentales de l’Occident aujourd’hui : le crime de l’avortement.

Je sais que le droit à l’avortement est inscrit dans les lois actuelles de la quasi-totalité des pays occidentaux. Dans certains cas, ce droit reflète la volonté de la majorité et il est mis en œuvre par des moyens légaux et démocratiques. Et je suis conscient que beaucoup de gens, y compris au sein de l’Église, s’étonnent que nous, catholiques américains, continuions à placer le caractère sacré de la vie prénatale tellement au centre de notre témoignage public.

Permettez-moi de vous dire pourquoi je crois que l’avortement est le problème fondamental de notre temps.

Tout d’abord, parce que l’avortement pose aussi la question de la vie dans la vérité. Le droit à la vie est la base de tout autre droit de l’homme. Si ce droit n’est pas inviolable, aucun autre droit ne peut être garanti.

Ou, pour parler plus brutalement : un homicide est un homicide, si petite que soit la victime.

Et voici une autre vérité que beaucoup de gens au sein de l’Église n’ont pas encore pleinement assimilée : la défense du nouveau-né et de la vie prénatale est un élément central de l’identité catholique depuis l’âge apostolique. […]

On peut en trouver la preuve dans les plus anciens documents de l’histoire de l’Église. De nos jours – alors que le caractère sacré de la vie est menacé non seulement par l’avortement, par l’infanticide et par l’euthanasie, mais aussi par la recherche sur les embryons et par la tentation eugéniste d’éliminer les faibles, les handicapés et les vieillards infirmes – cet aspect de l’identité catholique devient encore plus essentiel pour notre nature de disciples.

Ce que je veux dire quand je parle de l’avortement, c’est ceci : son acceptation si largement répandue dans les pays occidentaux nous montre que, si nos institutions démocratiques ne sont pas fondées sur Dieu ou sur une vérité très haute, elles peuvent très facilement devenir des armes contre notre propre dignité d’hommes.

Les valeurs auxquelles nous tenons le plus ne peuvent pas être défendues uniquement par la raison ou simplement pour elles-mêmes. Elles n’ont pas d’auto-affirmation ni de justification « interne ».

Il n’existe pas de raison intrinsèquement logique ou utilitaire en vertu de laquelle la société devrait respecter les droits de l’homme. Il y a encore moins de raison de reconnaître les droits de ceux dont la vie impose une charge à autrui, comme les enfants dans le sein de leur mère, les malades en phase terminale, ou les handicapés physiques ou mentaux.

Si les droits de l’homme ne viennent pas de Dieu, alors ils dépendent de conventions arbitraires entre les êtres humains. L’État existe pour défendre les droits de l’homme et pour favoriser l’épanouissement de l’homme. L’État ne peut jamais être la source de ces droits. Quand l’État s’arroge ce pouvoir, même une démocratie peut devenir totalitaire.

Qu’est-ce c’est que l’avortement légalisé, sinon une forme de violence intime qui se drape dans la démocratie ? La force de la loi est donnée à la volonté de puissance du fort pour tuer le faible.

La logique répressive du relativisme

C’est dans cette direction que nous Occidentaux sommes en train d’avancer. […] Dans les années soixante, Richard Weaver, un philosophe américain spécialiste des questions sociales, écrivait : « Je suis absolument convaincu que le relativisme finira par aboutir à un régime de force. »

Il avait raison. Il y a une sorte de « logique interne » qui conduit le relativisme à la répression. C’est ce qui explique le paradoxe des sociétés occidentales qui peuvent prêcher la tolérance et le respect des diversités tout en sapant de manière agressive et en pénalisant la vie catholique. Le dogme de la tolérance ne peut tolérer la conviction qu’a l’Église que certaines idées et comportements ne doivent pas être tolérés parce qu’ils nous déshumanisent. Le dogme selon lequel toutes les vérités sont relatives ne peut pas accepter l’idée que certaines vérités puissent ne pas l’être.

Les croyances catholiques qui irritent le plus profondément les orthodoxies de l’Occident sont celles qui concernent l’avortement, la sexualité, et le mariage d’un homme et d’une femme. Ce n’est pas un hasard. Ces croyances chrétiennes expriment la vérité à propos de la fertilité, de la signification et de la destinée de l’homme.

Ces vérités sont subversives dans un monde qui voudrait nous faire croire que Dieu n’est pas nécessaire et que la vie humaine n’a pas de nature ou de but intrinsèques. L’Église doit donc être punie parce que, en dépit de tous les péchés et de toutes les faiblesses des gens qui la composent, elle est encore l’épouse de Jésus-Christ ; elle est encore une source de beauté, de sens et d’espoir qui refuse de mourir ; elle est encore la plus irrésistible et la plus dangereuse hérétique du nouvel ordre du monde. […]

Nous ne pouvons et nous ne devons pas abandonner le dur travail que constitue un dialogue honnête. Loin de là. L’Église a toujours besoin de chercher des amitiés, des points d’accord et des façons d’argumenter de manière positive et raisonnable sur la place publique. Mais il serait stupide d’attendre de la gratitude, ou même du respect, de la part de nos actuelles classes dirigeantes dans les domaines de la politique et de la culture. L’imprudence naïve n’est pas une vertu évangélique.

À toutes les époques, l’Église est tentée d’essayer de s’entendre avec César. Et il est très vrai que l’Écriture nous dit de respecter ceux qui nous gouvernent et de prier pour eux. Nous devons avoir un grand amour pour le pays que nous appelons notre patrie. Mais nous ne pouvons jamais rendre à César ce qui est à Dieu. En premier lieu, nous devons obéir à Dieu ; les obligations vis-à-vis du pouvoir politique viennent toujours en deuxième position. […]

Nous vivons à une époque où l’Église est appelée à être une communauté croyante de résistance. Nous devons appeler les choses par leur nom. Nous devons combattre les maux que nous voyons. Et, point très important, nous ne devons pas nous bercer de l’illusion selon laquelle, en nous associant aux voix du laïcisme et de la déchristianisation, nous pourrions d’une façon quelconque adoucir ou changer les choses. Seule la vérité peut rendre les hommes libres. Nous devons être des apôtres de Jésus-Christ et de la Vérité qu’il incarne.