La canonisation de Giovanni Battista Scalabrini et d’Artemide Zatti offre au monde deux apôtres de la charité. Ils étaient profondément dévoués aux malades, aux petits, aux migrants, aux multiples visages du Christ souffrant sur terre. «Des exemples de vie chrétienne et de sainteté», les a appelés le Pape, «à proposer à toute l’Église, surtout en raison de la situation de notre temps».
Scalabrini et Zatti, deux nouveaux saints de l’Église universelle
«Le témoignage de ces deux bienheureux , a expliqué le cardinal Semeraro en les présentant à François, ramène l’attention des croyants dans le Christ sur le thème des migrants » qui, comme l’a dit le Pape à plusieurs reprises, «s’ils sont intégrés, peuvent aider à respirer l’air d’une diversité qui régénère l’unité ; ils peuvent nourrir le visage de la catholicité ; ils peuvent témoigner de l’apostolicité de l’Église ; ils peuvent générer des histoires de sainteté». Le préfet a ensuite évoqué les vies de Giovanni Battista Scalabrini et d’Artemide Zatti, soulignant dans le
premier cas son travail pastoral auprès des migrants «jugé par beaucoup comme la prophétie d’une Église proche des gens et de leurs problèmes concrets» Dans le second, le fait d’être «un. authentique interprète de l’esprit salésien, avec un tempérament affable et la joie qui l’a toujours accompagné, même dans les circonstances les plus difficiles».
L’apôtre des migrants
Les deux futurs saints ont tous deux vécu au tournant des XIXe et XXe siècles. Giovanni Battista Scalabrini était évêque de Plaisance et a fondé les congrégations des Missionnaires de Saint-Charles avec la
mission spécifique de servir les migrants.
Le 21 mai, le Pape a autorisé la dispense du deuxième miracle pour sa canonisation. Le postulateur de
sa cause, le père Graziano Battistella, rappelle le dévouement de Scalabrini envers les migrants, qui s’est traduit par des actions concrètes, mais aussi son amour pour les enfants, au point qu’il a été appelé «l’apôtre du catéchisme». «Son actualité, rappelle le père Battistella, réside dans le fait qu’il nous rappelle que nous sommes tous impliqués dans la mission parce qu’elle est inhérente à notre croyance».
Un saint salésien
Artemide Zatti, un coadjuteur salésien, qui a travaillé
pour les malades à Viedma, en Argentine. Originaire d’Émilie-Romagne, il a déménagé avec sa famille dans ce pays d’Amérique latine, avec dans son cœur le désir de devenir prêtre, mais en réalité il est devenuinfirmier et a fait l’expérience de la férocité de la maladie dans sa propre chair, en contractant la tuberculose.
«J’ai cru, j’ai promis et j’ai été guéri», telle était sa devise lorsqu’il a raconté le chemin parcouru et sa guérison grâce à Marie Auxiliatrice. Le postulateur général des salésiens, le père Pierluigi Cameroni, esquisse quelques éléments d’actualité en parlant de la manière dont il a affronté la maladie en période de pandémie, semblable à celle que nous vivons actuellement. Il était aussi un migrant, une réalité que nous vivons encore aujourd’hui, capable de reproposer le radicalisme évangélique à la suite du Christ et sur les traces de Don Bosco, un homme capable de vivre la joie de l’Évangile qui naît toujours de la rencontre avec le Seigneur.