L’Abbé François Schneider, va l’an prochain fêter ses trente ans de sacerdoce. Il est un fidèle lecteur de Chrétiens Magazine, magazine auquel il est abonné depuis 40 ans. Vendredi 11 novembre 2022 restera une date particulière dans la vie du prêtre.

CM – Bonjour père, que s’est-il passé le 11 novembre 2022 ? 

pFS – Lors de mon homélie pendant la messe du jour, j’ai simplement rappelé le drame de l’avortement avec tout ce que ça comporte de souffrances pour les personnes concernées mais avant tout, pour l’être humain qu’on fait disparaître.


CM –
C’est pourtant un des rôles du prêtre que de rappeler ce drame et cette souffrance

pFS – Oui mais on m’a reproché que ce n’était pas le bon moment… 

CM – Dans son communiqué, le diocèse précise : « nous condamnons l’instrumentalisation de la commémoration des morts de la première guerre mondiale au profit d’autres sujets d’ordre éthique et politique. »
Mais Jean-Paul II lui-même comparait l’avortement au génocide Nazi, et ça se passait aussi lors d’une messe en Pologne (voir la video). De fait, les autorités diocésaines de St Dié condamnent-elles l’enseignement du pape devenu Saint ? 

pFS – 
Bien sûr que non. C’est particulier dans notre diocèse, car notre évêque subit de lourds traitements médicaux, il est donc remplacé temporairement. Sainte mère Teresa disait la même chose que Saint Jean-Paul II en affirmant « la plus grande œuvre de destruction de la paix est l’avortement. »

CM – Plusieurs députés travaillent aujourd’hui-même pour inscrire le droit à l’avortement dans la constitution. Quelle est votre réaction ?

pFS – L’avortement ne peut pas être un droit, cela voudrait dire qu’on a des droits sur quelqu’un. On oublie que l’avortement est un acte qui est posé pour faire disparaître quelqu’un.

CM – Le Diocèse de St Dié dans lequel vous êtes implanté depuis 1974, vous sanctionne en vous interdisant de prêcher pendant quatre semaines, cela nous semble invraisemblable, comment comprenez-vous cette sanction ?

pFS – Je la reçois. Est-elle juste ? Ce n’est pas à moi de répondre à cette question.

Les communiqués du Diocèse de Saint Dié

Ce que dit l’Eglise Catholique

L’Écriture précise l’interdit du cinquième commandement : « Tu ne tueras pas l’innocent ni le juste. » (Ex, 23,7)
Le meurtre volontaire d’un innocent est  gravement contraire à la dignité de l’être humain, à la  règle d’or et à la sainteté du Créateur.
La loi qui le proscrit est universellement valable: elle  oblige  tous et  chacun, toujours et partout.

Source: Le Vatican