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jeudi 14 novembre 2024

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Articles François d'Assise

François d’Assise

« Pour qu'Il règne » : Le Tiers-Ordre de saint François

« Il n’y a rien de plus désirable que de voir le prompt développement du Tiers-Ordre, qui est éminemment propre à infuser dans toutes les veines du corps social, avec l’esprit du Christ, l’amour de l’ordre et de la sagesse chrétienne. » (Saint Pie X, tertiaire de Saint François, lettre du 15 avril 1909). De Pie IX (+1878) jusqu’au Pape Pie XII (+1958) les six chefs de l’Église qui se succédèrent, tertiaires eux-mêmes, n’ont fait qu’encourager vivement les fidèles catholiques à s’engager dans la « noble milice du Tiers Ordre ». Pourquoi pas moi ? Origine du Tiers-Ordre Franciscain Un jour de 1206, le jeune François d’Assise, en prière dans une petite • chapelle, entendit tout à coup une voix qui venait du crucifix qu’il avait devant lui et qui lui dit : « François, va et répare ma maison qui croule ! » Le jeune homme ne comprit pas tout de suite ce que cela signifiait, mais voulant de tout son cœur se mettre au service du « Grand Roi » Jésus, il fut dès ce moment disposé à faire tout ce qu’Il lui demanderait. De cet appel du Christ en Croix deux ordres religieux sont nés : le premier pour les hommes est celui des « frères mineurs », le deuxième, celui des « pauvres dames » (ou Clarisses) est pour les femmes. Voilà donc comment le Bon Dieu prévoyait de « réparer son Église » grâce à saint François et à sa famille religieuse qui voulurent résolument marcher sur les traces de Notre Seigneur Jésus-Christ, en vivant à la lettre le Saint Évangile. Cependant un tel genre de vie ne pouvait convenir aux fidèles retenus dans le monde par les devoirs de leur état. Et pourtant nombre de ceux qui entendaient la prédication de saint François auraient aimé le suivre dans la voie évangélique. Le « Petit Pauvre » d’Assise leur répondit : « Ne quittez pas le monde, vous ne le pouvez pas ni ne le devez. D’ailleurs je m’occuperai de vous, je chercherai, et, avec la grâce de Dieu, je l’espère, je trouverai un moyen de sanctification plus à votre portée. » Ce moyen, il le trouva en 1221 lorsqu’il institua un troisième ordre (Tiers-Ordre), dont les membres pourraient servir Dieu d’une manière parfaite sans rompre les liens du mariage ni renoncer à leurs obligations de famille. Il leur fournit ainsi un moyen extrêmement efficace de répondre à l’invitation du Divin Maître : « Soyez parfaits comme votre Père Céleste est parfait » (Mt. V,48). Ce qu’est le T.O.F. Le Tiers-Ordre Franciscain est un ordre véritable (non pas religieux mais séculier), c’est-à-dire un groupement ordonné et discipliné de laïcs, qui, sans quitter le monde, ni faire aucun vœu, promettent de tendre à la perfection à laquelle tous les chrétiens doivent viser, et cela selon l’esprit de saint François, qui va les guider dans l’accomplissement de leur devoir d’état grâce à l’observance d’une Règle et de Constitutions approuvées par le Souverain Pontife. Les tertiaires d’une même région sont agrégés à une « Fraternité », sous la responsabilité d’un « discrétoire ». Oui peut entrer dans le T.O.F. « Le Tiers-Ordre, déclarait le Pape Léon XIII, est fait pour la multitude. » En effet, aucune condition sociale ne peut être un obstacle empêchant l’entrée dans la famille franciscaine. Le simple ouvrier, comme Mathieu Talbot « le saint du chantier » (1925), Garcia Moreno, président de l’Équateur (+1875), la mère de famille, Zélie Martin, maman de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (+1877), peuvent vivre en s’inspirant dans toute leur conduite de l’esprit de saint François. Cet esprit « Je vois que je me suis trompé. Ce que j’aurais dû donner à la Russie… c’est une douzaine de François d’Assise », disait Lénine mourant à un de ses anciens condisciples catholiques ; ce triste personnage venait de comprendre l’importance d’avoir un bon esprit. C’est ce bon esprit que le T.O.F. va donner au monde. En effet, il a pour but premier de transmettre à ses membres un « idéal » de sainteté, celui-là même de saint François : Esprit « éminemment évangélique » (Léon XIII), c’est-à-dire l’esprit dont le Poverello a voulu s’inspirer, celui du Christ, qui est un esprit surnaturel d’amour, de pauvreté, de pénitence, de charité fraternelle et d’apostolat. Comme l’arbre, l’esprit franciscain peut être jugé aux fruits innombrables qu’il a produits à travers le monde : fruits de paix véritable, d’œuvres de miséricorde et finalement de sainteté. Le T.O.F. séculier a donné à l’Église environ 190 saints ou bienheureux comme saint Louis IX, roi de France et sainte Elisabeth de Hongrie, Saints Patrons du T.O.F., ou Marie de la Luz, première martyre de l’Action catholique au Mexique (morte à 27ans, en 1934) et le Bienheureux Antoine Chevrier, fondateur de l’oeuvre sacerdotale de la Providence du Prado à Lyon (+1879).

Conditions pour entrer dans le T.O.F.

1- Avoir plus de 14 ans et moins de 70 ans.
2- Être fidèle à la Foi catholique traditionnelle et être en accord doctrinal avec les capucins de Morgon.
3- Avoir l’esprit de concorde.
4- Pour les femmes mariées, avoir l’accord de leur mari (sauf si leur confesseur le juge autrement et dispense de cet accord).
5- Ne pas appartenir déjà à un autre T.O.
6- Ne pas avoir un esprit très mondain.
7- Ne pas avoir de déséquilibre psychologique important.
8- Ne pas avoir des habitudes trop « originales ».
9- Ne pas être un endetté habituel par négligence.
10- Etre prêt à se montrer docile à l’égard des responsables du T.O.

Si on est accepté au T.O. F., après un temps de postulat, on reçoit l’habit (scapulaire et cordon) ; c’est la vêture et le début du noviciat qui dure l an et demi. Au terme de la formation du noviciat, si on est accepté à la profession, on émet celle-ci en promettant d’observer la Règle pour le reste de sa vie.

Résumé de la Règle du T.O.F.

Pour chaque jour :
1-Réciter soit le Petit Office de la Sainte Vierge, soit douze « Pater, Ave, Gloria ».
2-Observer la frugalité dans le boire et le manger.
3-Prier Dieu avant et après les repas.
4-Faire chaque soir son examen de conscience.
5-Assister à la messe si on le peut commodément et sans nuire à ses devoirs d’état.
6-S’adonner, chacun suivant ses possibilités, aux exercices ordinaires de la piété chrétienne comme le Chapelet, les visites au Très Saint Sacrement ou la pratique des oraisons jaculatoires.

Chaque semaine :
1-Abstinence conseillée le mercredi.
2-Jeûne conseillé le vendredi.

Chaque mois :
1-Se confesser au moins une fois.
2-Communier au moins une fois.
3-Se rendre à la réunion mensuelle de sa Fraternité (si elle peut avoir lieu selon cette fréquence).

Chaque année :
1-Jeûne la veille de la fête de saint François (3 octobre) et de celle de l’Immaculée Conception (7 décembre).
2-Passer une « visite canonique » avec un Père (visant à une meilleure observance de la Règle).

En tout temps :
1-Obéissance aux commandements de Dieu et de l’Église.
2-Port constant du scapulaire et du cordon.
3-Fuite du luxe et de l’élégance mondaine et modération convenable en toutes choses (suivant l’âge et la condition sociale de chacun).
4-Fuite, avec grande vigilance, de tout loisir immoral comme les danses mauvaises, les soirées mondaines…
5-Rédaction de son testament en temps opportun.
6-Apostolat du bon exemple.
7- Pratique des bonnes œuvres, suivant ses possibilités, par ex. chorale paroissiale…
8- Fuite des mauvaises lectures (pour soi et ses subordonnés).Grande prudence avec internet quand le devoir d’état oblige à s’en servir.
9- Charité bienveillante pour tous.
10-Acceptation des emplois et charges de sa Fraternité si aucun juste motif ne s’y oppose.
11-Participation aux frais généraux de sa Fraternité (quête).
12-Aide aux membres de la Fraternité, aux malades surtout.
13-Récitation d’un chapelet pour chaque défunt de sa Fraternité, et communion pour lui.

Rien, en vertu de la Règle, n’est obligatoire sous peine de péché, même véniel.

Devenir tertiaire

Contactez, en fonction de votre lieu de domicile :
Couvent Saint-François. Morgon 69910 Villié-Morgon.
Couvent Saint-Antoine. Aurenque 32500 Castelnau d’Arbieu.
Couvent Saint-Bonaventure 25, chemin de la Crépinière 41700 Cour-Cheverny.

La joie parfaite selon Saint François d'Assise

Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu’est la joie parfaite.

Comme saint François allait une fois de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d’hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi :
« O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n’est pas point la joie parfaite. »
Et saint François allant plus loin l’appela une seconde fois :
« O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l’ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu’en cela n’est point la joie parfaite. »
Marchant encore un peu, saint François s’écria d’une voix forte :
« O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu’il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu’en cela n’est point la joie parfaite. »
Allant un peu plus loin, saint François appela encore d’une voix forte :
« O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu’il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu’en cela n’est point la joie parfaite. »
Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d’une voix forte :
« O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu’il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n’est point la joie parfaite. »
Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l’interrogea et dit :
« Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. »
Et saint François lui répondit :
« Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu’il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu’il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu’à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d’injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous persistons à frapper, et qu’il sorte en colère, et qu’il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d’ici misérables petits voleurs, allez à l’hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l’amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu’il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s’il sort avec un bâton noueux, et qu’il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu’en cela est la joie parfaite.

Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l’Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l’amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu’ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon que dit l’Apôtre : « Qu’as-tu que tu ne l’aies reçu de Dieu ? et si tu l’as reçu de lui, pourquoi t’en glorifies-tu comme si tu l’avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l’affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c’est pourquoi l’Apôtre dit : « Je ne veux point me glorifier si ce n’est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. »
À qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.

Les Onze Fioretti de François d'Assise - Film

Les Onze Fioretti de François d’Assise (Francesco, giullare di Dio) est un film italien réalisé par Roberto Rossellini, sorti en 1950, produit par Carlotta Film.

Les Fioretti (« petites fleurs ») sont un recueil anonyme du xive siècle contant sur ton naïf et humoristique les miracles et petites histoires (53) qui seraient advenus autour de saint François d’Assise et de ses premiers disciples. Dans un climat de poésie, les Fioretti ont le charme des fables. Elles sont aussi des leçons de sagesse. L’une des anecdotes les plus célèbres est la conversion d’un loup qui aurait terrorisé la population de la ville de Gubbio.

Le film s’inspire aussi d’un recueil d’anecdotes relatives à la vie du frère Juniper, l’un des disciples de François d’Assise.

Le film met en lumière la vie fraternelle et communautaire des compagnons de saint François d’Assise. Véritable hymne à l’amour de son prochain, il rencontre cependant un succès limité à sa sortie en 1950. Rossellini pensera par la suite que le public n’a pas compris le film dans son ensemble.

Saint François d'Assise est l'inventeur inspiré de la crèche

Chers Amis, Que Noël vous apporte Amour, Santé, Paix et Joie. Que cette nouvelle année vous comble de bienfaits, de sagesse, de courage, de confiance et d’espérance. Nos bons voeux les meilleurs à tous ! Saint François d’Assise est l’inventeur inspiré de la crèche. Il y a en effet 790 ans que saint François a réalisé, dans une grotte de Greccio, dans la province de Rieti, en Italie, la première représentation d’une crèche vivante, trois ans avant sa mort – pour la fête de Noël, en l’an de grâce 1223 de la naissance de l’enfant de Bethleem, le Roi de Gloire !…

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix - Saint François d'Assise

Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant que l’on reçoit, c’est en oubliant qu’on se retrouve soi-même, c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon, c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie. Amen. Saint François d’Assise (San Francesco d’Assisi, né Giovanni di Pietro Bernardone) (entre 1181 et 1182 – 3 octobre 1226), est le fondateur de l’ordre des frères mineurs (o.f.m., couramment appelé ordre franciscain) caractérisé par la prière, la pauvreté, l’évangélisation et le respect de la Création. Il est canonisé depuis 1228 déjà par le pape Grégoire IX. Il est fêté le 4 octobre.

Un grand schisme dans l’Église et une tribulation (1226) Saint François d'Assise

Certains objectent que cette prophétie pouvait s’appliquer à la période du Grand schisme d’Occident. Mais il est évident que cette prophétie est bien pour notre temps. Car lors du schisme d’Occident, plusieurs critères exposés ne se sont pas réalisés, comme la perte de la Foi et l’annonce d’un exterminateur. Par ailleurs cette prophétie s’adapte tout à fait la période actuelle.

Ayant convoqué ses frères peu de temps avant de mourir (1226) il les a avertis des tribulations futures, disant: « Mes frères agissez avec force, ayez de la fermeté et soyez dans l’attente du Seigneur. Une grande époque de tribulations et d’affliction dans laquelle de grands périls et des embarras1 temporels et spirituels pleuvront, la charité d’un grand nombre se refroidira et l’iniquité des méchants surabondera.

Le pouvoir des démons sera plus grand que d’ordinaire, la pureté immaculée de notre congrégation religieuse et des autres sera flétrie, au point que très peu parmi les chrétiens voudront obéir au vrai Souverain Pontife et à l’Eglise Romaine avec un cœur sincère et une charité parfaite.

Au moment décisif de cette crise, un personnage non canoniquement élu, élevé à la Papauté, s’efforcera avec adresse de communiquer à beaucoup le poison mortel de son erreur. Alors les scandales se multiplieront, notre congrégation religieuse sera divisée, plusieurs parmi les autres seront complètement détruites, parce que leurs membres ne s’opposeront pas mais consentiront à l’erreur.

Il y aura tant et de telles opinions et divisions dans le peuple, et chez les religieux et chez les clercs que si ces jours mauvais n’étaient abrégés, comme l’annonce l’Evangile, même les élus tomberaient dans l’erreur (si cela se pouvait), si dans un tel ouragan ils n’étaient pas protégés par l’immense miséricorde de Dieu. Alors notre Règle et notre manière de vivre seront attaquées très violemment par certains.

D’effroyables tentations surviendront. Ceux qui auront été très éprouvés en bien recevront la couronne de vie. Malheur éternel à ceux qui s’attiédiront en mettant leur seule espérance dans leur vie de religion, qui ne résisteront pas fermement aux tentations permises pour l’épreuve des élus.

Ceux qui dans la ferveur de l’esprit s’attacheront à la piété avec charité et le zèle de la vérité, recevront des persécutions et des injures comme désobéissants et schismatiques. Car leurs persécuteurs, aiguillonnés par les esprits mauvais diront que c’est faire un grand hommage à Dieu de tuer et de faire disparaître de la terre des hommes si mauvais. Alors le Seigneur sera le refuge des affligés et il les sauvera parce qu’ils auront espéré en lui. Et alors pour se conformer à leur Chef, ils agiront selon la Foi et ils choisiront d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, gagnant par la mort la vie éternelle. Ne voulant pas consentir à l’erreur et à la perfidie, ils ne craindront absolument pas la mort.

Alors la vérité sera tenue dans le silence par certains prédicateurs alors que d’autres la foulant aux pieds la nieront. La sainteté de vie sera tenue en dérision par ceux qui la professent extérieurement, c’est pourquoi Notre Seigneur Jésus-Christ leur enverra non pas un digne pasteur, mais un exterminateur3 ».

Opera Omnia S. FRANCISCI ASSISIATIS, col.430 Paris Imp. Bibliothèque écclésiastique 1880

1. Embarras : état de perplexité où l’on se trouve lorsqu’on ne sait quel parti prendre, ni par quelle voie se tirer d’une position difficile. Gêne, malaise où l’on se trouve, quand on ne sait que dire ni que faire.

2. Donc : beaucoup, parmi les chrétiens, voudront obéir à un faux souverain pontife.

3. Exterminer : anéantir.

Merci à Jean