Guérir des blessures de l’avortement dans la communion des Saints
La vidéo de la prière des malades
Une relique de Sainte Apollonie a la réputation de calmer le mal de dents des bébés
Chaque semaine, leurs enfants dans les bras, des dizaines de parents se rendent à l’église à Lézat-sur-Lèze (Ariège), où une relique de Sainte Apollonie, patronne des dentistes, a la réputation de calmer la douloureuse poussée des dents des nourrissons.
« Sainte Apollonie priez pour nous et faites que cet enfant ne souffre plus des gencives », dit Monique Garrigues en appliquant une dent jaunie sur les gencives des nourrissons. Entre deux bébés, elle désinfecte la vieille dent.
« Ce n’est pas un remède mais un acte religieux », prévient Mme Garrigues qui, en l’absence du curé de Lézat-sur-Lèze, procède au rituel. « Il faut donc y croire », s’empresse-t-elle d’ajouter aux parents à l’écoute.
Ceux de Timéo, 7 mois, arrivés depuis peu près de Toulouse et qui se disent « catholiques mais pas pratiquants », indiquent que « c’est une assistante maternelle qui (leur) en a parlé ».
« On vient surtout à la suite de nombreux témoignages de personnes nous disant que ça marche », ajoute Yvan, le papa, avant de s’approcher de l’autel.
Ingrid, mère de deux jumelles, Ambre et Luna, dit avoir essayé le collier d’ambre devant les crises que faisaient ses filles au moment de la sortie des dents, mais que cela « n’a pas du tout marché ».
« Je suis croyante et prête à tout essayer pour les soulager, alors quand j’ai vu sur internet que près de 90% des gens disent que ça marche, je suis venue », ajoute cette habitante de la banlieue toulousaine.
René Sejalon, curé de la paroisse qui dit voir passer de 10 à 30 bébés par semaine, se défend de parler de « miracle » et préfère « conclure au domaine de l’inexpliquable ».
« S’il n’y avait pas quelque chose d’inexpliquable il n’y aurait pas eu des générations de parents qui amènent leurs enfants à la dent de Sainte Apollonie », ajoute le père Sejalon qui officie depuis quinze ans à Lézat-sur-Lèze.
Habitante du village ariégeois de Mazères, la grand-mère de Lola, petite fille d’à peine un an, témoigne de ce passage de générations en générations.
« Il y a maintenant 50 ans j’ai amené mon fils qui hurlait tous les soirs à cause de sa poussée de dents. Du jour où on lui a passé la dent de Sainte Apollonie il n’a plus pleuré », affirme-t-elle. « Alors toute la famille y est passée et aujourd’hui c’est au tour de mon arrière petite-fille », se réjouit-elle.
Outre Lézat-sur-Lèze, le rituel de la dent de Sainte Apollonie est également pratiqué dans un village du Tarn, à Bernac, où un bout de mâchoire et de dent de la Sainte, conservés dans un reliquaire, est passé sur la joue des nourrissons.
« Aucun moine n’a jamais écrit sur l’application de la relique », reconnaît le père Sejalon, « mais de bouche à oreille comme c’est le cas aujourd’hui, il s’est toujours dit que des bébés ont été conduits à la relique de Sainte Apollonie ».
« Et il nous a été rapporté que ces dernières années, il y a plus de monde qu’auparavant, surtout l’été avec les touristes », ajoute le père recevant des mains de Mme Garrigues les soixante euros laissés mercredi par les parents de cinq nourrissons.
source
La vie d’Apollonie et surtout son martyr nous est conté dans le tome II de la Légende Dorée de Jacques de Voragine.
Apollonie vivait à Alexandrie sous le règne de l’empereur Dèce (IIIe siècle), elle menait une vie dévouée à la vierge et aux malades qu’elle soignait.
Or un jour, de jeunes païens la prennent à partie et lui demande d’injurier le Christ.
Elle refuse, alors les impies la battent, lui brisent la mâchoire à coup de pierres et allument un bûcher dans lequel, profitant de l’inattention de ses bourreaux, elle se précipite.
C’est Saint Bruno qui aurait rapporté à Rome les saintes reliques d’Apollonie.
Au XIe siècle, lors de la 1ère Croisade, l’empereur de Constantinople offre à Roger II, comte de Foix, une des dents de la sainte.
De retour au pays, Roger l’offre à son tour à la puissante abbaye de Lézat, avec d’autres reliques ramenées de Terre Sainte et encore conservées dans l’église paroissiale dédiée à Saint Jean-Baptiste.
Depuis, croyants et moins croyants font le pèlerinage à Lézat, pour toucher la canine patinée de la sainte qui repose dans une boîte en argent.
La dent aurait en effet la vertu de soulager les enfants en bas âge qui percent les dents et elle leur en évite les complications inhérentes: fièvres, bronchites et diarrhées.
Ils sont en moyenne une soixantaine par mois à venir solliciter les bienfaits de la sainte et pas seulement des petits ariégeois, à voir les plaques d’immatriculation des voitures garées sur la place de l’église.
Accueil des parents et nourrissons : deux fois par semaines, le samedi à 15h et le mercredi à 17h.
Nous avons testé les qualités thaumaturges de la sainte canine en compagnie de Hugo, un beau bébé de 4 mois qui pleurait à chaudes larmes avant que le miracle ne se produise!