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vendredi 26 avril 2024

Bienheureuse Alde

Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen

Une figure étonnante va marquer l'Europe médiévale du XIIe siècle : Hildegarde de Bingen

Connue sous le nom de Sainte Hildegarde. Musique, littérature, philosophie, médecine… pas un domaine où elle n’excelle. Elle devient alors si célèbre que le Pape Eugène III, subjugué, décrète « d’essence divine » les « visions » et des « messages » que prodigue cette religieuse d’exception. Certains de ses contemporains l’appelaient familièrement la « Bonne Mère de Bingen », exactement comme on nommait alors la Mère de Dieu. Aux dires de ceux qui l’ont connue, elle vibrait d’’amour envers le monde. Bernard de Clairvaux, le futur Saint Bernard, se serait même déplacé jusqu’’en Allemagne pour la rencontrer. Et aujourd’hui, la présence de cette femme du XIIe siècle est toujours aussi stupéfiante. Elle a laissé une œuvre imposante, remarquable et très en avance sur son siècle, particulièrement au niveau médical. Avec la vogue des médecines douces, nombre de praticiens modernes s’y intéressent. Et ils se réfèrent aux thérapies qu’elle préconisait, il y a près de neuf siècles ! Jusqu’’à ses « chants de l’extase », ses symphonies et cantiques qui sont enregistrées sous des labels prestigieux. La voix du Ciel Hildegarde de Bingen naît un 17 août de l’an 1098 à Bermersheim, un petit bourg de l’opulente Rhénanie. Dès sa prime enfance, elle a des visions. A aucun moment, elle ne doute de leur origine divine. Et c’est presque naturellement qu’elle entre au couvent à l’âge de huit ans, comme si ses visions la conduisaient sans dévier à une vie monacale, dédiée toute entière à Dieu. A quinze ans, elle prononce ses vœux et prend la robe de l’ordre des Bénédictines. En 1136, elle est élue abbesse du couvent de Rupersberg près de Bingen, sur les rives du Rhin. Pendant de nombreuses années, elle garde le silence sur ses extases mystiques, ses visions et les voix qu’elle entend depuis qu’elle est fillette. Des « voix du ciel » qui lui permettent, expliquera-t-elle plus tard, d’écrire et d’imaginer pêle-mêle textes et musiques, prédictions et remèdes. Puis, à quarante-trois ans, pendant un instant de grâce, elle reçoit enfin l’’autorisation de Dieu de partager ses visions. D’abord, elle hésite, réticente. Elle tombe alors très malade et s’aperçoit qu’elle guérit dès qu’elle raconte ses visions et ses expériences. C’est à ce moment qu’elle se met à écrire livre sur livre comme si elle se libérait d’un poids trop lourd à porter… Un savoir fantastique L’énumération des ouvrages qu’elle a consacrés à tous les domaines de la connaissance de son temps, prend très vite l’allure d’un catalogue de bibliothèque savante. Cela va du Scivias ( Connaissance des voies ), au Liber meritorum ( Livre des mérites dans et de la vie ), en passant par un De operatione Dei ( Livre des travaux divins ), ou un Physica ( Livre d’histoire naturelle ). Ces ouvrages touchent à la spiritualité, à la morale chrétienne et à la culture générale. D’autres vont suivre, œuvres plus spécialisées, directement reliées à la médecine ou à la nature. Elle y aborde néanmoins une multitude de sujets. Dans le Livre des subtilités des créatures divines, elle s’intéresse aux plantes et à leurs propriétés respectives, mais aussi aux métaux, aux pierres et aux animaux. Dans le Causae e curae ( Livre des causes et des remèdes ), elle traite des maladies, de leurs causes et des thérapies appropriées à chacune d’entre elles. De la goutte au cancer, en passant par les affections de la bile, les œdèmes, les maladies nerveuses, les rhumatismes ou les dermatoses diverses, pas une maladie qui ne soit étudiée avec sensibilité par Sainte Hildegarde. Ces deux ouvrages médicaux furent inscrits plus tard dans le grand codex. Puis, ils tombèrent dans l’oubli pendant des centaines d’années, avant de réapparaître au XIXe siècle. Depuis, des médecins, naturopathes ou chercheurs s’en servent, étonnés de la modernité de certaines formules de la Sainte. Certes, ses remèdes sont simples et naturels : gemmothérapie, saignées, scarifications ( cicatrices d’appel ), moxibustion ( pointe de feu ), soupe d’épeautre, etc. Ses compositions musicales elles-mêmes ( plusieurs Chant de l’extase vendus en CD ), soigneraient certaines affections. Mais son approche de l’art de guérir rejoint tout à fait celle des partisans d’une médecine globale holistique. Bien avant eux, Sainte Hildegarde recommandait déjà de pratiquer une médecine de « terrain », soignant les causes profondes et pas seulement les symptômes. Elle envisageait vraiment chaque malade en tant qu’être humain, avec ses propres spécificités. Toute sa vie, Hildegarde de Bingen a donc fait montre d’une incroyable activité, en particulier dans le domaine littéraire. Voilà qui ne manque pas d’étonner ; elle n’avait en effet reçu aucune éducation scolaire ou universitaire. Elle était complètement autodidacte, comme toutes les femmes de son époque, qui ne pouvaient être admises à la vie scolastique. Telle était la règle. Indéniablement, Hildegarde puisa toute la force et la plénitude de son savoir dans les arcanes de ce don de visionnaire, qui en fit une femme remarquable dont la mémoire intrigue encore neuf cents ans après sa mort. Esprit assurément frappé par une lumière éclatante, Hildegarde de Bingen pose son regard sur toute chose en y observant cette étincelle divine, ce morceau du créé, qu’elle sait venir de Dieu. Alchimiste de la pensée, sous sa plume, chaque élément se transmute. Tout devient sensible et sensuel, agité d’humeurs malignes ou de caresses voluptueuses. Elle est une « voyante » d’une incroyable humanité, avec une perception du monde tout à fait particulière. Dans ses livres, textes, musiques, etc., on trouve toujours la trace de savoirs antiques et une sensibilité à toutes les formes du visible et de l’invisible, que l’on peut définir comme une « solidarité » avec les divers règnes de la vie. Nous sommes en plein dans la globalisation de l’univers, chère aux adeptes de l’Art royal qui prônaient la relation de tout avec tout. Et puis, elle disposait d’un exceptionnel « art de voir », comme le laissent supposer ces prophéties. Et comme en témoigneront plusieurs de ses contemporains. Des prédictions surprenantes Hildegarde de Bingen D’après le moine Wibert de Gembloux, Hildegarde de Bingen disait volontiers à son entourage « qu’elle ne voyait pas les choses avec ses yeux ou ne les entendait pas avec ses oreilles ». Elle affirmait « les ressentir dans son âme, avec les yeux de son intérieur ». Elle décrivit aussi ses états de visions ou d’écoute céleste comme des moments d’extase. Elle ajoutait qu’elle percevait alors une étrange « lumière », qui n’avait rien à voir avec celle du jour. Ses prédictions étaient étonnantes : elle prédit notamment la réforme et la chute du Saint Empire romain. Ensuite, toujours informée par la « voix » céleste, elle déclara que l’Eglise « subirait un amoindrissement de sa puissance séculière » ; et qu’il arriverait un temps « où le Souverain Pontife perdrait son pouvoir temporel et ne conserverait qu’une propriété dans Rome et quelques domaines des environs ». Hildegarde annonça aussi la fin du monde, de notre monde. Cependant, elle ne donna jamais de date. La « voix du ciel » lui révéla simplement que « tout ce qui vit sur terre tend à périr, que le monde sent ses forces faiblir ». Dans cette prophétie de fin des temps, elle ajouta une bien curieuse vision : « Les Juifs se joindront alors aux Chrétiens et reconnaîtront, avec allégresse, l’arrivée de Celui qu’ils niaient jusque-là être venu en ce monde ». Hildegarde de Bingen mourût en 1179, à l’âge avancé de quatre-vingt-un ans. Elle laissa, elle la benjamine d’une famille nombreuse, un héritage qui appartient tout entier à l’humanité. Elle fut une lumière en son siècle, une lumière éclatante qui resplendit encore presque un millénaire après sa disparition.

L’épeautre - Selon sainte Hildegarde de Bingen

S’agissant de la culture de l’épeautre, cette céréale se différencie du blé par sa rusticité, sa robustesse, sa résistance au froid et aux maladies. L’épeautre pousse même à une altitude de plus de 1 000 mètres. Il supporte aussi bien les fortes précipitations que le manque d’eau. L’épeautre ne dégénère pas, ce qui permet de l’exploiter dans des conditions limites de culture et garantit une qualité et des récoltes constantes. Un vieux manuel d’agriculture déclare à ce sujet : « Dans les zones montagneuses au climat rude dans lesquelles les variétés les plus résistantes de blé ne poussent pas, l’on s’en tiendra pour l’instant à l’épeautre depuis longtemps habitué à la terre et cultivé comme le blé glabre en tant que variété d’hiver et d’été. L’épeautre ne pousse pas seulement sous les climats les plus rudes ; il ne demande pas non plus une terre profonde, meuble et constamment humide. Il survit à des périodes sèches sur un sol montagneux, peu profond et n’exige pas spécialement de culture «dérobée», il pousse tout aussi bien seul, comme le seigle. » Jusqu’à ce jour, l’épeautre est l’aliment le plus pur qui soit, car il peut se cultiver sans produits chimiques. Etant donné sa robustesse, il présente de grands avantages écologiques. Il ne demande ni engrais chimique azoté, ni pesticides, ni fongicides si bien que le sol comme les nappes phréatiques sont épargnés par la culture de l’épeautre. L’enveloppe de l’épeautre le protège des retombées radioactives et de la pollution de l’air. Des mesures de la radioactivité faites à Constance ont permis de montrer qu’après la catastrophe de Tchernobyl en avril 1986, l’épeautre n’a été pollué par les déchets radioactifs que dans la proportion de 5 à 7 becquerels (Bq) par kilo, alors que la dose admise est de 600 Bq par kilogramme d’aliment. Avec la seule alimentation à base d’épeautre, nous pouvons aider tous les malades, quel que soit leur état. Dans le grain d’épeautre se cache toute la sagesse de la doctrine alimentaire de Hildegarde qui se distingue par sa simplicité et ses multiples usages. L’épeautre contient toutes les substances de base nécessaires à la vie dont le corps humain a besoin pour se maintenir en bonne santé : des protéines biologiques de grande valeur, des hydrates de carbone complexes, des minéraux indispensables à la vie, des vitamines protectrices de l’organisme et des oligo-éléments. L’épeautre renferme en outre des substances vitales favorisant la santé et protégeant de la maladie comme du glycoside cyanogène = nitriloside et du rhodanide. L’épeautre contient par ailleurs des viridines (substances vertes), qui jusqu’à présent n’ont pas encore été isolées, ainsi que des facteurs de digestibilité qui contribuent à sa bonne solubilité. Voilà pourquoi l’épeautre est bon pour l’estomac et l’intestin, et peut être résorbé et véhiculé rapidement dans le sérum sanguin sans que l’organisme ait à fournir un grand travail de digestion. Aujourd’hui, notre expérience de la biodisponibilité nous permet de percer le secret du miracle de l’épeautre. Parce que l’épeautre est hydrosoluble, ses principaux composants sont assimilés par l’organisme aussi rapidement que les aliments liquides et tout l’organisme peut en bénéficier. Il s’ensuit que toutes les cellules du corps, gamètes, cellules nerveuses, osseuses, musculaires et organiques sont nourries et fortifiées au maximum, et capables des meilleures performances. L’épeautre apporte tellement de vitamines et de substances vitales à tout l’organisme que les vaisseaux se dilatent et qu’une bonne digestion peut commencer. Extrait de L’art de guérir par l´alimentation selon Hildegarde de Bingen du Dr Strehlow Wighard, page 38-39. * * * Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près d’Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Ruppertsberg (près de Bingen), est une religieuse bénédictine mystique, compositrice et femme de lettres franconienne, sainte de l’Église catholique du XIIe siècle. Elle est aussi connue sous le nom de Hildegarde de Ruppertsberg. Le 10 mai 2012, le pape Benoît XVI étend le culte liturgique de sainte Hildegarde à l’Église universelle, dans un processus connu sous le nom de « canonisation équipollente », ou canonisation équivalente. Le 28 mai 2012, Benoît XVI annonce la proclamation d’Hildegarde de Bingen comme docteur de l’Église, qui a eu lieu le 7 octobre 2012, faisant d’elle la quatrième femme docteur de l’Église après Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux. Cette reconnaissance est la plus haute de l’Église catholique, affirmant par là-même l’exemplarité de la vie mais aussi des écrits d’Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques.

"Visions" - Hildegarde de Bingen - film soutitré

Audio Allemand avec sous-titres Francais (VOSF). L’un des esprits les plus inspirants du Moyen Age. Hildegarde est amenée à un couvent bénédictin à l’âge de 8 ans pour son éducation. Elle apprend à lire et écrire le latin, mais aussi la médecine. Bientôt, elle excelle en tout. Hildegarde est abbesse du monastère et, subtilement, en utilisant son intelligence et sa diplomatie, elle essaie de changer les lois et règlements. Plus tard, elle obtient l’autorisation de fonder son propre couvent, elle commence par une approche révolutionnaire et humaniste à la foi. Compositeur, chercheur, médecin, écrivain, poète, mystique, politicien, militant écologiste . Sainte Hildegarde de Bingen était une femme qui était en avance sur son temps. Sa musique et des œuvres littéraires et scientifiques sont aujourd’hui toujours aimé et son influence sur la médecine holistique est en croissance…

Sainte Hildegarde de Bingen - Sa vie et ses chants

Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), est une religieuse bénédictine mystique, compositrice et femme de lettres franconienne du XIIe siècle.

Le 10 mai 2012, le pape Benoît XVI étend le culte liturgique de sainte Hildegarde à l’Église universelle, dans un processus connu sous le nom de « canonisation équipollente », ou canonisation équivalente. Le 28 mai 2012, Benoît XVI annonce la proclamation d’Hildegarde de Bingen comme Docteur de l’Église, qui a eu lieu le 7 octobre 2012, faisant d’elle la quatrième femme Docteur de l’Église après Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux. Cette reconnaissance est la plus haute de l’Église catholique, affirmant par là même l’exemplarité de la vie mais aussi des écrits d’Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques.

Biographie

Dixième enfant d’une famille noble du Palatinat, dont les parents Hildebert et Mathilde sont probablement issus du comté de Spanheim, Hildegarde naît aux environs de 1098. Très vite elle est passionnée par la religion et touchée par des phénomènes mystiques. Hildegarde affirmera avoir reçu les premières grâces dès trois ans : « Dans la troisième année de mon âge j’ai vu une telle lumière que mon âme en a été ébranlée, mais à cause de mon enfance je n’ai rien pu en dire ».

À l’âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l’âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique des mains de l’évêque Othon de Bamberg, qui de 1112 à 1115 remplace l’archevêque Adalbert de Mayence, prisonnier de l’empereur Henri V.

Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l’âge de 38 ans.

Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu’elle a depuis l’enfance, dans le Scivias (du latin : sci vias Dei « sache les voies de Dieu »). En 1147, elle fonde l’abbaye de Rupertsberg.

L’approbation du pape Eugène III lors d’un synode réuni à Trèves fin 1147 – début 1148 encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. En 1165, elle fonde l’abbaye d’Eibingen.

Œuvres

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Bernard de Clairvaux lui-même lui a assuré que ses visions étaient des grâces du ciel.

Musique

Sainte Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants liturgiques, hymnes et séquences, dont certains ont fait l’objet d’enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment « Sequentia » : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis… Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Sainte Hildegarde fut la biographe. L’ensemble des chants forme la collection Symphonia harmoniae celestium revelationum (Symphonie de l’harmonie des révélations célestes), qu’elle mit en musique.

Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum (Le jeu des vertus), qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et met en scène les tiraillements de l’âme entre le démon et les vertus.

Sciences

Sainte Hildegarde de Bingen est médecin, et l’un des plus renommés de son temps. Ses ouvrages pressentent les idées à venir sur la physiologie humaine. Elle a une grande connaissance de la pharmacopée et, utilise tout ce que la nature pouvait lui offrir en matière de traitements : les simples bien sûr, mais aussi les minéraux. Ainsi, par exemple, elle écrit dans le langage imagé de son époque que :

 » L’émeraude pousse tôt le matin, au lever du soleil, lorsque ce dernier devient puissant et amorce sa trajectoire dans le ciel. À cette heure, l’herbe est particulièrement verte et fraîche sur la terre, car l’air est encore frais et le soleil déjà chaud. Alors, les plantes aspirent si fortement la fraîcheur en elles comme un agneau le lait, en sorte que la chaleur du jour suffit à peine pour réchauffer et nourrir cette fraîcheur, pour qu’elle soit fécondatrice et puisse porter des fruits. C’est pourquoi l’émeraude est un remède efficace contre toutes les infirmités et maladies humaines, car elle est née du soleil et que sa matière jaillit de la fraîcheur de l’air. Celui qui a des douleurs au cœur, dans l’estomac ou un point de côté doit porter une émeraude pour réchauffer son corps, et il s’en portera mieux. Mais si ses souffrances empirent tellement qu’il ne puissent plus s’en défendre, alors il faut qu’il prenne immédiatement l’émeraude dans la bouche, pour l’humidifier avec sa salive. La salive réchauffée par cette pierre doit être alternativement avalée et recrachée, et ce faisant, la personne doit contracter et dilater son corps. Les accès subits de la maladie vont certainement faiblir… « .
Elle attribue ainsi des vertus protectrices, curatives, prédictives, purificatrices aux minéraux suivant en cela des pratiques antiques.

La dumortiérite, ou pierre de sainte Hildegarde de Bingen, lui est associée.

Elle s’intéresse aussi à la mélancolie, qu’elle voit dans l’histoire de l’homme comme une conséquence du Pêché originel chrétien : « Au moment où Adam a désobéi à l’ordre divin, à cet instant même, la mélancolie s’est coagulée dans son sang ».

Culte

Sainte Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si longue qu’aucune des quatre tentatives de canonisation ne fut menée à son terme (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV), et Hildegarde resta une bienheureuse. Cependant, elle fut très vite qualifiée de sainte par le peuple, et à la fin du XVIe siècle, comme elle était l’objet d’une dévotion de longue date, son nom fut inscrit au martyrologe romain sans autre formalité, avec le titre de sainte. Cette reconnaissance est formalisée par le pape Benoît XVI en mai 2012. Elle est proclamée docteur de l’Église le 7 octobre 2012.

Elle est fêtée le 17 septembre.

La châsse contenant les reliques de Sainte Hildegarde est conservée dans l’église paroissiale d’Eibingen près de Rüdesheim (sur le Rhin).