CHASSEUR D’ÂMES est une pièce de théâtre historique écrite et mise en scène par Marguerite Kloeckner. Elle retrace les derniers instants du père Mathieu-Henri Planchat – apôtre du Christ – dans sa cellule de la Roquette, acceptant la violence du martyr dans un abandon tout à Dieu
Au théâtre Saint Léon à Paris
Samedi 8 & 15 octobre 2022 à 20h
Dimanche 9 & 16 octobre 2022 à 17h
11 Place du Cardinal Amette
75015 Paris
Il est le prêtre des faubourgs, le père plein de tendresse et de miséricorde, personnage lumineux au cœur de la tourmente de son époque. Fusillé en mai 1871, il est reconnu martyr et sera béatifié en 2023.
Né à la Roche-sur-Yon en Vendée sous la restauration, le Père Henri Planchat, premier prêtre des Religieux de Saint Vincent de Paul consacre sa vie à servir les pauvres. On le surnomme le « chasseur d’âmes », lui qui, infatigable n’a jamais cessé de ramener les brebis perdues.
CHASSEUR D’ÂMES
Frère de Saint Vincent de Paul, le père Henri Planchat exerce son premier ministère dans le quartier de Grenelle où il est particulièrement touché par l’immense détresse qui plane sur ce quartier de la banlieue parisienne. Son cœur est particulièrement attiré par les pauvres gens victimes d’un ordre social qui s’est affranchi de tout souci de justice et de charité. « Chasseur d’âmes », il va au-devant d’eux pour leur manifester la tendresse et la miséricorde du Bon Pasteur.
En 1863, le père Jean-Léon Le Prévost l’envoie dans le quartier de Charonne, comme aumônier du patronage Sainte Anne. Comme à Grenelle, il ne tarde pas à rayonner de son zèle apostolique. Il y instituera une œuvre chère à son cœur : « l’œuvre de la première communion des retardataires ». Dans les ruelles et les taudis du quartier, il visite les malades, réconforte les malheureux et répond aux besoins matériels des plus pauvres qu’il rencontre sur son chemin.
Lorsqu’éclate la tourmente de la guerre de 1870, l’œuvre de Sainte Anne est parvenue à son apogée. A son ministère ordinaire, il obtient l’auto- risation d’ajouter celui d’aumônier d’ambulance, et il accueille au sein de l’œuvre un grand nombre de soldats blessés pendant le siège de Paris.
C’est dans ce quartier de Charonne pauvre et miséreux que l’insurrection contre le pouvoir établi trouve un terrain favorable. Le 28 mars, la Commune de Paris est proclamée, et le Jeudi Saint 6 avril le père Henri Planchat est arrêté, soupçonné par les communards de cacher des armes.
Du dépôt de la préfecture où il est gardé à vue, à la prison de Mazas où il sera détenu avec d’autres otages, et à la prison de la Roquette où il vivra ses derniers jours avant son martyre, il ne pense qu’à ceux qu’il a laissés à Charonne, à ses frères en communauté, comme aux pauvres qu’il assistait, et surtout aux enfants qui se préparaient à la première communion.
Le 26 mai, avec les cinquante prisonniers otages de la Commune, il commence le long chemin de croix depuis la prison de la Roquette en passant par le Père-Lachaise et le boulevard de Ménilmontant, jusqu’à la rue Haxo où ils seront massacrés.
Un jeune homme témoin de la scène raconte : « M. Planchat avait déjà reçu sept ou huit balles. À genoux, dans l’attitude de la prière, il s’affaissait à chaque balle, puis se relevait… Une dernière balle vint frapper M. Planchat en plein front… Je le vois encore, je le vois levant les yeux au ciel, joignant les mains et tombant sur le côté. »
Il sera béatifié à Paris le samedi 22 avril 2023 avec quatre autres compagnons picpuciens morts martyrs avec lui le 26 mai 1871.
Père Philippe Mura, rsv
Alexis Chevalier, Marguerite Klœckner et Grégoire Roqueplo, trois comédiens accomplis, accompagnés du Père Philippe Mura, Religieux de Saint Vincent de Paul, nous offriront une lecture bouleversante des derniers écrits du père Planchat, et, de souvenirs en souvenirs, retraceront la vie de ce témoin de la charité au visage plein d’humilité.
Mise en musique d’Arnaud Bahuaud avec Mathilde Kohn, soprano Chœurs de Notre Dame de La Salette
Œuvres de Bach, Poulenc, Webber…