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samedi 7 décembre 2024

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Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) est une religieuse de l’ordre de la Visitation, inspiratrice reconnue du culte du Sacré-Cœur de Jésus

Marguerite-Marie Alacoque

O Jésus !

La terre roule dans l’espace,
Au souffle du Dieu Créateur…
Seigneur, de ce monde qui passe,
Moi, je m’élance vers ton Cœur !…

Les Cieux racontent la puissance
Et la gloire de leur Auteur,
Et moi, je n’ai de jouissance,
O Jésus, qu’à chanter ton Cœur !

La mer voit son Dieu qui limite
Son rivage et sa profondeur…
Pour moi, pas l’ombre de limite,
Dans le domaine de ton Cœur

Le papillon, dans le parterre,
Folâtre et baise chaque fleur…
Mais, déprise de cette terre,
Moi, je ne baise que ton Cœur !

L’abeille s’envole et butine;
Petit insecte voltigeur,
Elle se loge en l’églantine,
Moi, je n’habite que ton Cœur…

L’oiseau chante en son nid de mousse,
Mais il peut craindre l’Oiseleur…
Et moi, de ma voix la plus douce,
Mon Dieu, je chante dans ton Cœur !

L’aigle veut fixer la Lumière,
De ses feux il cherche l’ardeur…
Moi, je ne lève la paupière
Qu’en face de ton divin Cœur !

Le poisson dans le vaste abîme
En jouit comme possesseur…
Et moi, j’ai l’assurance intime
De posséder ton divin Cœur !

Cherchant une retraite sûre,
La biche fuit loin du chasseur…
Et moi j’entre par ta blessure,
Jusque dans le fond de ton Cœur !

Le cerf après une eau limpide
S’élance et court avec ardeur…
Et moi, je veux, d’une âme avide,
Boire le sang du divin Cœur.

Le vent gémit dans la ramure,
Ou fredonne un air enchanteur…
Moi, tout heureuse, je murmure,
Les chants dédiés à ton Cœur !

Le brin d’herbe veut la rosée,
C’est son désir et sa douceur…
Et moi, par ta grâce arrosée,
Je me rafraîchis dans ton Cœur !

La plante pour grandir et croître
Veut du soleil, de la chaleur…
Moi, ta vierge, au fond de mon cloître,
Je vis de l’Amour de ton Cœur !

La fleur recherche la lumière
Qui lui donne vie et couleur,
Moi, je veux être l’héritière
D’un rayon de ton divin Cœur !

Le fleuve et ses eaux qu’il entraîne
Sont moins bouillants, dans leur ardeur,
Que mon âme… car rien n’enchaîne
Sa course vers ton divin Cœur !

Le ruisseau court à la rivière…
Mais moi je verse ma sueur,
Mes larmes d’amour, ma prière,
Dans le réservoir de ton Cœur !…

Dans l’azur, l’étoile argentée
Projette sa douce lueur…
Mais l’œil de mon âme enchantée
Ne voit d’étoile que ton Cœur !

Le beau soleil, sur notre monde,
Verse à flots lumière et chaleur…
Mais plus que le soleil, m’inonde
Le feu d’amour du Sacré-Cœur !

Quelquefois la lune, à Matines,
Éclaire mollement le chœur…
Mais l’astre des clartés divines
C’est Toi seul, adorable Cœur !

Tout enfant appelle sa mère,
Sous l’étreinte de la douleur…
Pour moi, quand vient l’épreuve amère,
Je cours me cacher dans ton Cœur !

Celui que le danger menace,
Cherche quelque appui protecteur…
Et mon âme en péril s’enlace
Plus étroitement à ton Cœur !

La jeune fille se couronne
Des roses du parterre en fleur…
Mais moi je ne veux pour couronne
Que les épines de ton Cœur !

Les mondains recherchent la joie
Et le plaisir souvent trompeur…
Moi, je ne cherche d’autre voie
Que celle qui mène à ton Cœur !

L’ambitieux trouve sa gloire
Dans l’éclat, le faste et l’honneur…
Moi je ne trouve de victoire
Qu’à m’anéantir dans ton Cœur !

L’avare garde sa fortune,
Et sourit à l’or en vainqueur…
Moi, je ne veux richesse aucune
Hormis le trésor de ton Cœur !

Le soldat, sur le champ de guerre,
Fait des prodiges de valeur…
Et moi, dans l’ombre, je préfère
Prendre d’assaut ton divin Cœur !

Le marin, sur la mer immense,
A son aimant pour conducteur…
Moi, je vogue avec confiance,
Sans autre guide que ton Cœur !…

Le repos, ses paisibles charmes,
Font le désir du travailleur…
Moi, je croirais digne de larmes
Tout repos pris hors de ton Cœur !

Tout affligé dans la souffrance
Veut un ami consolateur…
Moi, j’ai la céleste assurance
De l’avoir en ton divin Cœur !

Le malade appelle à son aide,
Le médecin, comme un sauveur…
Mais pour moi l’unique remède
Je le trouve en ton divin Cœur !

L’homme ici-bas veut en partage
La félicité… le bonheur…
Et moi déjà pour héritage,
J’en jouis au sein de ton Cœur !

L’ange aux pieds de l’Etre suprême
Peut se baigner dans la splendeur …
Mon Ciel à moi, mais c’est Toi-même,
Toi, mon asile, ô divin Cœur !

Histoire poétique de Sainte Marguerite Marie 1930, p.181-185

Une prière à vivre durant 9 jours avant la fête de la Toussaint (à partir du 23 octobre si possible) en compagnie du Sacré-Coeur de Jésus et de Ste Marguerite-Marie Alacoque.

Allons, si possible, à la messe durant la neuvaine et particulièrement le jour de la Toussaint. Confession recommandée.
Bien sûr, cette neuvaine peut aussi être vécue tout au long de l’année.

* Origine : Sainte Marguerite-Marie nous donne l’origine cette pratique : Vous ferez un « petit tour » par le Purgatoire en compagnie du Sacré-Coeur de Jésus, pour le prier d’appliquer ses mérites à ces saintes âmes souffrantes. Et vous Le prierez, en même temps, d’employer leur pouvoir pour vous obtenir la grâce de vivre dans l’amour et la fidélité à Notre-Seigneur Jésus-Christ, en répondant à ses désirs sur nous, sans résistance. Et si vous pouviez remettre en liberté quelques-unes de ces pauvres âmes prisonnières, vous serez bien heureux d’avoir dans le Ciel une avocate qui plaiderait votre salut.

* Chaque jour : la consécration, le prélude et la prière du jour. (si possible le matin)

* PRIONS

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Consécration de la journée
– Prions : Ô divin Coeur de Jésus, en faisant, en votre compagnie, ce « petit tour par le Purgatoire », nous Vous consacrons tout ce que nous avons fait et ferons encore de bien, avec le secours de votre Grâce, durant cette journée. Nous Vous prions aussi d’appliquer tous vos mérites à ces saintes âmes. Et vous, saintes âmes du Purgatoire, employez en même temps tout votre pouvoir, pour nous obtenir la grâce de vivre dans l’amour et la fidélité à Notre-Seigneur Jésus-Christ, en répondant sans résistance à ses désirs sur nous.
Amen.

* Prélude
Descendons un instant en pensée, avec l’Amour du Coeur de Jésus et l’abondance de ses Grâces, au Purgatoire !
1) Que d’âmes y viennent, en ce moment, commencer leur douloureuse captivité..! Heureuses d’avoir évité l’enfer à tout jamais… Elles sont sauvées… Mais aussi, exilées, pour un temps, de leur céleste Patrie.
2) Quelle sainte légion, presque entièrement purifiée s’apprête aujourd’hui même à s’envoler pour le Ciel..! Donnons à ces âmes le dernier suffrage qui hâtera de quelques instants leur joyeux départ et demandons-leur de se souvenir de nous dans l’éternel Royaume.
Prions le Miserere (Psaume 51)
Pitié pour moi, ô Dieu, en ta bonté, en ta grande tendresse efface mon péché, lave-moi tout entier de tout mal et de ma faute purifie-moi. Car mon péché, moi, je le connais, ma faute est devant moi sans relâche ; contre toi, toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Pour que tu montres ta justice quand tu parles et que paraisse ta victoire quand tu juges.

* Premier jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette le temps perdu… Je ne le croyais ni si précieux, ni si rapide, ni si irréparable… Si j’avais su… Si je pouvais encore..! Temps précieux..! Aujourd’hui, je t’apprécie comme tu le mérites. Tu m’avais été donné pour être employé tout entier à l’amour de Dieu, à ma sanctification, au soulagement et à l’édification du prochain. Mais je t’ai employé au plaisir et à des oeuvres qui, maintenant, me causent de si amers regrets !
Ô vous qui vivez encore sur la terre, consacrez pour nous, au Coeur de Jésus, quelques-unes de ces heures où la grâce vous est offerte en si grande abondance et avec tant de facilité ! À l’avance, merci.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Deuxième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette les biens dissipés… Ma fortune, ma santé, mes talents, ma position dans le monde: tout cela eût été pour moi un puissant moyen de salut, si j’avais voulu m’en servir à la gloire de Dieu. Tous ces biens se sont évanouis à mes yeux au moment de la mort ! Ah ! si j’étais riche aujourd’hui de ces biens périssables, que ne donnerais-je pas pour faire avancer d’un degré la gloire que Dieu me réserve au Ciel et pour faire connaître, ici-bas, la dévotion à son Sacré-Coeur.
Ô vous qui, sur la terre, disposez encore de quelque fortune, il vous en sera demandé compte… Songez-y… Usez-en selon la justice, la piété et la charité. Acquittez-vous de vos dettes envers les vivants et envers les défunts. À l’avance, merci.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Troisième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette la grâce méprisée… Elle m’a été offerte en si grande abondance, à chaque instant de ma vie : régénération chrétienne, vocation, sacrements, Parole de Dieu, inspirations saintes, bons exemples, faveurs insignes de pardon après la chute. Que de grâces ! Ah ! si j’avais seulement, durant un seul instant, la liberté d’étancher ma soif à ces sources de la Miséricorde qui jaillissent du Coeur Sacré de Jésus, et que les pécheurs et les indifférents dédaignent !
Ô vous sur la terre ! Écoutez sainte Marguerite-Marie vous dire du haut du Ciel : ‘Il n’est personne au monde qui ne puisse ressentir toutes sortes de secours, s’il avait réellement, pour Jésus-Christ, un amour reconnaissant, tel que celui qu’on Lui témoigne par la dévotion à son Sacré-Coeur.’
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Quatrième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette le mal commis. Il me paraissait autrefois si léger et si agréable. J’en étouffais les remords au milieu des plaisirs. Maintenant, son poids m’accable, son amertume fait mon tourment, son souvenir me poursuit et me déchire.
Ah ! si je pouvais retourner à la vie. Nulle promesse, nul plaisir, nulle richesse, nulle parole séduisante ne serait capable de m’engager à commettre le plus petit péché.
Ô vous qui avez encore la liberté de choisir entre Dieu et le monde, regardez les épines, la Croix, les flammes qui ont torturé le Coeur de Jésus ; elles vous diront ce que nos péchés Lui ont coûté de souffrances.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Cinquième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette les scandales donnés. Si, au moins, je n’avais que mes fautes à regretter !
Si, en mourant, j’avais pu arrêter les tristes conséquences de mes scandales et de mes malédictions !
Ô vous qui venez me visiter en compagnie du Sacré-Coeur et qui faites briller à mes yeux un rayon de sa Lumière, vous avez en Lui le moyen le plus sûr et le plus facile, en coopérant à sa grâce et vous animant de son zèle, de convertir plus d’âmes que j’en ai scandalisées sur terre.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Sixième jour :
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette ne n’avoir pas été assez souvent au sacrement de la Réconciliation. Oui la confession est guérison pour l’âme.
Ô vous qui êtes encore sur la terre, allez pour nous, vous jetez dans les bras du Père de Miséricorde ! À l’avance, merci.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Septième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Je regrette le peu de charité que j’ai eu sur la terre pour les âmes du Purgatoire. J’aurais pu leur être si utile durant ma vie ! Prières, aumônes, bonnes oeuvres, Communions, dévotion au Sacré-Coeur; que de moyens n’avais-je pas pour consoler ces pauvres âmes, retenues prisonnières dans ce séjour de souffrances.
Ah ! si je pouvais retourner sur la terre, que de saintes Messes n’entendrais-je pas ! Combien n’en ferais-je pas célébrer pour toutes ces âmes oubliées ! Quelles prières n’adresserais-je pas au Ciel à leur intention ! Vous, vous le pouvez encore…
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Huitième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Nous regrettons de ne pas avoir suffisamment aimés nos prêtres et notre Eglise.
Aimez vos prêtres et priez pour eux. Aimez vos évêques et votre Pape, ils sont cadeaux de Dieu pour vous conduire au Paradis.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
– Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

* Neuvième jour
– Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?
Nous regrettons de ne pas avoir suffisamment aimé Marie, la Sainte Mère de Dieu. Elle est un raccourcie pour nous conduire sur le chemin du Coeur de Jésus. Elle est une puissante avocate car elle ne supporte pas de voir ces enfants au Purgatoire.
Consacrez-vous à Dieu par le Coeur Immaculé de Marie, elle vous protégera des embûches du démons. Priez le saint Rosaire et confiez-vous à elle. Placez aussi vos enfants et toutes votre famille sous sa protection maternelle.
– Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous Vous supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent dès maintenant à Vous bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Coeur de Marie, soyez notre salut.
Un Notre Père et un Je vous Salue Marie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Neuvaine inspirée par Sainte Marguerite Marie Alacoque et réécrite par Thierry Fourchaud

Pour recevoir par courrier postal cette neuvaine contactez :
Cité de l’Immaculée – BP 24 – 53170 Saint-Denis du Maine (France)
– Commande par tel au 02.43.64.23.25
Merci de joindre une petite offrande pour les frais d’impression et d’expédition.

Extrait de « Jean Ladame – La sainte de Paray Marguerite Marie » ( Editions Résiac 1979 ; p 286- 292 ).

Le message à Louis XIV
En juin 1689, écrivant à mère de Saumaise après la fête du sacré Ceeur, après avoir manifesté à sa correspondante les volontés du Cœur de Jésus sur les visitandines comme propagatrices de la dévotion, Marguerite-Marie ajouta :
«Mais il ne veut pas s’en arrêter là : il a encore de plus grands desseins qui ne peuvent être exécutés que par sa toute puissance, qui peut tout ce qu’elle veut.
«Il désire donc, ce me semble, entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois, pour y être honoré autant qu’il y a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion, et qu’il reçoive autant de plaisir de voir les grands de la terre abaissés et humiliés devant lui, comme il a senti d’amertume de se voir anéanti à leurs pieds. Et voici les paroles que j’entendis au sujet de notre roi :
«Fais savoir au fils aîné de mon sacré Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de relui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la sainte Eglise». Et la sainte d’ajouter :
« Vous aurez sujet, ma bonne mère, de rire de ma simplicité à vous dire tout cela, mais je suis le mouvement qui m’en est donné au même instant. Vous m’en direz votre pensée, mais je vous demande toujours le secret pour tout ce que je vous dis».

Ainsi, Marguerite-Marie se confie-t-elle seulement à mère de Saumaise et lui demande conseil. Elle n’a donc pas transmis le message et ne réclame pas qu’on le fasse : elle requiert simplement un avis.

Le 28 août, nouvelle lettre de la sainte à son ancienne supérieure. Cette fois le ton est net et ferme et sont indiqués de manière précise les moyens à employer pour faire aboutir les desseins du ciel :
«Le Père éternel, voulant réparer les amertumes et angoisses que l’adorable Cœur de son divin Fils a ressenties dans la maison des princes de la terre, parmi les humiliations et outrages de sa Passion, veut établir son empire dans la Cour de notre grand monarque, duquel il se veut servir pour l’exécution de ce dessein qu’il désire s’accomplir en cette manière, qui est de faire faire un édifice où serait le tableau de ce divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la cour. De plus, ce divin Cœur voulant se rendre protecteur et défenseur de sa sacrée personne contre tous ses ennemis visibles ou invisibles, dont il le veut défendre et mettre son salut en assurance par ce moyen, c’est pourquoi il l’a choisie comme son fidèle ami pour faire autoriser la messe en son honneur par le Saint-Siège apostolique et en obtenir tous les autres privilèges qui doivent accompagner cette dévotion de ce sacré Cœur, par laquelle il lui veut départir les trésors de ses grâces de sanctification et de salut, en répandant avec abondance ses bénédictions sur toutes ses entreprises, qu’il fera réussir à sa gloire, en donnant un heureux succès à ses armes, pour le faire triompher de la malice de ses ennemis. Heureux donc qu’il sera, s’il prend goût à cette dévotion, qui lui établira un règne éternel d’honneur et de gloire dans ce sacré Cœur de notre Seigneur Jésus-Christ, lequel prendra soin de l’élever et le rendre grand dans le ciel devant Dieu son Père, autant que ce monarque en prendra de relever devant les hommes les opprobres et anéantissements que ce divin Cœur y a soufferts ; qui sera en lui rendant et lui procurant les honneurs, l’amour et la gloire qu’il en attend. Mais, comme Dieu a choisi le révérend Père de La Chaise pour l’exécution de ce grand dessein, par le pouvoir qu’il lui a donné sur le cœur de notre grand roi, ce sera donc à lui de faire réussir la chose, en procurant cette gloire à ce sacré Cœur de notre Seigneur Jésus-Christ… Si donc sa bonté inspire à ce grand serviteur de sa divine Majesté d’employer le pouvoir qu’il lui a donné, pour lui faire ce plaisir qu’il désire si ardemment, il peut bien s’assurer qu’il n’a jamais fait d’action plus utile à la gloire de Dieu, ni plus salutaire à son âme, et dont il soit mieux récompensé, et toute sa sainte congrégation, dont il se rendra par ce moyen l’honneur et la gloire, par les grands trésors de grâces et de bénédictions que ce sacré Cœur y répandra… »

Un peu plus loin, Marguerite-Marie indique à mère de Saumaise le rôle qu’elle pourra jouer : informer la supérieure de Chaillot, ajoutant qu’il faut beaucoup prier et faire prier.

Dans sa correspondance avec son ancienne supérieure, sœur Alacoque ne parlera plus du message à transmettre au roi. Par contre, on peut y trouver des allusions indirectes à des difficultés rencontrées, voire à des échecs. Ainsi, à l’automne 1689 :

 » Continuez, ma chère mère, vos peines ne sont pas perdues ; le 22 décembre de la même année : Ne vous lassez point dans votre travail… La dévotion de ce sacré Cœur ne doit point être forcée, mais il veut lui-même s’insinuer doucement et suavement, par sa charité, dans les cœurs… Ne nous affligeons pas si nous ne voyons pas si tôt nos désirs accomplis pour la gloire de ce divin Cœur. »

Par contre, écrivant au P. Croiset le 15 septembre 1689, Marguerite-Marie fera allusion au message à Louis XIV : «Il me semble que cette dévotion servirait d’une grande protection à la personne de notre roi et pourrait bien donner d’heureux succès à ses armes et lui procurer de grandes victoires. Mais, ajoute-t-elle, ce n’est pas à moi à dire cela ; il faut laisser agir la puissance de cet adorable Cœur».

Ni les Contemporaines, ni Languet n’ont cité ces textes : le premier biographe de la sainte y fait cependant allusion dans son épitre dédicatoire.

Le contenu du message
Il ne faut ni majorer, ni minimiser le sens de ce message au roi dont l’authenticité est incontestable. On a parlé de «message à la France» : c’est faux, car seul Louis XIV est mis en cause. Par contre, il ne s’adresse pas simplement à la «personne privée», mais au monarque, chef suprême des armées royales et souverain sinon admiré, du moins copié par les autres princes d’Europe.

Louis XIV est, en effet, à ce moment, à l’apogée de sa gloire humaine et tous les yeux sont tournés vers lui. Les autres rois veulent reproduire les fastes de Versailles et la politique du monarque. L’exemple du chef de la France influencerait donc le comportement religieux des autres têtes régnantes ; s’il acceptait de rendre hommage au Cœur de Jésus en son palais et en sa cour, il risquerait alors d’être imité.

Mais, pour en arriver là, le roi doit permettre au Cœur adorable de triompher du sien ; il luifaut chercher et obtenir sa naissance de grâce et de gloire éternelle afin d’être élevé et rendu grand dans le ciel devant Dieu le Père. Or, Louis XIV s’est conduit comme un pécheur public et Marguerite-Marie, tenant un jour sa place devant le Saint-Sacrement, a été assaillie alors par les démons de l’impureté. A présent, sous l’influence de Mme de Maintenon, le monarque amorce sa conversion, mais il faudrait qu’elle soit solide et durable, et la dévotion au Cœur de Jésus la rendrait telle. De plus, à l’époque du message, le roi est encore sous le coup de l’excommunication portée (en secret, il est vrai, car seul l’intéressé en a été informé) par le pape Innocent XI. Et pourtant, c’est lui qui est appelé à l’honneur d’obtenir du Saint-Siège l’autorisation de la messe du sacré Cœur ainsi deviendra-t-il le fidèle ami de celui-ci !

Des bénédictions d’ordre temporel sont enfin promises au monarque pour ses entreprises, pour le succès de ses armes en particulier ; il pourrait alors bénéficier de la protection divine, mais en triomphant des ennemis de la Sainte Eglise (alors que Louis XIV est favorable aux Turcs qui cherchent sans cesse à envahir les nations chrétiennes) et en exécutant des desseins qui tournent à la gloire du Cœur de Jésus.

Que doit faire le souverain ? D’abord se consacrer, ainsi que sa cour, au Cœur de Jésus, après avoir construit un édifice où l’image de celui-ci sera exposée ; ensuite faire des démarches à Rome pour obtenir la messe du sacré Cœur. La première des deux lettres à mère de Saumaise (la seconde n’en parle pas) demande encore que <<>> Ceci ne viendra évidemment qu’après la consécration du roi (et son entière conversion par conséquent) et non pas avant. L’erreur de beaucoup, à propos de ce message au roi, vient de ce qu’ils veulent placer la conclusion avant les prémisses ! Il s’agit, de plus, des étendards personnels du monarque et de ses armes personnelles. Que d’autres mystiques aient reçu, plus tard, des messages pour l’apposition de l’image du sacré Cœur sur le drapeau national, la chose est possible, mais ce serait forcer les textes de notre sainte que de prétendre que la chose lui fût demandée en 1689. Il faut être honnête avec les documents et ne pas leur faire exprimer plus qu’ils n’indiquent.
Le message fut-il transmis ?

Marguerite-Marie donnait la marche à suivre pour faire parvenir à Louis XIV les désirs du ciel. Mère de Saumaise avait charge d’écrire à mère Marie-Louise Croiset, supérieure de la Visitation de Chaillot. Ce monastère avait accueilli l’épouse de Jacques II d’Angleterre, Marie-Béatrice d’Este, l’ancienne duchesse d’York dont le P. La Colombière avait été à Londres le «prédicateur». Par celle-ci, pourrait être touché le P. de la Chaise, confesseur du roi, qui exerçait sur ce dernier une influence considérable, dirigeant l’Eglise gallicane au moins autant que la conscience de Louis XIV. Jamais confesseur des rois, écrira Fénelon à ce dernier, n’avait fait seul les évêques et décidé de toutes les affaires de conscience… Il va toujours hardiment sans craindre de vous égarer… Ainsi, c’est un aveugle qui en conduit un autre et, comme dit Jésus-Christ, ils tomberont tous deux dans la fosse. L’appréciation de M. de Cambrai est sévère, mais elle révèle bien l’ascendant sur le roi du P. de la Chaise.

Celui-ci connut-il le message reçu par Marguerite-Marie ? Probablement. Le transmit-il à son tour ? On se perd en conjectures. Il paraît plus sage de penser que mère Croiset informa Marie Béatrice d’Este des desseins de Dieu concernant le roi et que celle-ci les communiqua à Mme de Maintenon, avec laquelle elle était très liée. Mais cette dernière professait à l’égard du P. de la Chaise une antipathie profonde : Tant que nous aurons le P. de la Chaise, écrivait-elle, nous ne ferons rien… Il faut se confier en Dieu et ne rien attendre de cet homme. Mme de Maintenon put se charger elle-même de parler au roi ou bien le fit avertir par l’épouse de Jacques II, en grande considération auprès du monarque. Ce dernier, à son tour, consulta son confesseur, mais La Chaise, hostile aux faux dévots, n’aimait pas davantage les excès d’une dévotion même sincère ; il est donc possible qu’il ait demandé à son illustre pénitent de demeurer sur la réserve. Par contre, Louis XIV autorisera plus tard son ambassadeur, le cardinal de Forbin-Janson, à transmettre au Saint-Siège la demande, formulée par Marie Béatrice d’Este, d’une messe propre du sacré Cœur. Il semble donc que le roi ait connu les demandes du Cœur de Jésus, mais que la prudence et l’expectative lui aient été alors conseillées. Tout cela pourtant reste du domaine de l’hypothèse et l’on ne peut rien affirmer de façon catégorique.

Un miracle déjà !
Le 8 janvier 1690, Anne-Marie Aumônier de Chalanforge prenait l’habit au monastère de Paray pour devenir soeur converse. Mais le jour même de son entrée en religion (ce qui peut signifier le jour où elle commença son postulat), voulant couper du bois avec une cognée, elle se blessa dangereusement à la jambe ; elle n’osa cependant rien dire, de peur d’être renvoyée. Pendant trois semaines elle se soigna comme elle put, tout en souffrant beaucoup. Mais voici qu’elle se donna un nouveau coup, rouvrant ainsi la plaie. Un jour qu’elle apportait du bois au chauffoir où la communauté était réunie, elle eut l’idée de se baisser tout près de soeur Alacoque, qu’elle regardait comme une sainte, de prendre un pan de la robe de Marguerite-Marie et de s’en frotter la jambe. Celle-ci aussitôt alla mieux et dès le lendemain se trouva guérie. Soeur Chalanforge s’en fut alors trouver notre sainte, lui raconta ce qu’elle avait fait et la pria d’en remercier notre Seigneur. Marguerite-Marie lui promit de le faire, mais lui défendit en même temps de parler de cette guérison.

Ainsi, durant les trois dernières années de l’existence terrestre de la sainte, nous la voyons vivre et agir en plein surnaturel extraordinaire. Ce ne sont plus, certes, les «grandes apparitions», mais ce sont leurs compléments par les visions concernant l’ordre de la Visitation, par les «promesses» et par le message au roi. Quant aux prédictions de la servante de Dieu, leur accomplissement manifestera à tous la sainteté de celle-ci. Par elle déjà, le Seigneur opère des prodiges. Le plus marquant d’entre eux pourtant est l’attitude même de la mystique jamais elle n’a tant suivi l’esprit qui la conduit et qui, à présent, la fait travailler sans répit à la propagation de la dévotion.

Comme elle l’écrit à mère de Saumaise dans la seconde lettre concernant Louis XIV :
«Dieu se plaît souvent de se servir des moindres et des plus méprisables choses pour l’exécution de ses plus grands desseins, tant pour aveugler et confondre le raisonnement humain que pour faire voir sa puissance… L’adorable Cœur de mon Sauveur se sert d’un sujet plus propre à détruire un si grand dessein qu’à le faire réussir, mais c’est afin que toute la gloire soit donnée au souverain Maître et non à l’outil dont il se sert, lequel est de même que cette boue dont ce divin Sauveur se servit pour mettre sur les yeux de l’aveugle-né».

L’humilité de Marguerite-Marie, plus vive que jamais au milieu de tout l’extraordinaire qui foisonne à travers sa personne et par son intermédiaire, voilà bien le signe du surnaturel le plus authentique et le plus efficace.
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On notera que le livre de François Bluche, qui est la bibliographie de référence sur Louis XIV omet de citer ce message de Notre Seigneur Jésus Christ à Ste Marguerite Marie, établi historiquement par l’historien Jean Ladame et dont tout permet d’écrire qu’il a eu lieu le 17 juin 1689, soit un siècle jour pour jour avant le début de la Révolution Française.

Les douze promesses du Sacré-Cœur de Jésus à Sainte Marguerite-Marie (1675)

Notre Seigneur a fait les douze promesses suivantes à sainte Marguerite-Marie afin d’encourager la vraie dévotion au Sacré-Cœur de Jésus qui est également la dévotion au Saint-Sacrement.

Ces promesses sont octroyées à ceux qui vivent une heure avec Jésus dans le Saint-Sacrement régulièrement dans l’Adoration…

1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.

2. Je mettrai la paix dans leur famille.

3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.

4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.

5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.

6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.

7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.

8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.

9. Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.

10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.

11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n’en sera jamais effacé.

12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

 

Marguerite-Marie Alacoque est née en 1645 à Leuthe-court, la paroisse de Verosvres-en-Charollais. A l’âge de vingt-six ans, elle entre chez les Visitandines de Paray-le-Monial où elle demeurera jusqu’à sa mort.

Le 27 décembre 1673, comme elle est en adoration devant le Saint-Sacrement, Jésus l’invite à prendre sur son cœur la place de saint Jean à la Cène et lui dit : «Mon cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen.» Il la nomme «Héritière des trésors de son Cœur» et lui demande la communion réparatrice du 1er vendredi du mois à cause du rejet de son amour et de l’indifférence des hommes et l’heure sainte du jeudi soir pour l’accompagner dans son agonie.

Son père spirituel, le Père Claude La Colombière, supérieur des Jésuites de Paray-le-Monial à qui elle s’ouvre de ces révélations, se porte garant de la sincérité de Marguerite-Marie et de la véracité de ses dires. Nommée maîtresse des novices, Marguerite-Marie forme les jeunes religieuses à la dévotion au Sacré-Cœur. Le 21 juin 1686 est célébrée pour la première fois à la Visitation la fête du Cœur Sacré. Une chapelle en son honneur est bénie en 1688.

C’est en cette année 1688, que Jésus dit à Marguerite-Marie à propos du roi Louis XIV : «Fais savoir au fils aîné de mon Sacré Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la sainte Église». Le désir de Jésus ne sera pas exaucé, mais pendant la Révolution les Vendéens adopteront l’emblème du Sacré-Cœur. En 1873, des députés décrètent d’utilité publique la construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Marguerite-Marie meurt le 17 octobre 1690 et elle est aussitôt vénérée comme une sainte. Des miracles ont lieu sur son tombeau et elle est déclarée bienheureuse par Pie IX en 1864 avant d’être canonisée par Benoît XV en 1920.

Jean-Paul II s’est rendu dans la chapelle des Visitandines de Paray-le-Monial le 6 octobre 1986. Association des Bannières 2000

Les promesses de Jésus liées à la dévotion du Sacré-Cœur

J’invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Coeur de Jésus, en l’adaptant à notre temps, pour qu’ils ne cessent d’accueillir ses insondables richesses, qu’ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints.

(cf. Litanies du Sacré-Cœur). »

Jean-Paul II, extrait de la Lettre adressée aux pèlerins de Paray-le-Monial et envoyée aux évêques de France, 4 juin 1999.

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