Marie Mesmin (1867-1935) fut une très célèbre stigmatisée française du XX° siècle. Elle reçut de nombreuses révélations de la Vierge sous le vocable « la Vierge en pleurs à Bordeaux ».

Marie Mesmin 1867-1935 née Baillet à Mauguilhem dans le Gers, était la seconde d’une famille de cinq enfants. Dès sa naissance, de nombreux accidents et de graves maladies faillirent lui ôter la vie.

De ce fait, elle resta toute sa vie un peu faible, fragile et exposée à quantités de souffrances… « Dès son enfance, dit l’Abbé Bernard, on remarque en elle une piété grave et un goût naturel et très prononcé pour la vertu… »

Le premier miracle remonte à 1974 ; elle n’avait alors que sept ans. Elle gardait les vaches dans un pré quand elle tomba dans une mare.

Près de disparaître et de périr noyée, l’idée lui vint alors d’invoquer Jésus : « Mon bon Jésus, dit-elle, sortez-moi de là, je vais mourir ». A ce moment-là, elle se sentit emportée par des mains invisibles qui la déposèrent sur la berge.
Quelque temps après, alors qu’elle gardait du bétail dans un pré, elle eut une vision du Christ avec Son Sacré-Cœur.

Elle ne parla à personne de ces prodiges craignant de passer pour une folle. Pourtant, elle en entretint le vieux curé de Mauguilhem. Depuis cet accident et cette vision, la dévotion au Sacré-Cœur est née dans son cœur et son amour pour Jésus n’a pas cessé.

Marie Baillet ne fréquenta pas l’école. Elle ne saura jamais ni lire ni écrire. Ce sera bien plus tard, après les prodiges de Bordeaux, qu’elle apprendra à signer son nom, elle signera toujours « Marie Mesmin, esclave de Marie ».

Elle se maria jeune avec Jean Mesmin, infirmier à l’hôpital de Bordeaux. Ils auront deux filles : Jeanne et Marie-Louise. À son contact, son mari se convertit et devient un bon chrétien.

L’Abbé Bernard nous dit « Elle fut la ménagère attentive, elle sera la mère non moins tendre et vigilante, élevant ses deux enfants dans la crainte de Dieu, la piété envers la Très Sainte Vierge et la pratique des autres vertus chrétiennes.
Sa double mission d’épouse et de mère semble lui avoir l’intuition des devoirs qui lui incombent et dont elle s’acquitte toujours avec un soin minutieux et une patience à toute épreuve. En un mot, c’est la femme forte de la Bible, travaillant pieusement et sans arrêt au bien de tous, jusqu’à s’oublier elle-même ».

Durant la journée, malgré le travail et sa peine, elle récitait le chapelet autant de fois que ça lui était possible ; elle arrivait même parfois à offrir plusieurs Rosaires par jour.

Les Âmes du Purgatoire venaient très souvent lui rendre visite et lui demander des secours ; ainsi, elle a passé des nuits en prière pour la délivrance de ces Âmes… 

C’est à l’époque, 1902-1904, que la Sainte Vierge invita Marie Mesmin à réciter, chaque jour, en son honneur « les trois Ave Maria fleuris » comme il suit :

« Je vous salue Marie, Lys de Pureté
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…

Je vous salue Marie, violette d’Humilité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…

Je vous salue Marie, rose de Charité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes… ».

Plus tard, dans une lettre aux groupes de prière de Notre-Dame des Pleurs, Marie Mesmin demandera d’offrir ces trois Ave Maria pour demander la pureté d’âme et de corps, pour le retour des âmes à Dieu, pour la conversion des pêcheurs et pour les âmes du Purgatoire.

La famille Mesmin vivait au jour le jour, se contentant de peu et n’oubliant jamais de faire la part du pauvre. Telle était sa situation quand Madame Mesmin trouva du travail, début 1905, comme concierge au n° 13 du Cours du XXX Juillet à Bordeaux, près de l’Eglise Notre Dame.

D’après les intimes de la famille, elle s’était tracé un règlement de vie qui peut se traduire ainsi : « Pas de voisinage, pas de temps perdu, pas de choses inutiles, rien que le devoir dans la charité et la prière pour plaire à Dieu ».

C’est en 1902 que Marie Mesmin eut ses premières révélations. La Sainte Vierge lui parla pour lui annoncer des châtiments et l’exhorter à la prière. Il ne s’agissait alors que d’auditions : elle entendait la Sainte Vierge, mais ne la voyait pas.

Un samedi de mars 1907, alors que Marie Mesmin faisait ses prières comme d’habitude devant la statue de Notre Dame qu’elle avait rapportée de Lourdes en 1904 (lors d’un pèlerinage pour une demande de guérison), quelle ne fut pas sa surprise de voir des larmes couler des yeux de la statue ! Elle en éprouva une grande émotion.

Surtout, elle fut tourmentée sur la cause des pleurs, se demandant s’ils n’étaient pas versés pour ses fautes personnelles. Elle ne dit rien à personne pendant deux jours. Le lundi suivant, sa fille Marie-Louise, âgée de dix-huit ans vit la même chose. Elle fut plus bavarde….

Il y eut par la suite de nombreux témoins de ces pleurs de la statue de Notre Dame, dont plusieurs prêtres qui attestèrent le caractère divin du phénomène.

En effet, quand les assistants arrêtaient de dire le chapelet, la statue s’arrêtait alors de verser des larmes. Quand ils reprenaient, après quelques Ave Maria, la statue pleurait à nouveau…

 
Marie Mesmin avait toujours des révélations. Un jour, la Sainte Vierge lui dit :

« Mon enfant, ce n’est pas pour toi seule et les tiens que je pleure, mais pour les pécheurs, pour la France, pour l’humanité ». Marie Mesmin demanda « Que faut-il faire ? »
«Prier mon enfant, faire pénitence sans arrêt, faire amende honorable au divin Cœur de Jésus si outragé».

Toutes les fois que la statue allait pleurer, le visage changeait d’expression. De frais, rosé et riant qu’il est en son état normal, il devenait pâle et assombri, avec une expression soucieuse et fort triste.  La plupart des témoins en étaient touchés et pleuraient à leur tour. 

A partir du 8 septembre 1909, la Sainte Vierge se montra à elle à l’Eglise Notre Dame à Bordeaux et lui dicta la « Supplique à Notre Dame des Pleurs ». Elle apparut sur les marches de l’autel de la chapelle Notre Dame du Rosaire.
Marie Mesmin raconte :

« Ayant fait le signe de la croix avec la croix de son Rosaire, qui glissa dans ses mains, elle me parla ainsi : « Ma fille, ne crains point ; jette les yeux sur Saint Augustin et tu verras quel degré de gloire lui ont valu sont amour pour Dieu et sa pénitence. Tu réciteras le Rosaire tous les jours, et plusieurs fois par jour, si tu le peux, en réparation du travail du dimanche, des blasphèmes, des sacrilèges et outrages fait au Cœur de mon divin Fils ; et tu y ajouteras plusieurs fois dans la journée, cette invocation « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
Tu reviendras et Je te visiterai quinze fois dans la chapelle, en l’honneur des quinze mystères du Rosaire ». La Vierge disparut avec un visage triste en faisant le signe de la Croix ».

La statue de la Santissima Bambina : Des dames italiennes qui venaient de Lourdes et qui avaient entendu parler de la statue en pleurs de Bordeaux, se rendirent chez Marie Mesmin.

Elles la trouvèrent chagrinée depuis le départ de la statue (enlevée par l’Archevêché pour enquête sur les larmes…) En la quittant, elles lui promirent de lui faire envoyer la copie d’une statue miraculeuse de Milan, pour la consoler de la perte de l’ancienne.

Ainsi le 19 décembre 1911, elle reçoit la copie de la Santissima Bambina de Milan (statue horizontale qui représente la Vierge-enfant au berceau).

Un quart d’heure après son arrivée chez Marie Mesmin, et devant témoins (le Père Clémens et Monsieur Ollagnier), la Santissima Bambina se met à pleurer !

Malheureusement, le 20 janvier 1913, Marie Mesmin fut chassée par ses propriétaires de son appartement car les larmes de la statue attiraient trop de monde et les phénomènes cessèrent en même temps

Pour arriver à la chasser, ses détracteurs disaient qu’elle recevait des dons en argent et en nature. Ils sous entendaient qu’elle manipulait les gens incrédules à des fins personnelles.

Dans sa nouvelle habitation, on constata des odeurs suaves émanant de la statue. Ce qui attira de nouveau de nombreuses personnes. Mais à la suite d’autres calomnies, l’église décida de faire fermer ce lieu de prière.

Marie prenait encore malgré tout par sa fenêtre des objets qu’elle posait devant la statue, à son contact, ils prenaient une instantanément un beau parfum.

Vierge miraculeuse de Bordeaux
Vierge miraculeuse de Bordeaux

Ses prédictions de 1902 pour les deux premières guerres mondiales :

« L’Église sera persécutée, les religieux et les religieuses seront chassés. On sortira le Christ des tribunaux et des écoles.

 Les ennemis de l’Eglise voudront faire disparaître tout ce qui est Dieu. Ils voudront abolir la religion.

 Ils se disent : « Quand on ne croira plus, nous serons les maîtres. Cependant le jour où ils croiront être les maîtres, eh bien ! Ce sera le moment où Dieu sera aimé plus que jamais ».

Quand on aura chassé Dieu des écoles, ce sera le moment des malheurs. Vous verrez catastrophes sur catastrophes. Les châtiments commenceront sous le troisième président de la République après celui d’alors.

La guerre en sera le prélude à titre d’avertissement. La France aura la guerre avec l’Allemagne. La France ne sera pas prête et sera attaquée par l’Allemagne au moment où elle s’y attendra le moins. La guerre commencera dans les Balkans, mais en France elle sera terrible.
La France ne sera pas seule, mais elle sera beaucoup plus éprouvée que ses alliés.

 Ses prédictions faites en 1902 qui ne se sont pas encore réalisées en entier :

La guerre aura un caractère de sauvagerie exceptionnelle ; ce sera une guerre comme on en aura jamais vue ; il y aura des massacres de prêtres et d’enfants.

 On coupera les mains aux enfants.(charia?)
De grandes apparences d’oiseaux laisseront tomber beaucoup de feu sur les villes.

 On ne sera en sûreté que dans les caves (en 1902 on ne parlait pas encore d’avions bombardiers).

Le sol sera si terriblement bouleversé en beaucoup d’endroits que les gens ne reconnaîtront ni l’emplacement de leurs maisons, ni même les chemins qui y conduisaient.

Après le fléau de la guerre, les hommes ne s’amenderont pas.

Alors suivront les pestes, les maladies que les médecins ne connaîtront pas, puis des révolutions, des guerres civiles et la famine.

On verra des tremblements de terre, des montagnes se déplaceront ».

 

 Apparitions de la Sainte Vierge :

Le 16 septembre 1909 « Elle me dit :

 « Tu réciteras le Rosaire le plus souvent possible, et tu feras le chemin de Croix en esprit de pénitence et de réparation pour la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du Purgatoire si délaissées ».

– « Mais ma bonne Mère, que voulez-vous que je fasse encore ? »  « Mon enfant, tu iras trouver ton directeur et tu lui diras que Je veux une chapelle, mais de ne pas en bâtir une maintenant.

 Pour le moment, Je demande seulement un petit coin où l’on puisse dire la Messe et donner la Sainte Communion tous les jours, en réparation des sacrilèges, et pour la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du Purgatoire.

Et là où J’ai pleuré (aujourd’hui c’est un oratoire), il y aura une Basilique du Rosaire où le monde entier viendra en procession prier pour la conversion des grands pécheurs qui s’y laveront dans les eaux salutaires de la pénitence.


Il y aura aussi à Bordeaux le berceau des orphelinats qui se fonderont dans le monde entier, pour la régénération des âmes et le renouvellement de toutes choses.

(Lors des guerres, les enfants sont les premiers rejetés à la rue sans famille, sans sécurité et sans nourriture. Ceux qui les recueilleront obtiendront de grandes grâces, ces enfants régénéreront l’humanité.)

On ne te croira pas, mais persiste toujours dans le bien et la lumière se fera.

C’est maintenant surtout que vous avez le plus grand besoin de prier et de faire pénitence, car les châtiments sont à votre porte ».

Mon directeur, le Père Lourau, m’ayant dit de demander à la Sainte Vierge s’il fallait prier pour que les francs-maçons soient chassés de France, je le fis et ma bonne Mère me répondit :

« Vous n’avez guère de charité, mon enfant ; il ne faut jamais chasser les âmes mais les ramener à Dieu » ».

 

Le 24 septembre 1909  « En voyant la Sainte Vierge les yeux remplis de larmes, je lui demandai : « Est-ce à cause de moi, ma Bonne Mère, que vous versez ces larmes ? »
« Non mon enfant, ce n’est point à cause de toi, mais à cause des sacrilèges et des outrages faits au Cœur adorable de mon divin Fils, et à cause des grands malheurs qui vous menacent.

Pour toi, ma chère enfant, prie beaucoup et fais la Sainte Communion tous les jours en réparation ».


Marie Mesmin vit encore 12 autres apparitions de la Sainte Vierge dans l’église Notre Dame.

L’une d’elles dit ceci : « Mon enfant, de grands malheurs menacent la France. L’Église aura beaucoup à souffrir. Le clergé sera très éprouvé. La France sera agonisante. Mais après toutes ces ruines, elle se relèvera. 

Mon enfant, prie beaucoup pour l’Eglise et pour le Vicaire de Jésus-Christ qui aura tant à souffrir »».

Prédictions de 1912 : S’adressant à plusieurs personnes venues prier chez elle la « Santissima Bambina », Marie Mesmin leur dit : « Vous êtes nombreux maintenant, mais arrivera un jour où vous le serez moins. Vous me délaisserez, peu resteront. 
Vous aurez peur de passer dans les épreuves ; vous vous retirerez ; on ne voudra pas me connaître.

Tous ceux qui quitteront voudront revenir un jour mais ce sera trop tard. Ceux qui seront restés fidèles à la Sainte Vierge, aux moments pénibles, seront abrités sous son manteau ; car les gens seront massacrés autour d’eux, et eux ne seront pas touchés.

Vous voyez ce qu’est Lourdes maintenant. Eh bien ce n’est rien auprès de ce que sera Bordeaux plus tard. Il viendra du monde de tous les pays. Lourdes est pour la guérison des corps et Bordeaux pour la guérison des âmes ».
« Priez pour le Saint Père, les évêques et tout le clergé. Il ne faut pas les blâmer et les critiquer comme on le fait. Ils ont charge d’âmes… quelle responsabilité ! Aidons-les de ce que nous pourrons par nos prières.

 Prions aussi pour nos ennemis, faisons le bien, même à ceux qui font du mal ».

Autres prédictions de Marie Mesmin pour la France et le monde :

« Tous les démons de l’enfer seront déchaînés sur la terre. Voici venir les grands malheurs, le temps où les montagnes vont trembler et s’entrechoquer, aussi faut-il prier sans relâche.

La France perdra toutes ses colonies et même l’Algérie. Année d’inondation, année de sécheresse, année de sang.  Vous ne trouverez même pas une herbe sèche à manger.

Si vous voyiez ce que je vois, vous seriez épouvantés, vous ne pourriez plus vivre.

Ayez confiance et priez.

 Il y aura la guerre civile d’abord en Italie, puis en Espagne puis en France et ensuite une guerre générale. On vous sortira de vos maisons et on s’installera à votre place.

Pendant la révolution (Guerre civile) le mal sera si grand qu’on obligera à marcher sur la croix pour renier le Christ, on violera les femmes devant leurs maris attachés.
Ce sera partout pareil sans exception, à la ville comme à la campagne, peut-être même pire à la campagne. Tous les hommes seront aux frontières et les femmes seront seules à se défendre.

Quand les événements vont venir, les prêtres seront martyrisés, ce sera terrible ». 

En 1911, alors que Marie Mesmin était de passage à Paris, Monsieur Laîné lui parla de la prédiction de l’incendie de Paris dans le secret de la Salette et dans tant d’autres prophéties.

Elle dit alors : « Savez-vous comment Paris sera brûlé ?… par des aéroplanes ».
« Quand les événements vont venir, les prêtres seront martyrisés, ce sera terrible. À cette occasion, la Sainte Vierge leur permet de s’habiller en costume civil dans le cas où ce serait nécessaire. Il ne faut pas courir de risques inutiles. Il y aura encore bien des apparitions, il y en aura aussi de fausses, beaucoup croiront qu’elles viennent de Dieu alors qu’elles seront l’œuvre des démons.

 Avant les châtiments, des signes paraîtront dans les cieux, il faudra prier pour discerner le vrai et le faux.  Il y aura des signes très beaux et très grands, mais ce seront des manifestations de démons.
Il y aura dans la plaine de Saint-Fons, au sud de Lyon, une bataille formidable et sanglante.

Parmi les combattants figureront des Allemands, surtout des Bavarois. (Cette bataille de St Fons avait déjà été annoncée par d’autres voyantes, dont Marie des Terreaux).
Quand on entendra un orage comme il y en a eu peu de semblables, les événements seront là.
Les tremblements de terre vont bouleverser la ville de Lourdes, seule la grotte restera.

La basilique sera épargnée, protégée par un tableau de la Bambina. Après un gouvernement qui ne durera pas longtemps, un roi arrivera par l’Espagne au cours des événements, il sera de sang royal et de sang roturier, bien pauvre et pas très intelligent, mais assez pour gouverner son pays parce que c’est Dieu qui le guidera.

Le Saint Père chassé du Vatican, arrivera en France par l’Espagne, au même moment que le roi.
Le roi aura une armée petite mais assez forte pour refouler l’envahisseur. La Très Sainte Vierge saura, à l’instant du grand danger, rendre invisibles aux yeux de leurs ennemis ceux qu’elle couvrira de son manteau.
Lors de la grande famine qui doit venir, la Sainte Communion suffira pour nourrir ceux qui sont avec la Sainte Vierge et même lorsque la farine manquera pour faire des hosties, la communion spirituelle leur suffira ».