Tel l’arbre cachant la forêt des persécutions chrétiennes, l’impressionnant pouvoir communiste Chinois s’en prend à un dignitaire de l’Eglise catholique de 90 ans, Mgr Joseph Zen, prêtre Salésien. 

Le cardinal Joseph Zen, archevêque de Hong-Kong aspirait probablement à une paisible retraite, après 60 ans d’engagements à la suite des apôtres de jésus-Christ. Que nenni : sa défense des libertés religieuses ne peut se ranger au placard. Attitude exaspérant les autorités Chinoises qui contre-attaquent par un procès.

En 1944, alors que Mao Zedong est élu secrétaire général du parti communiste Chinois, Joseph Zen entre comme aspirant chez les salésiens (il a douze ans).

Quatre ans plus tard, il fuit Shangaï pour le séminaire Salésien de Hong-Kong, puis approfondie ses études en Italie, à Milan. Il est ordonné prêtre Salésien à Turin en 1961.

Dix ans plus tard, il revient à Hong-Kong comme professeur au séminaire du Saint-Esprit de Macao.

De 1989 à 1996, la Chine s’ouvre et permet à l’abbé Joseph Zen de pouvoir enseigner dans les séminaires officiels et clandestins du continent. 

Il est créé Cardinal en 2006 par le pape Benoit XVI avec comme mission majeur d’établir un pont entre le Vatican et la Chine qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1951 (jusqu’à aujourd’hui). 

Deux ans plus tard, Mgr Joseph Zen est dans l’obligation médicale de se faire implanter un pacemaker.

Mgr Joseph Zen, l'artisan des libertés chrétiennes en chine.

En 2006, deux mois seulement après sa nomination Mgr Joseph Zen s’en prendra à l’association patriotique des catholiques qui consacre des évêques sans l’aval de Rome. 

Sa vigueur de contestataire lui fera dire dix ans plus tard « Permettre au gouvernement chinois de nommer des évêques catholiques à la place du pape voudrait dire “capituler“ déclarera t-il au quotidien de Hong Kong – Apple Daily -, le 8 août 2016. 

Des accords Vatican/Chine

Depuis 2018, des accords (non divulgués) de deux ans représentent un pas de chaque coté pour la nomination des évêques en Chine.  Mgr Zen, qualifie l’accord de trahison.   Cet accord a été renégocié en 2020, puis vient de l’être à nouveau cette semaine (22/10/2022). 

«Le Saint-Siège et la République populaire de Chine, après des consultations et des évaluations appropriées, ont convenu de prolonger de deux ans la validité de l’accord provisoire sur la nomination des évêques, conclu le 22 septembre 2018 et renouvelé pour la première fois le 22 octobre 2020».
Communiqué de presse du Saint-Siège 22/10/2022.

Le procès du Cardinal Joseph Zen

La première partie du procès a eu lieu fin septembre 2002 et devait reprendre mi octobre. Il a été repoussé au 26 octobre 2022. Difficile d’en connaitre la teneur. 

Il lui est reproché de s’opposer au pouvoir communiste (comme en 2014 ou il participait à une manifestation contre le régime), et de ne pas avoir déclaré des fonds d’aide aux victimes des persécutions chinoises, ce qui semble être un prétexte de carnaval justifiant la persécution. L’évêque émérite de Hong-Kong entourerait 1.500€ d’amende, mais le procès est ailleurs, le pouvoir continuant de montrer la rigueur de sa persécution.