Lecture du livre d’Esdras
Moi, Esdras,
à l’heure de l’offrande du soir,
je me relevai de ma prostration ;
le vêtement et le manteau déchirés,
je tombai à genoux ;
les mains tendues vers le Seigneur mon Dieu,
je dis :
« Mon Dieu, j’ai trop de honte et de confusion
pour lever mon visage vers toi, mon Dieu.
Nos fautes sans nombre nous submergent,
nos offenses se sont amoncelées jusqu’au ciel.
Depuis les jours de nos pères et aujourd’hui encore,
grande est notre offense :
c’est à cause de nos fautes que nous avons été livrés,
nous, nos rois et nos prêtres,
aux mains des rois étrangers, à l’épée, à la captivité,
au pillage et à la honte,
qui nous accablent encore aujourd’hui.
Or, voici que depuis peu de temps
la pitié du Seigneur notre Dieu
a laissé subsister pour nous des rescapés
et nous a permis de nous fixer en son lieu saint ;
ainsi, notre Dieu a fait briller nos yeux,
il nous a rendu un peu de vie dans notre servitude.
Car nous sommes asservis ;
mais, dans cette servitude, notre Dieu ne nous a pas abandonnés :
il nous a concilié la faveur des rois de Perse,
il nous a rendu la vie,
pour que nous puissions restaurer la maison de notre Dieu
et relever ses ruines,
afin d’avoir un abri solide en Juda et à Jérusalem. »
– Parole du Seigneur.