Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères,
    je pose la question :
Dieu a-t-il rejeté son peuple ?
Pas du tout !
Moi-même, en effet, je suis Israélite,
de la descendance d’Abraham,
de la tribu de Benjamin.
    Dieu n’a pas rejeté son peuple,
que, d’avance, il connaissait.

    Je pose encore une question :
ceux d’Israël ont-ils trébuché pour vraiment tomber ?
Pas du tout !
Mais leur faute procure aux nations païennes le salut,
pour qu’ils en deviennent jaloux.
    Or, si leur faute a été richesse pour le monde,
si leur amoindrissement a été richesse pour les nations,
combien plus le sera leur rassemblement !

    Frères, pour vous éviter de vous fier à votre propre jugement,
je ne veux pas vous laisser dans l’ignorance de ce mystère :
l’endurcissement d’une partie d’Israël s’est produit
pour laisser à l’ensemble des nations le temps d’entrer.
    C’est ainsi qu’Israël tout entier sera sauvé,
comme dit l’Écriture :
De Sion viendra le libérateur,
il fera disparaître les impiétés du milieu de Jacob.
    Telle sera pour eux mon alliance
lorsque j’enlèverai leurs péchés.

    Certes, par rapport à l’Évangile, ils sont des adversaires,
et cela, à cause de vous ;
mais par rapport au choix de Dieu, ils sont des bien-aimés,
et cela, à cause de leurs pères.
    Les dons gratuits de Dieu et son appel
sont sans repentance.

            – Parole du Seigneur.