Histoire de la Rose de Noël
Depuis le Moyen Age, la «rose de noël» est placée dans les crèches des Chrétiens. Elle symbolise la pureté et rappelle la légende à l’origine du nom de rose de Noël : la nuit de la naissance de Jésus-Christ, Madelon, une bergère gardant ses moutons, voit une caravane de Rois Mages traverser son champ enneigé pour aller offrir leurs cadeaux au nouveau-né. N’ayant rien à offrir, elle se met à pleurer. Un ange voit ses larmes sur la neige, les effleure et fait éclore son cadeau : une fleur blanche ombrée de rose, la Rose de Noël. – En pays de langue allemande, on l’appelle la «Christrose». Voici la légende de la Christrose telle que vient de nous la rapporter sous forme d’un poème (d’un auteur inconnu) un prêtre âgé en Bavière, notre ami l’abbé Zunhammer (traduction de l’allemand par l’Unec) :
Il y a longtemps, à l’époque quand le paganisme régnait encore sur le nord, et que le message chrétien se frayait lentement un chemin grâce à des prêtres pieux, un prince puissant d’une tribu germanique trônait fièrement dans son château fort, entouré de sa cour, dont sa belle enfant Helga.
Il détestait la foi chrétienne, méprisait l’homme sans épée, mais Helga à laquelle la pieuse gouvernante avait parlé de l’enfant Jésus, s’est élu le doux Jésus comme roi de son cœur.
Alors que l’année se termine avec des tempêtes, et que la neige s’accumule, la fille, assise près de la cheminée, s’écrie joyeusement vers son père sinistre :
« Oh, papa, demain c’est Noël »
et en rejetant sa chevelure blonde elle ajouta :
« Oui, demain c’est la fête de la joie ! »
« Tais-toi avec tes fables de nourrice, ce dieu sage ne me plaît pas.
Il ne parle que d’amour envers les ennemis, de paix et de réconciliation.
Sur mes terres vaut encore le principe : un Seigneur fort, un serviteur faible.
Un roi sans ornements ni armes dont on ne sait pas grand’ chose, n’a pas bonne audience chez nous.
Où est son pays ? Où sont ses hommes ? On l’a couronné d’ épines.
Avec infamie il devait finir sa vie au pilori ! »
Puis le père de la petite Helga se moque, furieusement :
« Avant que j’incline mon front devant le dieu des Chrétiens et plie mon genou sous la croix, il faudrait d’abord qu’ici, sous mes yeux, les roses éclosent en pleine neige ! »
Les larmes venaient aux yeux de la petite Helga, et son cœur tremblait après cette parole terrible.
Quelque chose la tire de la proximité du père vers la forêt fort enneigée.
Là où seul le chevreuil avance doucement, elle s’agenouille dans sa douleur.
Elle plie ses petites mains et prie au roi des Chrétiens :
« Seigneur Jésus dans la gloire, Votre Royaume est grand, Votre bras s’étend loin.
Avec Votre puissance merveilleuse Vous avez jadis produit des miracles.
Exaucez la supplique d’un enfant, faites aujourd’hui aussi un miracle, afin que le père voie votre omnipotence, qu’il croie en Vous et se confie à Vous.
Créez des roses, Seigneur, comme il le souhaite, afin que son juron se mue en bénédiction. Je sais que Vous le pouvez, je crois fermement que Vous, Seigneur, ne Vous laissez pas bafouer! »
Consolé l’enfant rentre chez elle, et sous peu la Sainte Nuit arrive.
La terre repose revêtue de blanc, du ciel luit la lumière des étoiles.
Un ange entre dans sa chambre où la fillette dort paisiblement.
Dans ses mains il porta une petite plante qu’il enterra profondément dans la terre en disant :
«Tu dois témoigner du plus Puissant, que la foi confiante crée des miracles.
Eclos donc avec splendeur, à chaque noël, pour la gloire de l’Enfant Jésus! »
Le matin quand le prince s’éveilla, il ne voulait pas croire à ses yeux, car sous la fenêtre de Helga on pouvait contempler les plus belles roses.
Là, sa défiance fonda comme la neige au printemps, et en adoration in s’agenouilla.
Et Helga noue ses bras autour du cou de son père et jubile :
« La rose du Christ, papa ! »
Découverte : Le mont Athos
« Depuis la plus haute antiquité, la sainte montagne ne cesse de fasciner les hommes qui voient en elle une manifestation et un moyen daccès à la toute puissance divine.
Cet incroyable massif montagneux qui culmine à 2033m vient toucher les nuages avant de se précipiter dans la mer Egée.
Ce territoire est une république gouvernée par des moines et le seul endroit au monde totalement interdit aux femmes. Un état figé dans le temps, héritier des fastes et des trésors de Byzance dont les citoyens se consacrent exclusivement à la contemplation de Dieu dans une nature inviolée. La millénaire république athonite d’où les caméras sont proscrites, nous ouvre pour la première fois ses portes.
Pays des hommes qui selon la tradition orthodoxe méditent dans lattente de léternité,
Un univers hors du temps ! »
La « Sainte Montagne », le « Jardin de la Vierge »… telles sont quelques-unes des appellations qui contribuent à entretenir le mystère du mont Athos.
Peu de lieux pîquent autant la curiosité et l’imaginaire que le mont Athos. Sans doute est-ce dû à son caractère mystique et atemporel, microcosme coupé des agitations de ce monde, protégé des regards sacrilèges et impies… Jouissant d’un statut particulier accordé par les empereurs byzantins et toujours reconnu par la République hellénique, ce petit bout de terre long de 60 km et 10 de large vit ainsi selon la règle de l’abaton : les femmes n’y ont pas accès, et seuls les hommes munis d’une autorisation spéciale peuvent fouler son sol.
La crise iconoclaste serait à l’origine de la venue des moines…
Wikipédia
Le Mont Saint Michel à travers l'histoire
Le Mont-Saint-Michel est une commune française située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie qui tire son nom d’un îlot rocheux dédié à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du Mont-Saint-Michel.
L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et le deuxième de France (après l’Île-de-France) avec plus de 3 000 000 visiteurs chaque année (3 250 000 en 2006). Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Classé monument historique en 1862, le site figure depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La commune est peuplée de 41 habitants (les Montois).
Les Fraternités Monastiques de Jérusalem sont présentes depuis 2001 au Mont, ce qui fait resurgir son caractère religieux.
Les trois messes basses (Conte de Noël)
– Deux dindes truffées, Garrigou ?…
– Oui, mon révérend, deux dindes magnifiques bourrées de truffes. J’en sais quelque chose, puisque c’est moi qui ai aidé à les remplir. On aurait dit que leur peau allait craquer en rôtissant, tellement elle était tendue…
– Jésus-Maria ! moi qui aime tant les truffes !… Donne moi vite mon surplis, Garrigou… Et avec les dindes, qu’est-ce que tu as encore aperçu à la cuisine ?…
– Oh ! toutes sortes de bonnes choses… depuis midi nous n’avons fait que plumer des faisans, des huppes, des gelinottes, des coqs de bruyère. La plume en volait partout… Puis de l’étang on a apporté des anguilles, des carpes dorées, des truites, des…
– Grosses comment, les truites, Garrigou ?
– Grosses comme ça, mon révérend… Énormes !…
– Oh ! Dieu ! Il me semble que je les vois… As-tu mis le vin dans les burettes ?
– Oui, mon révérend, j’ai mis le vin dans les burettes… . Mais dame ! Il ne vaut pas celui que vous boirez tout à l’heure en sortant de la messe de minuit. Si vous voyiez cela dans la salle à manger du château, toutes ces carafes qui flambent pleines de vins de toutes les couleurs… Et la vaisselle d’argent, les surtouts ciselés, les fleurs, les candélabres !… Jamais il ne se sera vu un réveillon pareil. Monsieur le marquis a invité tous les seigneurs du voisinage. Vous serez au moins quarante à table, sans compter le bailli ni le tabellion… Ah ! vous êtes bien heureux d’en être, mon révérend !… Rien que d’avoir flairé ces belles dindes, l’odeur des truffes me suit partout… Meuh !…
– Allons, allons, mon enfant. Gardons-nous du péché de gourmandise, surtout la nuit de la Nativité… Va bien vite allumer les cierges et sonner le premier coup de la messe ; car voilà que minuit est proche, et il ne faut pas nous mettre en retard…
Cette conversation se tenait une nuit de Noël de l’an de grâce mil six cent et tant, entre le révérend dom Balaguère, ancien prieur des Barnabites, présentement chapelain gagé des sires de Trinquelage, et son petit clerc Garrigou, ou du moins ce qu’il croyait être le petit clerc Garrigou, car vous saurez que le diable, ce soir-là, avait pris la face ronde et les traits indécis du jeune sacristain pour mieux induire le révérend père en tentation et lui faire commettre un épouvantable péché de gourmandise.
Donc, pendant que le soi-disant Garrigou (hum ! hum !) faisait à tour de bras carillonner les cloches de la chapelle seigneuriale, le révérend achevait de revêtir sa chasuble dans la petite sacristie du château ; et, l’esprit déjà troublé par toutes ces descriptions gastronomiques, il se répétait à lui-même en s’habillant :
– Des dindes rôties… des carpes dorées… des truites grosses comme ça!…
Dehors, le vent de la nuit soufflait en éparpillant la musique des cloches, et, à mesure, des lumières apparaissaient dans l’ombre aux flancs du mont Ventoux, en haut duquel s’élevaient les vieilles tours de Trinquelage. C’étaient des familles de métayers qui venaient entendre la messe de minuit au château. Ils grimpaient la côte en chantant par groupes de cinq ou six, le père en avant, la lanterne en main, les femmes enveloppées dans leurs grandes mantes brunes où les enfants se serraient et s’abritaient. Malgré l’heure et le froid, tout ce brave peuple marchait allégrement, soutenu par l’idée qu’au sortir de la messe, il y aurait, comme tous les ans, table mise pour eux en bas dans les cuisines. De temps en temps, sur la rude montée, le carrosse d’un seigneur précédé de porteurs de torches, faisait miroiter ses glaces au clair de lune, ou bien une mule trottait en agitant ses sonnailles, et à la lueur des falots enveloppés de brume, les métayers reconnaissaient leur bailli et le saluaient au passage :
– Bonsoir bonsoir maître Arnoton !
– Bonsoir, bonsoir, mes enfants !
La nuit était claire, les étoiles avivées de froid ; la bise piquait, et un fin grésil, glissant sur les vêtements sans les mouiller, gardait fidèlement la tradition des Noëls blancs de neige. Tout en haut de la côte, le château apparaissait comme le but, avec sa masse énorme de tours, de pignons, le clocher de sa chapelle montant dans le ciel bleu-noir, et une foule de petites lumières qui clignotaient, allaient, venaient, s’agitaient à toutes les fenêtres, et ressemblaient, sur le fond sombre du bâtiment, aux étincelles courant dans des cendres de papier brûlé… Passé le pont-levis et la poterne, il fallait, pour se rendre à la chapelle, traverser la première cour, pleine de carrosses, de valets, de chaises à porteurs, toute claire du feu des torches et de la flambée des cuisines. On entendait le tintement des tournebroches, le fracas des casseroles, le choc des cristaux et de l’argenterie remués dans les apprêts d’un repas ; par là-dessus, une vapeur tiède, qui sentait bon les chairs rôties et les herbes fortes des sauces compliquées, faisait dire aux métayers, comme au chapelain, comme au bailli, comme à tout le monde :
– Quel bon réveillon nous allons faire après la messe !
Drelindin din !… Drelindin din !…
C’est la messe de minuit qui commence. Dans la chapelle du château, une cathédrale en miniature, aux arceaux entrecroisés, aux boiseries de chêne, montant jusqu’à hauteur des murs, les tapisseries ont été tendues, tous les cierges allumés. Et que de monde ! Et que de toilettes! Voici d’abord, assis dans les stalles sculptées qui entourent le choeur le sire de Trinquelage, en habit de taffetas saumon, et près de lui tous les nobles seigneurs invités. En face, sur des prie-Dieu garnis de velours, ont pris place la vieille marquise douairière dans sa robe de brocart couleur de feu et la jeune dame de Trinquelage, coiffée d’une haute tour de dentelle gaufrée à la dernière mode de la cour de France. Plus bas on voit, vêtus de noir avec de vastes perruques en pointe et des visages rasés, le bailli Thomas Arnoton et le tabellion maître Ambroy, deux notes graves parmi les soies voyantes et les damas brochés. Puis viennent les gras majordomes, les pages, les piqueurs, les intendants, dame Barbe, toutes ses clefs pendues sur le côté à un clavier d’argent fin. Au fond, sur les bancs, c’est le bas office, les servantes, les métayers avec leurs familles ; et enfin, là-bas, tout contre la porte qu’ils entrouvrent et referment discrètement, messieurs les marmitons qui viennent entre deux sauces prendre un petit air de messe et apporter une odeur de réveillon dans l’église toute en fête et tiède de tant de cierges allumés.
Est-ce la vue de ces petites barrettes blanches qui donne des distractions à l’officiant ? Ne serait-ce pas plutôt la sonnette de Garrigou, cette enragée petite sonnette qui s’agite au fond de l’autel avec une précipitation infernale et semble dire tout le temps:
– Dépêchons-nous, dépêchons-nous… Plus tôt nous aurons fini, plus tôt nous serons à table.
Le fait est que chaque fois qu’elle tinte, cette sonnette du diable, le chapelain oublie sa messe et ne pense plus qu’au réveillon. Il se figure les cuisiniers en rumeur, les fourneaux où brûle un feu de forge, la buée qui monte des couvercles entrouverts, et dans cette buée deux dindes magnifiques bourrées, tendues, marbrées de truffes…
Ou bien encore il voit passer des files de pages portant des plats enveloppés de vapeurs tentantes, et avec eux il entre dans la grande salle déjà prête pour le festin.
Ô délices ! voilà l’immense table toute chargée et flamboyante, les paons habillés de leurs plumes, les faisans écartant leurs ailes mordorées, les flacons couleur de rubis, les pyramides de fruits éclatants parmi les branches vertes, et ces merveilleux poissons dont parlait Garrigou (ah ! bien oui, Garrigou!) étalés sur un lit de fenouil, l’écaille nacrée comme s’ils sortaient de l’eau, avec un bouquet d’herbes odorantes dans leurs narines de monstres. Si vive est la vision de ces merveilles, qu’il semble à dom Balaguère que tous ces plats mirifiques sont servis devant lui sur les broderies de la nappe d’autel, et deux ou trois fois, au lieu de Dominus vobiscum ! Il se surprend à dire le Benedicite. À part ces légères méprises, le digne homme débite son office très consciencieusement, sans passer une ligne, sans omettre une génuflexion ; et tout marche assez bien jusqu’à la fin de la première messe ; car vous savez que le jour de Noël le même officiant doit célébrer trois messes consécutives.
– Et d’une ! se dit le chapelain avec un soupir de soulagement; puis, sans perdre une minute, il fait signe à son clerc ou celui qu’il croit être son clerc, et…
Drelindin din !… Drelindin din !…
C’est la seconde messe qui commence, et avec elle commence aussi le péché de dom Balaguère.
– Vite, vite, dépêchons-nous, lui crie de sa petite voix aigrelette la sonnette de Garrigou.
Et cette fois le malheureux officiant, tout abandonné au démon de gourmandise, se rue sur le missel et dévore les pages avec l’avidité de son appétit en surexcitation. Frénétiquement il se baisse, se relève, esquisse les signes de croix, les génuflexions, raccourcit tous ses gestes pour avoir plus tôt fini. À peine s’il étend ses bras à l’Évangile, s’il frappe sa poitrine au Confiteor. Entre le clerc et lui c’est à qui bredouillera le plus vite.
Versets et répons se précipitent, se bousculent. Les mots à moitié prononcés, sans ouvrir la bouche, ce qui prendrait trop de temps, s’achèvent en murmures incompréhensibles.
– Oremus ps… p,ç… p,i…
– Mea culpa… pa… pa…
Pareils à des vendangeurs pressés foulant le raisin de la cuve, tous deux barbotent dans le latin de la messe, en envoyant des éclaboussures de tous les côtés.
– Dom… scum !… dit Balaguère.
…Stutuo !… répond Garrigou ; et tout le temps la damnée petite sonnette est là qui tinte à leurs oreilles, comme ces grelots qu’on met aux chevaux de poste pour les faire galoper à la grande vitesse. Pensez que de ce train-là une messe basse est vite expédiée.
– Et de deux ! dit le chapelain tout essoufflé ; puis, sans prendre le temps de respirer, rouge, suant, il dégringole les marches de l’autel et…
Drelindin din !… Drelindin din !…
C’est la troisième messe qui commence. Il n’y a plus que quelques pas à faire pour arriver à la salle à manger ; mais, hélas! à mesure que le réveillon approche, l’infortuné Balaguère se sent pris d’une folie d’impatience et de gourmandise. Sa vision s’accentue, les carpes dorées, les dindes rôties sont là, là… Il les touche… il les… Oh ! Dieu !… Les plats fument, les vins embaument : et, secouant son grelot enragé, la petite sonnette lui crie :
– Vite, vite, encore plus vite !…
Mais comment pourrait-il aller plus vite ? Ses lèvres remuent à peine. Il ne prononce plus les mots… À moins de tricher tout à fait avec le bon Dieu et de lui escamoter sa messe… Et c’est ce qu’il fait, le malheureux !… De tentation en tentation, il commence par sauter un verset, puis deux. Puis l’épître est trop longue, il ne la finit pas, effleure l’Évangile, passe devant le Credo sans entrer, saute le Pater, salue de loin la préface, et par bonds et par élans se précipite ainsi dans la damnation éternelle, toujours suivi de l’infâme Garrigou (vade retro, Satanas.), qui le seconde avec une merveilleuse entente, lui relève sa chasuble, tourne les feuillets deux par deux, bouscule les pupitres, renverse les burettes, et sans cesse secoue la petite sonnette de plus en plus fort, de plus en plus vite.
Il faut voir la figure effarée que font tous les assistants !
Obligés de suivre à la mimique du prêtre cette messe dont ils n’entendent pas un mot, les uns se lèvent quand les autres s’agenouillent, s’asseyent quand les autres sont debout ; et toutes les phases de ce singulier office se confondent sur les bancs dans une foule d’attitudes diverses. L’étoile de Noël en route dans les chemins du ciel, là-bas, vers la petite étable, pâlit d’épouvante en voyant cette confusion…
– l’abbé va trop vite… On ne peut pas suivre, murmure la vieille douairière en agitant sa coiffe avec égarement.
Maître Arnoton, ses grandes lunettes d’acier sur le nez, cherche dans son paroissien où diantre on peut bien en être. Mais au fond, tous ces braves gens, qui eux aussi pensent à réveillonner ne sont pas fâchés que la messe aille ce train de poste ; et quand dom Balaguère, la figure rayonnante, se tourne vers l’assistance en criant de toutes ses forces : Ite, missa est, il n’y a qu’une voix dans la chapelle pour lui répondre un Deo gratias si joyeux, si entraînant, qu’on se croirait déjà à table au premier toast du réveillon.
Cinq minutes après, la foule des seigneurs s’asseyait dans la grande salle, le chapelain au milieu d’eux. Le château, illuminé de haut en bas, retentissait de chants, de cris, de rires, de rumeurs ; et le vénérable dom Balaguère plantait sa fourchette dans une aile de gelinotte, noyant le remords de son péché sous des flots de vin du Pape et de bons jus de viandes. Tant il but et mangea, le pauvre saint homme, qu’il mourut dans la nuit d’une terrible attaque, sans avoir eu seulement le temps de se repentir ; puis, au matin, il arriva dans le ciel encore tout en rumeur des fêtes de la nuit, et je vous laisse à penser comme il y fut reçu.
– Retire-toi de mes yeux, mauvais chrétien ! lui dit le souverain Juge, notre maître à tous. Ta faute est assez grande pour effacer toute une vie de vertu… Ah ! tu m’as volé une messe de nuit… Eh bien, tu m’en payeras trois cents en place, et tu n’entreras en paradis que quand tu auras célébré dans ta propre chapelle ces trois cents messes de Noël en présence de tous ceux qui ont péché par ta faute et avec toi…
… Et voilà la vraie légende de dom Balaguère comme on la raconte au pays des olives. Aujourd’hui, le château de Trinquelage n’existe plus, mais la chapelle se tient encore droite tout en haut du mont Ventoux, dans un bouquet de chênes verts. Le vent fait battre sa porte disjointe, l’herbe encombre le seuil ; il y a des nids aux angles de l’autel et dans l’embrasure des hautes croisées dont les vitraux coloriés ont disparu depuis longtemps. Cependant il paraît que tous les ans, à Noël, une lumière surnaturelle erre parmi ces ruines, et qu’en allant aux messes et aux réveillons, les paysans aperçoivent ce spectre de chapelle, éclairé de cierges invisibles qui brûlent au grand air, même sous la neige et le vent. Vous en rirez si vous voulez, mais un vigneron de l’endroit, nommé Garrigue, sans doute un descendant de Garrigou, m’a affirmé qu’un soir de Noël, se trouvant un peu en ribote, il s’était perdu dans la montagne du côté de Trinquelage ; et voici ce qu’il avait vu…
Jusqu’à onze heures, rien. Tout était silencieux, éteint, inanimé. Soudain, vers minuit, un carillon sonna tout en haut du clocher, un vieux, vieux carillon qui avait l’air d’être à dix lieues. Bientôt, dans le chemin qui monte, Garrigue vit trembler des feux, s’agiter des ombres indécises.
Sous le porche de la chapelle, on marchait, on chuchotait :
– Bonsoir maître Arnoton !
– Bonsoir bonsoir mes enfants !…
Quand tout le monde fut entré, mon vigneron, qui était très brave, s’approcha doucement et, regardant par la porte cassée, eut un singulier spectacle. Tous ces gens qu’il avait vus passer étaient rangés autour du choeur, dans la nef en ruine, comme si les anciens bancs existaient encore.
De belles dames en brocart avec des coiffes de dentelle, des seigneurs chamarrés du haut en bas, des paysans en jaquettes fleuries ainsi qu’en avaient nos grands-pères, tous l’air vieux, fané, poussiéreux, fatigué. De temps en temps, des oiseaux de nuit, hôtes habituels de la chapelle, réveillés par toutes ces lumières, venaient rôder autour des cierges dont la flamme montait droite et vague comme si elle avait brûlé derrière une gaze ; et ce qui amusait beaucoup Garrigue, c’était un certain personnage à grandes lunettes d’acier, qui secouait à chaque instant sa haute perruque noire sur laquelle un de ces oiseaux se tenait droit tout empêtré en battant silencieusement des ailes.
Dans le fond, un petit vieillard de taille enfantine, à genoux au milieu du choeur agitait désespérément une sonnette sans grelot et sans voix, pendant qu’un prêtre, habillé de vieil or allait, venait devant l’autel, en récitant des oraisons dont on n’entendait pas un mot… Bien sûr c’était dom Balaguère, en train de dire sa troisième messe basse.
Conte d’Alphonse Daudet (1840-1897) – Les trois messes basses
Pour ne pas oublier Saint Valentin…
Devenue hélas plus temporelle que spirituelle, extraite du pieux sanctoral pour le juteux commercial, la Saint Valentin reste, avant tout, la commémoration d’un grand Saint, mort en Martyr.
Saint Valentin était prêtre. Sa vertu était si grande et si éclatante dans la ville de Rome qu’elle vint à la connaissance de l’Empereur Claude II qui le fit arrêter, et après l’avoir tenu deux jours en prison, chargé de fers, le fit amener devant son tribunal pour l’interroger. L’Empereur voulait comprendre pourquoi Valentin ne voulait pas profiter des plaisirs de ce monde. Valentin répondit que son seul plaisir, son seul désir était de servir Jésus-Christ.
Un des juges demanda à Valentin ce qu’il pensait des dieux Jupiter et Mercure. Il répondit qu’ils étaient misérables et qu’ils avaient passé toute leur vie dans les voluptés et les plaisirs du corps. Accusé de blasphème, Valentin surprenait l’Empereur par la sagesse de ses réponses.
Né à Terni vers 175 après J.C, le saint martyr
devint en 197 le premier évêque de cette ville
sur investiture du Pape Féliciano
Tenté de protéger Valentin, mais craignant la colère de son peuple, Claude II l’abandonna au Préfet qui le mit entre les mains du juge Astérius, pour être examiné et châtié comme un sacrilège. Astérius demanda à Valentin des preuves à propos de Jésus-Christ, Valentin s’exécuta et rendit la vue à une jeune fille aveugle. Le Juge et sa femme se prosternèrent devant Valentin qui leur ordonna plutôt de détruire toutes les idoles et de se convertir à la Foi Chrétienne.
Le Juge Astérius, sa femme et quarante-six personnes se firent ainsi baptisés. Ce qui attisa à nouveau la crainte de l’Empereur qui ordonna l’arrestation de tout ce monde. Pour Valentin, après avoir été longtemps en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux. Enfin, le 14 Février 268, il fut décapité sur la Voie Flaminienne.
Plusieurs siècles après sa mort, Valentin fut canonisé en l’honneur de son sacrifice pour l’Amour. Sa fête fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne donnée le jour de la fertilité et dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers.
C’est ainsi que Saint Valentin devint le Patron des jeunes fiancés et amoureux. Pour leur donner fertilité et prospérité.
Exemple même du sacrifice de sa personne pour les autres, que Saint Valentin bénisse et protège les jeunes fiancés et qu’il les accompagne dans le don de soi, la fidélité et l’Amour.
Merci à Alexandre SIMONNOT
Des hommes à part
A partir de l’été 2008, deux réalisateurs, Yvon Bertorello et Eddy Vicken – lauréats du Prix Marcel Jullian 2010 pour leur documentaire Veilleurs dans la nuit – et une équipe de cameramen et de preneurs de son se déplacent dans divers apostolats de la Fraternité Saint-Pierre autour du monde.
Leur but ? Réaliser un film pour la télévision, présentant la vie de prêtres et de séminaristes aujourd’hui. Qui sont ces hommes, jeunes pour la plupart, qui se donnent totalement au Christ, et dont la vie suscite autant d’interrogations, voire parfois de critiques ? Pour y répondre, ce documentaire, intitulé Des hommes à part enquête sur eux au cœur d’une communauté, pour vous dévoiler, pour la première fois, quelques secrets de leur vie.
Plus d’un an de tournage a été nécessaire pour parcourir le monde, pour découvrir le séminaire de Wigratzbad et la vie des étudiants-prêtres, pour accompagner l’anniversaire de la Fraternité à Rome dans sa paroisse personnelle, pour assister à une ordination sacerdotale, pour suivre l’apostolat quotidien de prêtres en France, et jusque dans les missions éloignées de Colombie.
Plusieurs mois supplémentaires ont été nécessaires aux studios pour le montage, le découpage des rushs, l’enregistrement à Prague d’une musique originale écrite par Thierry Malet, les traductions en cinq langues, le sous-titrage, ou le prêt de la célèbre voix de Michael Lonsdale pour les commentaires.
Pour acheter le DVD de ce film documentaire « Des hommes à part » ou pour plus d’informations, merci de contacter le District de France :
District de France
Maison ND du Rosaire
10, imp. de la Chapelle, Les Martinières
F-89150 Brannay
Chœur des Moines de Chevetogne
Le monastère de Chevetogne, situé à mi-distance entre Bruxelles et Luxembourg, dans la campagne en bordure des Ardennes belges, est un monastère bénédictin international voué à l’unité des chrétiens.
Polyeleos, ce qui signifie en grec « merci beaucoup », se compose d’un regroupement des psaumes 134 et 135, avec des refrains «Alléluia» chanté entre chaque verset. Il est chanté solennellement pendant un office de matine dominicale ou festive.
Le Polyeleos chanté ici par le Chœur des moines de Chevetogne est extrait du CD « Annunciation and Acathist ».
La fondation de Sainte-Marie de la Garde
Depuis seize siècles…
Dès le Ve siècle, prieurés, monastères et abbayes ont fleuri en France et en Europe. En 910, la naissance de l’abbaye de Cluny grâce à Guillaume, duc d’Aquitaine, ravive la geste des fondations monastiques due à la générosité de grands bienfaiteurs. Source de la chrétienté occidentale, cette floraison de monastères constitue un réseau de foyers de sciences, d’art et de culture. De tous temps les monastères se sont construits avec l’aide de mécènes.
A la fin des années soixante-dix, naissait au Barroux dans le Vaucluse l’Abbaye bénédictine Sainte-Madeleine. Grâce au concours généreux de nombreux bienfaiteurs, les bâtiments nécessaires pour une communauté de soixante moines ont été construits en quinze années de travaux. En vingt ans la communauté n’a cessé de se développer. Quinze ans après l’achèvement des constructions, il faut envisager la fondation d’un nouveau monastère.
En 2002, huit moines sont accueillis par Mgr Descubes, évêque d’Agen, pour fonder une communauté monastique dans le Lot-et-Garonne.
L’Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux acquiert le domaine rural de Lagarde, propriété d’une trentaine d’hectares située à Saint-Pierre-de-Clairac, et entreprend l’aménagement des bâtiments existants.
La vie monastique bien établie, la communauté a grandi. Une chapelle a été aménagée dans une ancienne bergerie. Reste une partie notable du domaine à restaurer. En effet, pour accueillir de nouvelles vocations ainsi que les pèlerins et visiteurs venant s’y ressourcer, la communauté monastique doit se lancer dans la construction d’un monastère susceptible de recevoir près de quarante moines.
« Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, interdis le mal à ta langue (…) ; détourne-toi du mal et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la. » « Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? » (Règle de saint Benoît, Prologue)
« Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, interdis le mal à ta langue (…) ; détourne-toi du mal et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la. » « Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? » (Règle de saint Benoît, Prologue)
« Le monastère doit, autant que possible, être disposé de telle sorte que l’on y trouve tout le nécessaire. Ainsi les moines n’auront pas besoin de se disperser au-dehors, ce qui n’est pas du tout avantageux pour leurs âmes ! » (Règle de saint Benoît, chap. 66)
L’aventure monastique se construit
Apporter sa pierre à l’édification de Sainte-Marie de la Garde, c’est perpétuer l’histoire des grands mécènes qui ont porté les arts aux plus hauts degrés d’excellence et qui ont fait dire de la France qu’elle est « le pays des cathédrales et des abbayes ».
Cette geste unique par son ampleur résonnera pour les générations futures et témoignera pour des siècles de la recherche permanente du vrai, du beau, du sens de la vie et de l’espérance.
Par son ampleur, le monastère qui va s’élever, permettra d’écrire une nouvelle page de l’histoire des bénédictins mais sa réalisation appelle un soutien financier important.
9330 m2 H.O. vont être construits et restaurés en deux phases distinctes
Cette répartition est faite pour permettre aux frères de garder le plus possible leur vie contemplative selon la règle de saint Benoît.
La première phase consiste à restaurer les bâtiments existants et à en élever de nouveaux qui formeront le « prieuré », d’une surface hors œuvre de 2 480’m2, nécessitant 1 500 m2 de voiries avec tous les réseaux extérieurs et 2 600 m3 de terrassement. Cette phase verra la création :
• d’une dizaine de cellules supplémentaires pour les moines, de la salle du chapitre, salle de cours, bureaux ;
• de divers ateliers (sandalerie, sculpture, mécanique, menuiserie) ;
• d’un magasin de vente, d’une salle de conférence (capacité d’accueil 50 personnes) ;
• d’une hôtellerie aux normes et de parloirs pour mieux accueillir les hôtes.
La deuxième phase verra ensuite la construction :
• du monastère proprement dit (cloître, réfectoire, bibliothèque, etc.) soit environ 6 850 m2 de plancher habitable ;
• et de l’église abbatiale.
Descriptif des coûts de la phase “prieuré”
Le coût de la construction du prieuré représente 5 M€. Ils se répartissent comme suit :
• Matériaux et fourniture : 38,5 %
• Main-d’œuvre : 29 %
• Charges supplémentaires : 32,5 %
Les charges supplémentaires
Une part non négligeable du projet tient dans les charges qui comprennent les postes suivants : Honoraires de maîtrise d’œuvre, le bureau de contrôle, la coordination (ordonnancement, pilotage, coordination), les assurances, la TVA à 19,6 %…
Les avantages fiscaux liés à vos dons
La structure juridique qui construit le Monastère Sainte-Marie de la Garde est une association cultuelle dénommée « Missions de Sainte-Madeleine ». En tant que telle, elle peut recevoir des dons et des legs donnant droit à des réductions d’impôts, étant fiscalement assimilée à une association reconnue d’utilité publique.
Dons
Si vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu, les dons vous donnent droit à une réduction de cet impôt égale à 66 % de leur montant, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
ISF
Si vous êtes soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), vous pouvez nous faire un don, mais pas directement. Il faut l’adresser à la Fondation des Monastères, reconnue d’utilité publique (en précisant bien le monastère Sainte-Marie de la Garde comme bénéficiaire).
Ce don vous donnera droit à une réduction de cet impôt à hauteur de 75 % du don, dans la limite de 50000 €.
Mécénat
Si votre entreprise est assujettie à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, les dons fait au profit de l’Association cultuelle donnent droit à une réduction d’impôt égale à 60 % de leur montant dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires.
Les legs
Les dons et legs faits à l’association cultuelle sont exonérés des droits de mutation à titre gratuit. Si vous souhaitez faire un legs particulier ou universel en faveur du monastère, vous pouvez nous contacter.
Père Hubert +33 (0)4 90 62 56 31
Il est habituellement répondu aux appels téléphoniques : de 11h00 à 12h00 et de 14h30 à 17h00.
L’Europe chrétienne est entre vos mains
« Avant d’être des académies de sciences et des carrefours de civilisation, les monastères sont des doigts dressés vers le ciel; le rappel obstiné, intraitable, qu’il existe un autre monde dont celui-ci n’est que l’image, qu’il annonce et préfigure. »
Dom Gérard
Fondateur de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux Ils soutiennent le projet
« Je me réjouis de savoir que cette fondation monastique, effectuée en 2002 dans le diocèse d’Agen par l’Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, a solidement pris racine, et je souhaite qu’elle se développe par l’apport de nombreuses vocations. Je forme les meilleurs voeux pour que le prieuré de La Garde affermisse son existence, grâce à l’aide de nombreux bienfaiteurs, et qu’il participe, en union avec l’évêque du lieu et avec l’église locale, à la nouvelle évangélisation du monde à laquelle le Saint-Père nous appelle. De grand coeur j’invoque la Bénédiction de Dieu sur tous les membres de cette communauté. »
+ Luigi Ventura
Nonce apostolique en France
« Je recommande la fondation du prieuré de Sainte-Marie de la Garde. Ce monastère, bâti sur les fondements spirituels d’une tradition de plusieurs siècles, fait partie des signes d’espérance du troisième millénaire. Aidez les moines à construire cette nouvelle maison de prière. La Providence compte sur vous. »
+ Franc Cardinal Rodé
Préfet de la congrégation pour les Instituts de vie consacrée
« Les moines bénédictins du monastère Sainte-Marie de la Garde donnent un beau témoignage de vie contemplative. Cette présence est une grâce pour notre diocèse. Nous leur exprimons notre reconnaissance. Il importe de les soutenir de notre amitié mais aussi par nos dons pour leur projet d’agrandissement en cours. Que votre générosité soit grande ! Notre diocèse a besoin de la présence de moines bénédictins. Aidons-les dans leurs projets ! »
+ Hubert Herbreteau
évêque d’Agen
« … Liturgie, vie fraternelle, étude et travail manuel, sont les fruits de la foi. Ils sont la preuve par l’amour de la réalité des choses invisibles, la présence déjà effective des choses que nous espérons, le témoignage vivifiant de l’esprit bénédictin à un XXIe siècle déjà plus qu’à moitié mort de faim et de soif. Car dans sa bonté le Seigneur nous montre le chemin de vie (Règle de saint Benoît, prologue, 20). De tout mon cœur, j’apporte mon soutien à cette nouvelle fondation. »
René Girard
de l’Académie française
Rien ne se fera sans vous
« Que les Saints Anges gardent en paix vos familles et vos maisons, et qu’ils vous inspirent de nous aider à bâtir cette cité de Dieu sur terre qu’est un monastère bénédictin. » (Dom Gérard)
Introduits dans la grande famille des amis du monastère, les grands donateurs bénéficient avant tout des prières quotidiennes des moines, tout spécialement à l’office du matin.
Ces bienfaiteurs seront en outre invités à participer aux événements importants de La Garde : cérémonies exceptionnelles, conférences, grandes fêtes, etc.
Lors de leurs visites à La Garde, ils seront personnellement reçus par le Père Prieur qui les tiendra au courant de l’avancement des travaux.
Chacun est appelé à donner ce qu’il peut pour participer au développement de ce projet. Les moines prendront particulièrement à cœur de porter dans leur prière les intentions de ceux qui auront contribué à édifier cette maison de prière.La Vierge Noire de Montserrat - Espagne
Montserrat est un monastère bénédictin avec près de 1000 ans d’histoire derrière lui et autour duquel s’est développé un sanctuaire marial. A Montserrat la vie est rythmée par la présence spirituelle de Marie, par l’adhésion à l’Evangile selon la règle de saint Benoît et par l’accueil des pèlerins. Ce centre de spiritualité mariale se trouve en Catalogne, en Espagne.
Comme son nom l’indique, le sanctuaire est situé dans une enclave entre les montagnes sur lesquelles s’élèvent la basilique et le monastère bénédictin. Montserrat est connu pour la beauté de son site, sa spiritualité, sa culture et son accueil.
Notre-Dame de Montserrat est la patronne de la Catalogne, connue sous le nom de « La Moreneta » (la Noirette en français) en raison de sa couleur . Une légende raconte que la statue a été découverte par des petits bergers attirés par une lumière provenant d’une grotte où celle-ci était cachée.
La basilique, de style néo-gothique et renaissance, a été consacrée en 1592, 100 ans après la découverte de l’Amérique. La statue de la Vierge, assise sur un trône d’argent, date de la fin du XIIème siècle. Les pèlerins, en passant devant elle, touchent et baisent sa main droite. Marie tient dans sa main une boule, symbole de royauté, de l’autre offre son fils Jésus.
A l’intérieur, la chapelle du « Camarín de la Virgen » est ornée de motifs dessinés par le jeune Antoni Gaudì.
L’ensemble de Montserrat exerce un rôle culturel significatif, caractérisé par la musique et le chant de l’Escolania et des religieuses, durant les célébrations liturgiques, par des musées de peinture et de sculpture, par la publication de livres, l’étude de la philosophie, de la théologie, de l’histoire et des sciences humaines, et par l’artisanat..
Outre les 70 moines de la communauté bénédictine, vivent à Montserrat les Escolans, le chœur d’enfants le plus ancien d’Europe. Chaque jour, il est possible d’écouter le Salve Regina, le Virolai – l’hymne à la Vierge de Montserrat. Et un motet polyphonique après les Vêpres. Le chœur de voix blanches est formé de jeunes garçons entre 9 et14 ans. Le sanctuaire, qui a reçu divers saints et Papes tout au long de son histoire, accueille chaque année deux millions de visiteurs environ.
« Seigneur Dieu, dispensateur de tous biens, Toi qui rends célèbre cette montagne choisie par un culte spécial envers la glorieuse Mère de ton Fils, Notre dame de Montserrat: Accorde-nous d’être puissamment aidés par le secours de Marie Immaculée toujours Vierge afin de parvenir sûrement à la montagne qu’est le Christ. Par le même Christ Notre Seigneur. Amen. »
Bénédiction de la première pierre du monastère bénédictin Sainte-Marie de La Garde
Le 11 avril 2010 à 15h la communauté des moines bénédictins de Sainte-Marie de la Garde (Lot et Garonne) a célébré la bénédiction de la première pierre de son futur monastère en présence de Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen.
Une aventure hors du commun est en train de se vivre : installée depuis sept ans sur le lieu d’une ancienne forteresse médiévale, une communauté de treize moines, envoyée par l’abbaye du Barroux (Vaucluse) prend souche. Hébergés dans une maison de pays, ayant transformé l’ancienne bergerie en chapelle, les moines de La Garde sont obligés de « pousser les murs », pour accueillir non seulement les vocations mais aussi les visiteurs plus nombreux qui viennent chercher du sens et de l’espérance.
Situé à 12 km d’Agen, sur la commune de Saint-Pierre-de-Clairac, le futur monastère compte se déployer sur plus de 4000 m2 alliant à une architecture classique un cadre somptueux.
Cette fondation de monastère, unique par son ampleur en France, montre 1100 ans après la fondation de Cluny que l’aventure bénédictine se poursuit.
Pour les aider : http://www.jeconstruisunmonastere.com/
Une relique de Sainte Apollonie a la réputation de calmer le mal de dents des bébés
Chaque semaine, leurs enfants dans les bras, des dizaines de parents se rendent à l’église à Lézat-sur-Lèze (Ariège), où une relique de Sainte Apollonie, patronne des dentistes, a la réputation de calmer la douloureuse poussée des dents des nourrissons.
« Sainte Apollonie priez pour nous et faites que cet enfant ne souffre plus des gencives », dit Monique Garrigues en appliquant une dent jaunie sur les gencives des nourrissons. Entre deux bébés, elle désinfecte la vieille dent.
« Ce n’est pas un remède mais un acte religieux », prévient Mme Garrigues qui, en l’absence du curé de Lézat-sur-Lèze, procède au rituel. « Il faut donc y croire », s’empresse-t-elle d’ajouter aux parents à l’écoute.
Ceux de Timéo, 7 mois, arrivés depuis peu près de Toulouse et qui se disent « catholiques mais pas pratiquants », indiquent que « c’est une assistante maternelle qui (leur) en a parlé ».
« On vient surtout à la suite de nombreux témoignages de personnes nous disant que ça marche », ajoute Yvan, le papa, avant de s’approcher de l’autel.
Ingrid, mère de deux jumelles, Ambre et Luna, dit avoir essayé le collier d’ambre devant les crises que faisaient ses filles au moment de la sortie des dents, mais que cela « n’a pas du tout marché ».
« Je suis croyante et prête à tout essayer pour les soulager, alors quand j’ai vu sur internet que près de 90% des gens disent que ça marche, je suis venue », ajoute cette habitante de la banlieue toulousaine.
René Sejalon, curé de la paroisse qui dit voir passer de 10 à 30 bébés par semaine, se défend de parler de « miracle » et préfère « conclure au domaine de l’inexpliquable ».
« S’il n’y avait pas quelque chose d’inexpliquable il n’y aurait pas eu des générations de parents qui amènent leurs enfants à la dent de Sainte Apollonie », ajoute le père Sejalon qui officie depuis quinze ans à Lézat-sur-Lèze.
Habitante du village ariégeois de Mazères, la grand-mère de Lola, petite fille d’à peine un an, témoigne de ce passage de générations en générations.
« Il y a maintenant 50 ans j’ai amené mon fils qui hurlait tous les soirs à cause de sa poussée de dents. Du jour où on lui a passé la dent de Sainte Apollonie il n’a plus pleuré », affirme-t-elle. « Alors toute la famille y est passée et aujourd’hui c’est au tour de mon arrière petite-fille », se réjouit-elle.
Outre Lézat-sur-Lèze, le rituel de la dent de Sainte Apollonie est également pratiqué dans un village du Tarn, à Bernac, où un bout de mâchoire et de dent de la Sainte, conservés dans un reliquaire, est passé sur la joue des nourrissons.
« Aucun moine n’a jamais écrit sur l’application de la relique », reconnaît le père Sejalon, « mais de bouche à oreille comme c’est le cas aujourd’hui, il s’est toujours dit que des bébés ont été conduits à la relique de Sainte Apollonie ».
« Et il nous a été rapporté que ces dernières années, il y a plus de monde qu’auparavant, surtout l’été avec les touristes », ajoute le père recevant des mains de Mme Garrigues les soixante euros laissés mercredi par les parents de cinq nourrissons.
source
La vie d’Apollonie et surtout son martyr nous est conté dans le tome II de la Légende Dorée de Jacques de Voragine.
Apollonie vivait à Alexandrie sous le règne de l’empereur Dèce (IIIe siècle), elle menait une vie dévouée à la vierge et aux malades qu’elle soignait.
Or un jour, de jeunes païens la prennent à partie et lui demande d’injurier le Christ.
Elle refuse, alors les impies la battent, lui brisent la mâchoire à coup de pierres et allument un bûcher dans lequel, profitant de l’inattention de ses bourreaux, elle se précipite.
C’est Saint Bruno qui aurait rapporté à Rome les saintes reliques d’Apollonie.
Au XIe siècle, lors de la 1ère Croisade, l’empereur de Constantinople offre à Roger II, comte de Foix, une des dents de la sainte.
De retour au pays, Roger l’offre à son tour à la puissante abbaye de Lézat, avec d’autres reliques ramenées de Terre Sainte et encore conservées dans l’église paroissiale dédiée à Saint Jean-Baptiste.
Depuis, croyants et moins croyants font le pèlerinage à Lézat, pour toucher la canine patinée de la sainte qui repose dans une boîte en argent.
La dent aurait en effet la vertu de soulager les enfants en bas âge qui percent les dents et elle leur en évite les complications inhérentes: fièvres, bronchites et diarrhées.
Ils sont en moyenne une soixantaine par mois à venir solliciter les bienfaits de la sainte et pas seulement des petits ariégeois, à voir les plaques d’immatriculation des voitures garées sur la place de l’église.
Accueil des parents et nourrissons : deux fois par semaines, le samedi à 15h et le mercredi à 17h.
Nous avons testé les qualités thaumaturges de la sainte canine en compagnie de Hugo, un beau bébé de 4 mois qui pleurait à chaudes larmes avant que le miracle ne se produise!
France… es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?
« France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton Baptême ? … Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’Alliance avec la Sagesse éternelle ?»
Vous souvenez-vous de ces paroles du Saint-Père Jean-Paul II lors de sa visite dans notre pays en 1981 ? Leur impact a été énorme et a permis à des milliers de chrétiens qui avaient conservé leur foi d’affermir leur assurance et à des milliers d’autres de prendre conscience des richesses non révélées dont ils sont investis.
Depuis ces toutes dernières années, l’Esprit s’est mis à nouveau à souffler sur l’Hexagone, arrachant des préjugés, annihilant des peurs, assaisonnant des fadeurs, permettant des conversions, ce mouvement engendré dans l’âme des chrétiens est irréversible. Une multitude d’évènements positifs se succèdent.
Au-delà de certaines intellectualités arides et abstraites, les riches valeurs rédemptrices et le véritable sens de la prédication de l’Évangile, sont à nouveau en voie d’être entendus et vécus. Ils sont la pierre angulaire du monde nouveau à construire. L’Évangile redevient ce qu’il aurait du toujours être : « un chemin de vie » et surtout pas, comme on a tenté de nous le faire croire subrepticement, quelque leçon de morale vieillotte ou quelque théorie ancienne inadéquate à notre temps. Au contraire, il impose entre autre, une image sociale étonnamment équilibrée, mettant en exergue une qualité de justice et d’équité qui ne s’embourbe pas dans le cloaque de la politique politicienne et l’imbroglio des doctrines sociales.
L’expérience d’un passé immédiat nous invite à ne pas céder à la facilité des clichés stéréotypés, développés au titre de théories modernistes à l’excès. Ces dernières ne font plus recette car « elles manquent de cœur ». Dieu n’est pas dans notre tête, il est dans notre cœur.
Si l’époque des pratiques par convention est finie, on veut aussi en finir au plutôt avec une ecclésiologie de complaisance et ne plus s’ennuyer à supporter des homélies ou des discours sur la foi au cours desquels on parle de tout, sauf de Dieu.
On veut ENTENDRE Dieu, en écoutant avant tout autre, notre Pape sans pouvoir douter de son infaillibilité, tout en se conservant le droit légitime de se poser ponctuellement question. Mais aussi, en étant attentif aux murmures que le Ciel prononce pour chacun d’entre nous dans le secret de notre prière silencieuse. Sans oublier, si on en perçoit de l’intérêt pour soi, de s’informer prudemment sur la teneur d’évènements épistolaires que l’on a pris l’habitude d’appeler « phénomènes surnaturels » et quelquefois « apparitions ».
Le niveau intellectuel de l’occident chrétien s’est beaucoup élevé en quelques décennies, toute justification du rejet du surnaturel au titre de quelque piétaillerie superstitieuse serait de la malhonnêteté intellectuelle. Depuis le début du siècle, au-delà de certaines abstractions, la théologie a fait un bond exceptionnel, il est remarquable que des théologiens parmi les plus éminents n’ont pas hésité à soutenir et défendre, parfois avec vigueur, des événements surnaturels contemporains. L’attitude chrétienne à tenir, face aux incrédules excessifs, est l’indifférence et s’ils insistent dans leur démarche maladroite et désobligeante, il faut leur rappeler que s’ils se disent chrétiens, ils ne peuvent pas oublier que leur foi a pris racine dans un évènement surnaturel : la résurrection du Christ.
Christian RAVAZ
LIRE L’HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II au Bourget le dimanche 1er juin 1980.
« Regardez, Seigneur, avec, bonté, la nation française; sur les instances dévouées de sainte Clotilde vous lui avez procuré le don de la foi. Que son intercession lui donne de s’attacher sincèrement à la religion chrétienne et qu’elle porte ainsi à nouveau dans le monde le nom du Christ. Nous vous en prions par notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. »
Imprimatur, Soissons, juin 1959, Pierre Doufflard, évêque de Soissons.