Sainte Émilie de Rodat est une religieuse française fondatrice de la congrégation des sœurs de la Sainte-Famille

Après l’échec de trois essais de vie religieuse, elle rejoint sa grand’mère dans une sorte de communauté regroupant d’anciennes religieuses (au lendemain de la Révolution) et des personnes pieuses. 

En 1815, après la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa chambre où bientôt quarante élèves s’entassent. Elle devra plusieurs fois émigrer dans des locaux de plus en plus vastes jusqu’à ce qu’elle puisse acquérir en 1817 l’ancien couvent des Cordeliers.

C’est là qu’elle fonde la congrégation des religieuses de la Sainte Famille en 1819 (diocèse de Rodez en Aveyron). Les unes se vouaient à l’instruction des filles pauvres, les autres allaient soigner les malades à domicile. Le travail accompli fut immense et il permit d’aider de nombreuses personnes en détresse matérielle mais également morale.

A sa mort quarante maisons avaient été fondées dans divers pays. Elle connut de longues années, plus de vingt ans, de souffrance morales croyant avoir perdu la foi et l’espérance, s’estimant réprouvée.

Son entourage ne s’en douta jamais. Ce ne fut que dans les dernières années de sa vie qu’elle recouvra la paix intérieure et que Dieu lui fit sentir à nouveau son amitié.

Elle a été béatifiée le 9 juin 1940 puis canonisée le 23 avril 1950 par le pape Pie XII.

Des rues, dans sa région natale, notamment à Rodez et à Villefranche-de-Rouergue portent son nom ainsi qu’une école à Toulouse et un foyer de jeunes, rue Saint-Martin des Prés. Sa biographie fut écrite par son confesseur Pierre-Marie Fabrer, en 1858 (illustration).