« Mon Dieu, donnez-moi l’intelligence pour aimer et l’amour pour comprendre ! »
A première vue : curieuse prière en effet !

Tellement curieuse que, lorsque M. Roland Maisonneuve, professeur de philosophie dans un lycée du département de l’Ain l’entendit pour la première fois, il en resta perplexe… D’autant qu’elle lui avait été révélée par une vieille femme ignorante et inculte qui prétendait l’avoir entendue de la Vierge Marie !… Mamma Rosa, la voyante de San Damiano, venait en effet de lui dire que c’était la Sainte Vierge qui lui avait appris cette « nouvelle prière»!…

Il ne put que lui répondre : « Mais non ! Vous devez vous tromper Rosa. C’est le contraire qu’elle a dû vous dire : donnez-moi l’intelligence pour comprendre et l’amour pour aimer ! » Cela semblait bien plus logique en effet. Mamma Rosa lui dit alors qu’elle le demanderait à la Sainte Vierge. Et très peu de temps après elle revint sur le sujet en déclarant à l’incrédule familier de la maison : « J’ai demandé à la Sainte Vierge : elle m’a dit que c’était bien ça et que je ne m’étais pas trompée. »

Parmi les nombreux enquêteurs qui ont rencontré et interrogé Mamma Rosa il y avait un théologien capucin qui avait longuement étudié les messages. Il s’exclama : « C’est extraordinaire ! On dirait du St Augustin » !

C’est tout à fait exact. St Augustin a effectivement écrit : « Donnez-moi quelqu’un qui aime et il comprendra ce que je dis » !

Curieux, non ? On en trouve l’explication détaillée dans un ouvrage du RP Kergoustin, « Montfortain » – (« Vers un Ciel plus beau » – 1939 – Librairie Mariale – 44160 – Pontchâteau) :
« Tout acte de charité parfaite, en augmentant la grâce sanctifiante, rend l’âme plus pure ; en la purifiant, il chasse les ténèbres de l’esprit ; les ténèbres disparaissant, les lumières de la foi arrivent à l’âme, plus vives et plus éclatantes et l’âme peut pénétrer plus facilement dans les mystères de la religion. »
Comment l’ignorante Mamma Rosa aurait-elle pu assimiler toutes ces vérités !… Comment aurait-elle donc pu inventer cette « curieuse prière » !

Merci à Michel

San Damiano - Petite histoire de Mamma Rosa

San Damiano est un petit village du nord-ouest de l’ Italie. Un village bien particulier qui offre à de nombreux pélerins et ainsi qu’à Mama Rosa l’apparition de la Sainte Vierge. Elle aurait en outre remis plus d’un millier de messages et fait de nombreuses actions miraculeuses.

En effet, le 29 septembre 1961, jour de la fête de Saint Michel Archange, une humble mère de famille souffrante et mourante, Rosa Quattrini, se trouve soudainement guérie chez elle, par une jeune visiteuse.

En mai 1962, la jeune femme se fait connaître à Rosa comme « Mère de la consolation et des affligés », lors de son pèlerinage à San Giovanni Rotondo chez le Padre Pio.

Le 16 octobre 1964, la Très Sainte Vierge apparaît à Rosa pour la première fois dans son jardin, au-dessus du poirier, et lui donne le premier message qu’elle est chargée de transmettre au monde entier :
« Ma petite fille, je viens de très loin.
Annonce au monde que tous doivent prier,
Que Jésus ne peut plus porter la croix.
Je veux que tous soient sauvés, les bons comme les méchants.
Je suis la mère de l’amour, la mère de tous,
Vous êtes tous mes enfants,
C’est pourquoi je veux que tous soient sauvés !
C’est pour cela que je suis venue,
Pour amener le monde à la prière,
Parce que les châtiments sont proches.
Je reviendrai chaque vendredi,
Et je te donnerai des messages,
Tu dois les faire connaître au monde. »
Suite à ce message, Mamma Rosa fut investie d’une grande mission. La Sainte Vierge lui apparaîtra continuellement et lui donnera de très nombreux messages adressés au monde entier, jusqu’à sa mort, en 1981.

Histoire de Mamma Rosa

De son nom de jeune fille Buzzini, fille d’une famille modeste de 7 enfants et d’un père ouvrier dans le commerce du matériel agricole, à la naissance de Rosa en 1909 ( le 26 janvier ), son père fut amputé d’une jambe, puis mourut 2 ans plus tard d’une pneumonie.

A la mort de son mari, la mère de Rosa, Giacomina demanda à Jésus au Saint-Sacrement, qu’il devienne maintenant son seul époux puisqu’elle était veuve, et consacra ses filles afin qu’elles soient aussi toutes ses épouses. Elle fit appel au prêtre pour les bénir, et officialiser son acte.

Dans son enfance, Rosa préférait garder les moutons ou se rendre utile aux travaux de la ferme. Elle eut une instruction rudimentaire, car elle fréquenta peu les bancs de l’école. Cependant, Rosa avait l’esprit vif et une bonne mémoire. Elle ne voyait les choses du monde qu’à travers les vérités de la foi qu’elle comprenait d’instinct, mais qu’elle aurait été dans l’impossibilité d’exprimer avant que la Sainte Vierge n’intervienne dans sa vie.

Sa mère lui inculqua très jeune la prière et lui faisait réciter le rosaire tous les jours. Les trois soeurs de Rosa entrèrent au couvent, quant à Rosa, elle s’inscrivit à l’Action catholique des jeunes et se voulait serviable envers chacun.

Le 7 octobre 1937, elle épousa un jeune ouvrier de la briqueterie de Ponte dell’Olio, Giuseppe Quattrini.

En 1960, ils s’installent à San Damiano, Giuseppe et les siens changèrent plusieurs fois de domicile. Leur situation économique ne cessait de se détériorer. Dans la pauvreté, ils demeurèrent cependant d’une grande dignité.

Giuseppe et Rosa eurent trois enfants: Giacomina , Paolo et Pier-Giorgio. A partir de son troisième accouchement dans des conditions particulièrement difficiles, son état de santé s’aggrava progressivement. Elle fit de nombreux séjours à l’hôpital.

En 1961, elle fut condamnée par la médecine. Elle dut rentrer de l’hôpital une dizaine de jours plus tôt pour mourir chez elle. Lorsque, le 29 septembre, en la fête de saint Michel Archange, une mystérieuse jeune femme inconnue lui rendit visite, elle était très belle, vétue d’un costume de paysanne de la région avec un foulard bleu ciel sur la tête. La visiteuse venait quêter pour les oeuvres de Padre Pio.

La guérison miraculeuse de Rosa

La visiteuse s’informa de la situation de la famille, puis demanda à voir Rosa qui était alitée:
– As-tu foi en Padre Pio ? lui demanda-t-elle !
– Oui, répondit Rosa, j’ai grande confiance en lui. Je le prie déjà depuis un certain temps, mais je ne suis pas encore guérie.
– Si tu as confiance en Padre Pio, il te fera guérir. A ce moment-là, midi sonne et la dame lui dit :
– Récitons l’Angélus! Puis se tournant vers Rosa, elle ajouta :
– Allons, lève-toi !
– Madame, je ne peux pas me lever: j’ai de trop fortes douleurs. ( Tante Adèle précise que ce matin-là, Rosa avait été particulièrement mal.)
– Donne-moi la main ! Lève-toi !
– Je ne peux pas.
– Donne-moi encore l’autre main !
– Alors Rosa se leva et ensemble elles récitèrent l’Angélus. Après l’Angélus, la dame ajouta :
– Maintenant, disons cinq Pater, Ave et Gloria aux intentions de Padre Pio, en l’honneur des cinq plaies de Notre-Seigneur.
Pendant ce temps, la dame toucha de la main les plaies de Rosa qui se fermèrent instantanément. Elle demanda encore un verre d’eau, que tante Adèle lui apporta. Elle y mit trois grains de terre de Palestine, trois petites feuilles d’olivier et un petit morceau de cierge de la chandeleur et elle précisa à Rosa:
– Cette eau, tu la boiras demain matin quand Padre Pio commencera à célébrer la sainte messe. Tu te rendras aussi chez lui.
– Je n’ai ni argent, ni vêtements, objecta Rosa.
– Tu auras ce qu’il faut.
« J’ai vu tout ce que cette dame avait fait pour Rosa, ajouta tante Adèle, et je lui ai alors donné 500 lires. Elle les a prises et m’a beaucoup remerciée. Elle m’a saluée, puis s’est disposée à sortir. Lorsqu’elle fut sur le pas de la porte, elle me dit encore:
– Ta nièce a grande confiance en Padre Pio, mais toi pas assez.
– Si Padre Pio guérit ma nièce, moi aussi j’aurai confiance en lui.
Puis elle s’en est allée et je suis retournée vers Rosa et lui ai dit:
– Nous avons donné 500 lires à cette dame et nous ne lui avons même pas demandé qui elle était.»
Rosa répliqua :
– Tante, ne pensez pas à ces 500 lires. Si le Padre Pio me fait guérir, j’irai les gagner, ces 500 lires.
Tante Adèle retourna dans sa chambre où se trouvait une petite statuette de la Madone, à qui elle adressa les paroles suivantes :
– Chère Madone, faites que ces 500 lires arrivent bien aux mains de Padre Pio.
Elle entendit alors une voix très forte (sans doute celle de Padre Pio) :
«Aie confiance, ta malade sera guérie.»
Après avoir effectué quelques travaux dans la maison, tante Adèle retourna à la cuisine et vit Rosa, près de l’évier, qui lavait tranquillement la vaisselle.
– Mais qu’est-ce que tu fais ici, Rosa ? C’est moi qui lave la vaisselle, pas toi !
Rosa lui sauta alors au cou et lui dit en l’embrassant :
– Mais, tante, je suis guérie.
– Tu veux guérir en un instant? Tu guériras, oui, mais…
– Oui, oui, je suis guérie, tante, je n’ai plus rien.
«Je ne me doutais pas, précise tante Adèle, que c’était la Madone qui était venue.»
Pendant ce temps, Giuseppe était allé cueillir des châtaignes pour assurer aux siens le moyen d’assouvir leur faim, car il devait entrer à l’hôpital le lendemain pour être opéré d’une hernie. A son retour, quelle ne fut pas sa surprise de constater que son épouse était réellement guérie.

La Très Sainte Vierge Marie s’est manifestée à San Damiano, un hameau de la plaine du Pô, pour prévenir l’humanité des graves dangers qu’elle encours en s’obstinant à suivre une route qui l’éloigne toujours plus de son Créateur et l’a déjà conduite au bord de l’abîme.

Notre-Dame miraculeuse des Roses, c’est ainsi que la Très Sainte Vierge Marie s’est elle-même présentée à Rosa Quattrini, la chargeant de transmettre aux hommes de bonne volonté les messages qu’elle lui confiera chaque vendredi et même plus souvent.

Le hameau rural, dont la population a diminué de 300 à 150 personnes durant ces dernières décennies, constitue encore une paroisse autonome. Depuis l’authenticité et sainte piété de ce lieu, San Damiano attire des pèlerins du monde entier.

C’est ici, autour de l’enclos des apparitions, qu’ont lieu de véritables miracles de grâce qui expliquent la présence de milliers de pèlerins.

Dans ce «Jardin de Paradis» comme l’a appelé notre Mère du ciel entouré d’une double grille en fer forgé, on remarque une magnifique statue de la Très Sainte Vierge Marie en marbre blanc, le puits et sa coupole de cuivre surmontée d’une petite statue de Notre-Dame, le poirier sur lequel Notre-Dame des Roses se pose encore, un prunier et une multitude de fleurs offertes par ceux qui sollicitent des grâces ou veulent témoigner leur reconnaissance.

Pour faciliter la distribution de l’eau du puits on a érigé, entre deux allées d’accès au Jardin du Paradis, une grande fontaine ayant une dizaine de robinets, pour désaltérer les pèlerins à la recherche de la santé physique et spirituelle.

D’après les messages de la Sainte Vierge cette eau est miraculeuse :
« Mes enfants, buvez de cette eau ! Elle vous purifiera l’âme et le corps. Buvez-en souvent! » (23.12.1966)
« Venez prendre beaucoup d’eau… Elle vous donnera la santé de l’âme et du corps et vous affermira dans la foi pour combattre et pour vaincre. » (2.6.1967)
« Ce puits donnera de l’eau à toutes les générations, à tous les hommes. Plus on en tirera, plus il en viendra. C’est une eau miraculeuse. » (16.7.1967)
« Buvez beaucoup d’eau ! Cette eau vous donnera la santé de l’âme et du corps et vous purifiera. Elle libérera les possédés. Buvez-en beaucoup ! Baignez la partie du corps qui est malade en récitant trois Ave et un Credo. Faites-le avec foi et je vous donnerai toutes les grâces, ainsi que le réconfort. » (13.10.1967)
Il existe aussi sur place des « fazzoletto » (mouchoir) pouvant servir à divers usages : guérison, purification, protection…

Voici comment la Très Sainte Vierge Marie les présentait le 11 novembre 1968:
« Vous donnerez ces « fazzoletto » à de nombreuses personnes malades et elles essuieront leurs larmes. Ces carrés d’étoffe blanche recevront de moi un grand don: ceux qui s’essuieront les yeux auront la lumière du ciel, comprendront que Jésus les appelle et sauront qu’ils ont à se préparer à la pénitence et à demander pardon pour arriver au ciel heureux et contents. C’est le grand don que je vous fais… Dites-le à tous ! »
Pour obtenir la lumière du ciel et garder la paix intérieure et la sérénité, Mamma Rosa recommandait de porter toujours sur soi un fazzoletto bénit. Elle conseillait aussi d’en offrir aux malades.

(…) il existe de nombreuses et inexplicables guérisons. Aussi chacun appréciera l’ambiance de ce lieu et les vibrations positives d’un site religieux assez préservé.

Daniel Namazu