Le pardon mais pas l'oubli
La Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790 avait comme dessein de nationaliser l’Église catholique en France et de soumettre les prêtres à l’autorité du pouvoir civil. Cela visait à éliminer le pouvoir spirituel et temporel de l’Église.
Six mois plus tard, le décret sur le serment des prêtres de l’Assemblée Nationale constituante (présidée par Honoré Mirabeau) en 1791, a accentué les tensions causées par la Constitution Civile du Clergé en exigeant que les prêtres affirment leur loyauté à la Révolution française et à ses principes, et qu’ils prêtent serment à la Constitution.
La moitié des prêtres ont refusé de prêter serment, ce qui a entraîné leur remplacement par des prêtres soutenant la Révolution française. Cela a accru la division entre la Révolution et l’Église catholique en France.
Ce serment imposait aux prêtres un acte de soumission, et provoqua une première violence faite aux consciences : les contraindre à adhérer officiellement à un serment, à un bouleversement révolutionnaire auquel ils ne croyaient pas. Des messes secrètes s’organisent alors que les persécutions s’aggrave, les prêtres trouvent refuge dans les familles. C’est une résistance toute simple contre les violences, et les persécutions.
Les guerres de Vendée qui s’en suivent ont duré quatre ans, de 1793 à 1796 et ont causé 200.000 morts.
Les chefs Vendéens
Le génocide Vendéen
En 1793 les autorités révolutionnaires créèrent des tribunaux populaires pour juger les Vendéens suspects de contre-révolution en les accusant de crimes politiques. On passe ainsi d’une guerre civile à un véritable génocide.
Jean-Baptiste Carrier, responsable de plus de 8.000 morts par noyade à Nantes. De véritables exécutions massives perpétrées par les révolutionnaires français à Nantes durant la Terreur (1793-1794).
Les victimes étaient souvent jetées à la mer depuis des barges pour y être noyées. Cette méthode de mise à mort fut particulièrement cruelle et inhumaine.
Les noyades dans la Loire à Nantes étaient une autre méthode utilisée par les révolutionnaires pour exécuter les prisonniers politiques et les accusés de crimes contre la Révolution française. Les victimes étaient jetées dans la rivière avec des poids attachés à leurs corps pour les faire couler. Les noyades étaient considérées comme un moyen rapide et efficace d’exécuter un grand nombre de personnes à la fois.
On trouve dans le soulèvement #vendéen des valeurs fondatrices de notre civilisation : le pardon, le panache et l’esprit des traditions qui nous éloignent de la table rase de l’homme générique et de la fabrique de l’homme de sable. #EQE #Vendée @Vero_Jacquier @AymericPourbaix pic.twitter.com/M8N3oC60Gd
— Philippe de Villiers (@PhdeVilliers) 29 janvier 2023
Adrien-Louis-Joseph Carré (1908-1999), Médecin général.
SYNOPSIS du film Vaincre ou mourrir » (janvier 2023)
1793. Voilà trois ans que Charette, ancien officier de la Marine Royale, s’est retiré chez lui en Vendée. Dans le pays, les promesses de la Révolution française laissent place à la désillusion. La colère des paysans gronde : ils font appel au jeune retraité pour prendre le commandement de la rébellion. En quelques mois, le marin désœuvré devient un chef charismatique et un fin stratège, entraînant à sa suite paysans, femmes, vieillards et enfants, dont il fait une armée redoutable car insaisissable. Le combat pour la liberté ne fait que commencer…
Le boucher des Vendéens
Lettre adressée au Comité de Salut Public par François-Joseph Westermann, « le boucher des Vendéens » :
« Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. (…) Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que, sur plusieurs endroits, ils font pyramides. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là. Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’est pas révolutionnaire. »